Vous en voulez une belle anecdote ?

Vous allez réécouter une "Nuits magnétiques" de 1980, votre petit plaisir secret, tenter sur le "Full moon boogie" de Jeff Beck de dire en même temps qu'Alain Veinstein (le producteur de l'émission) "Nuits magnétiques…… Bonsoir". Bim, ce soir-là, 21 février, Veinstein dit seulement "Bonsoir". ¿ Que pasa ? 

Alain Veinstein, peut-être en 1980

"Avec un peu de retard, certes, mais Nuits magnétiques quand même", annonce Veinstein sobrement. Ce tout petit caillou dans la machine, affiché sans autre besoin d'explications, fait le magnétisme d'une émission. Sa pâte. Sa chair. Il est dit, écouté, à qui veut bien l'entendre. ¿ Que pasa ? Journal précédent l'émission, plus long que d'habitude ? Bande magnétique réfractaire pour démarrer ? Ou… Ou … Ou… ? La magie de l'archive (non charcutée) c'est de rendre compte de ça. C'est la part de la faille. Le blanc d'antenne ou le trou noir. C'est vivant. Palpable. Sensible. Humain. Magique, forcément magique, pour plagier Marguerite Duras.

Il n'y a sans doute que les doux dingues pour s'attacher à ça. Mais, quand on est dans la radio, on y est. Et jusqu'au cou, Loulou. Ce soir-là l'émission ne durera que 58'56"…

Que ça vous donne envie, cette nuit (samedi à 4h31) ou dès ce matin de réécouter "Afghanistan, mort d'une culture" qu'Albane Penaranda propose dans "Les nuits de France Culture"…