vendredi 15 décembre 2017

67/68 : une autre révolution culturelle… Prenez garde à la poésie (15/42)

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Ici, le vendredi, jusque fin juin 2018, en complément du feuilleton "société" publié chaque lundi, je vous raconte, quelques faits marquant de "la vie culturelle" de l'époque. À travers les livres, les films, les disques qui ont marqué la révolution culturelle qui couve. Avec des archives audio radio en exclusivité, les sources de la presse nationale et régionale, et… mes propres souvenirs.



15. Prenez garde à la poésie… (de la rue)
En 1967, la poésie qui percute c'est celle des Beatles avec la sortie de Sgt Pepper le 1er juin, celle d'Hendrix, celle d'Aragon que chante Ferré (1961), celle de Bernard Dimey et de tant d'autres poètes. De Luc Bérimont qui animait au début des années 60, sur France Inter, "La fine fleur de la chanson française"…

En 1967, Aragon est élu à l'académie Goncourt. France Culture en rend compte d'une façon un peu austère. Aragon lui même semble assez peu enthousiaste… Dans quelques mois pourtant la poésie et la parole vont s'afficher, s'écrire sur les murs de Paris et d'autres villes de France.

Le début de l'entretien avec Aragon commence à 27'50"


Dix ans auparavant, sur la chaîne nationale était diffusée l'émission "Prenez garde à la poésie". Voilà comment la présente Jean-François Remonté et Simone Depoux (1) : "Une grande première et sans doute une grande dernière, cette émission de variétés en public dont la vedette est la poésie. C'est Paul Gilson, directeur de la radio et poète lui-même, qui offre à Philippe Soupault et Jean Chouquet [producteur et réalisateur à la radio publique, ndlr] cette occasion de produire un vrai show poétique. Le titre est déjà un clin d'œil : … on va rire, on va être surpris et on découvrira que la poésie n'est pas nécessairement affaire de componction et de gravité."




Et puis puisque j'évoquais Luc Bérimont, voici une occasion d'entendre deux femmes de radio qui évoquent un homme de radio…




(1) "Les années radio", L'arpenteur/Gallimard, 1989.

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Comme le disait Ferré : à l'école de la poésie on se bat.
    La fine fleur de la chanson a dans son école un élève que l'on peut qualifier de grand poète : Jacques Bertin qui se promène de la poésie intime
    (Claire, une fête étrange et très calme)à la poésie politique (Besançon)sur Lip. Bertin est trop méconnu et ses disques ne sont dispos que sur commande, ne parlons pas des grands distributeurs dont le rayon Léo Ferré est en peau de chagrin.
    Actuellement peu de chanteurs ont la veine de poète ou peut-être sont-ils tus et tués par nos radios bavardes qui ne savent ponctuer la parole que par des chansons commerciales y compris france culture qui a souvent des goûts de chiotte en la matière (Enthoven Raf ne supportait pas la critique de ses choix musicaux au nom de la liberté et il choisissait souvent des chansons anglo-saxonnes, de quoi fermer le poste).Damien Saez a produit et chanté un triple album en guitare sèche qui n'a jamais été entendu à la radio du moins pas souvent on a juste entendu "jeunesse lève-toi" car elle est devenue un tube, un bon tube.
    PACO IBANEZ (sans distributeur) a chanté les poètes catalans et espagnols dont ce beau texte de GABRIEL CELAYA "la poésie est une arme chargée de futur", à bon entendeur salut !

    Pouët-pouët de Patrick

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  2. Bonjour Patrick,
    D'accord avec vous pour Bertin, pour Léo, pour Paco… Avez-vous écouté l'archive avec Poiret et Serault ?

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