lundi 28 juillet 2025

Le Tour de la France 1989 de Vincent Lavenu, dossard 157 : 21

C'est un beau roman (feuilleton) c'est une belle histoire. Voilà ce qu'auraient pu chanter en chœur Yann Paranthoën, Claude Giovannetti et Vincent Lavenu. Pour cette épopée du Tour de France 1989, Paranthoën et Giovannetti ont suivi toutes les étapes du Tour de France, ont accumulé, sur tous les tons des rushs, ont pris des notes et pour que le dispositif soit complet ont recueilli via La Poste, les cartes postales de celles et ceux, spectateurs de bord de route, qui avaient quelque chose à en dire. À cela ajoutons le journal de bord du timide Vincent Lavenu. Ce matériau accumulé ils ont pu produire, sur France Culture, à l'été 92, le journal-fleuve du Tour de France 1989… (L'épisode 20, ici)

Saint-Barthélémy de Séchiliennes (38)












Bourg d'Oisans-Villard de Lans (05), Jeudi 20 juillet 1989, 18è étape, 91,5 km
Vendredi 4 octobre 1991. Bourg d'Oisans. Claude : "Il est 8 heures, la quincaillerie est ouverte. Entrevu la veille au soir, à travers la vitrine, le long plancher et les rayonnages encombrés. Entre les outils de jardin, les pots de terre cuite, la faïence empilée, Yann ramène une fronde fixée au carton par un élastique, que l'on détache, que l'on emballe, rouge comme un jouet. Complice le quincailler en blouse grise derrière sa caisse.… [Avec Paranthoën], mêmes souvenirs d'enfance, de jeux, de Tours de France".

"Un homme s'approche de la banderole rouge du point scratch, installé au plus fort de la côte, chronomètre à la main il monte sur un escabeau. C'est le signal et la foule e lève comme un seul homme. Ils arrivent, c'est fantastique et chacun essaye d'attraper au vol toutes ces sensations qui l'assaillent. Le bruit des pneus sur le goudron chaud et celui des pédaliers réglés comme une montre suisse, la beauté des tenues multicolores et chatoyantes, lecscintillement des vélos superbes qui en feront rêver plus d'un… Des signes de fatigues, d'efforts, de déterminations sur les visages des coureurs mais il vont vite, très vite, trop vite. On n'a pas le temps de repérer ses favoris déjà ils s'éloignent avalant la côte" Cette belle envolée on la doit à une dame qui a envoyé une carte postale.

Claude et Yann constatant le soir très tard qu'ils ont oublié une lettre, Claude annonce que demain il faudra rebrousser chemin. "Et l'accordéon d'Éric Bouvel…"

(À suivre, demain 8h)

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