C'est un beau roman (feuilleton) c'est une belle histoire. Voilà ce qu'auraient pu chanter en chœur Yann Paranthoën, Claude Giovannetti et Vincent Lavenu. Pour cette épopée du Tour de France 1989, Paranthoën et Giovannetti ont suivi toutes les étapes du Tour de France, ont accumulé, sur tous les tons des rushs, ont pris des notes et pour que le dispositif soit complet ont recueilli via La Poste, les cartes postales de celles et ceux, spectateurs de bord de route, qui avaient quelque chose à en dire. À cela ajoutons le journal de bord du timide Vincent Lavenu. Ce matériau accumulé ils ont pu produire, sur France Culture, à l'été 92, le journal-fleuve du Tour de France 1989… (L'épisode 21, ici)
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L'ours sur la place de Villard de Lans |
Des cloches sonnent. "Un homme figé dans l'immobilité du pêcheur, "s'amuse" (?) de temps e temps en gestes larges et glissés au-dessus du ruisseau. Il pêche la truite à la mouche et il pleut toujours. Le chuintement des pneus plus haut sur la route."Vincent "C'était une étape importante puisque c'était la dernière étape de montagne. Je suis plus anxieux que d'ordinaire. On dit toujours que je risque d'être éliminé jusqu'au dernier col. Je gardais quand même le moral. IL n'y a pas de raison, il ne va rien t'arriver".
Près du pont le café "Désira" où nous attend Bruna Basso (elle rit franchement). Claude : "Une écriture petite et ronde, bien formée". "Les gens font deux pas sur leur pas de porte, un coup à l'ombre, un coup au soleil. il fait chaud, certains arrivent droit de la piscine, encore étourdis d'eau. On se salue, se fait petit, au passage de cet impressionnant défilé de voitures de presse du monde entier venus se faufiler dans les lacets étroits des Gorges de la Vence (Isère). les garçons promènent fièrement leur "Petite reine" rutilante. André Dussolier prend l'air dans la décapotable d'Antenne 2. Une petite phrase au haut-parleur : "C'est regroupé qu'actuellement le peloton traverse Saint Égrève (38)". Et moi, "Une mère colorée de têtes baissées bouche soudain l'horizon entre le café à droite et la boulangerie à gauche. Fignon, Lemon, Delgado, Mottet devant aux coudes à coudes , et puis une mère de numéros aussi rapides et éphémères qu'une vague. Ils sont passés. P.S. : Vincent Lavenu, noyé dans la masse, dossard 157." Quel compte-rendu ! Bravo Bruna (de Trieste ? en Italie ?)
Claude "Un génépi et bonne nuit !"
(À suivre, demain 8h)
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