Pour entrer dans le bal de ce documentaire réalisé par Benjamin Hû, Jérôme Sandlarz, l'auteur a choisi, pour commencer, de nous faire marcher au pas et de nous mêler aux gens (d’armes). Comme par réflexe, j’ai tout de suite eu envie avec Boris (Vian) de chanter "On n’est pas là pour se faire engueuler, on est là pour voir le défilé". Un peu par provoc' bien sûr, face à ces militaires "si bien élevés" et si sérieux. Mais il est peut-être dans l’ordre des choses, et de l’histoire, de commencer ce documentaire par de la musique militaire (ça rime).
Bobby Lapointe |
Après l'écoute des quatre épisodes qui balayent quelques genres de fanfare (des mineurs, des ferias, des beaux-arts, techno,…), si nous faisions un blind-test, il nous serait sans doute difficile d'en distinguer les différents types, sauf peut-être celles des militaires et des chasses à courre. Le découpage par thème par épisode (quelquefois deux genres au sein d’un même épisode) est peut-être un peu trop didactique ? Trop sage. Pour moi, la fanfare c'est débrider l'académisme de la "musique sérieuse". C'est beaucoup de joie, de folie et de liberté. Mais ce n'est pas le style de Sandlarz de fanfaronner. En nous faisant voyager de l’une à l’autre de ces fanfares, un grand mix aurait sans doute permis d’abolir les "frontières de genres", quitte à bien distinguer ceux-ci au fur et à mesure.
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