samedi 31 décembre 2016

Sur Viking Bank les Grandes Ondes de Pierre Barouh...






















Le Pierrot chantait Viking Bank. Les Grandes Ondes sifflaient dans nos transistors. La météo marine soufflait dans nos bateaux imaginaires. La poésie fout l'camp camarade. J'fais l'faraud. Le Barouh j'l'avais aux tripes et j'savais même pas qu'il chantait Viking Bank. C'est Davidas qui me l'a dit. Davidas un prod., un réal. Dont des millions de gens ont entendu le nom sur les Grandes Ondes, les Belles Ondes de la radio France Inter. 

Viking Bank, Cromarty et Dogger cette météo là sur les Grandes Ondes elle nous faisait chanter la mer. Au risque de chanter l'amer. "Lost in the sea" la météo marine. Fisher, Umber, Ouessant et l'Pierrot qui fout l'camp. Les Grandes Ondes, les Belles Ondes quand France Inter n'émettait pas en FM, en continu. Quand Vendroux la squattait pour le foot, quand Lenoir pestait d'envoyer la zique en G.O..

Utsire, Dogger Bank, Manche Ouest, j'en ferai une sérénade et j'irai la hurler sur la grève. Sur les ondes de l'Iroise ou sur celles de Sandettie. J'en ferai une salade de fruits de mer. J'l'offrirai à Valero, son pote au Pierrot, qui nous fait l'Tempo, easy le dimanche soir à France Musique. Va être bien noir ce dimanche prochain sur les ondes même si le Brésil nous renvoie ad vitam aeternam au Barouh et sa samba Saravah. 

Ben voilà, tiens à SilverSud IrlandeSoleon ajout'ra Saravah. N'importe où. Ce s'ra-làdans les Grandes Ondes de la mer. Dans les Grandes Ondes de toutes les mers. Et tant pis si France Inter G.O. n'fait pas partie du concert. 

Le Pierrot chantait Viking Bank... (1) et nos transistors les Grandes Ondes, les Belles Ondes de France Inter. 

(1) Sur la voix de la météo marine, Dominique Delcroix, de France Inter.


Et demain soir à 18h, 
en solo, Valero pour mettre son tempo,
dans les pas du Pierrot (Barouh).

vendredi 30 décembre 2016

Comme si je vous disais... (Linhart, Adler, France Inter)

"Comme si je vous disais que les cadences chez Renault sont exténuantes...
chante Léo Ferré dans "Le conditionnel de variété" évoquant tout ce qu'un chanteur de variété n'aurait pas le droit de chanter,




















Comme si je vous disais
ce qu'il manque dans la série de Laure Adler sur "L'établi" de Robert Linhart, 
Comme si je vous disais
que la voix de Samy Frey lisant Linhart, toute voix qu'il puisse avoir, que l'esthétique, toute esthétique que sa voix puisse être, ne peut remplacer la voix ouvrière, 
Comme si je vous disais
qu'aux témoignages des intellectuels-ouvriers il aurait fallu ceux des ouvriers, 
Comme si je vous disais
en ne prenant que le point de vue intellectuel de "L'établi", Adler trahit la cause même que Linhart voulait défendre, la cause des ouvriers, 

Comme si je vous disais
que la radio dispose d'une mine d'archives et que ces archives peuvent mettre en perspective un sujet, 
Comme si je vous disais,
que ma seule mémoire se rappelle des deux reportages de "Là-bas si j'y suis", "Que reste-t-il de Billancourt ?" au cours desquels Zoé Varier a recueilli la mémoire ouvrière des Renault, (1)
Comme si je vous disais,
que j'ai dans mes archives sonores, Nuits Magnétiques "La cité interdite : les usines Renault de Boulogne-Billancourt" (2),
Comme si je vous disais,
que si France Inter ne met plus "systématiquement" en valeur ses propres archives, c'est le début de la fin de la radio élaborée, (encore faudrait-il que pour les quelques archives diffusées elles soient sourcées à l'antenne ?)
Comme si je vous disais,
qu'Adler qui a travaillé aux Nuits Magnétiques, et qui a longtemps eu comme "voisins de bureau" Mermet et Varier, aurait pu avoir cette mémoire-là, 

Comme si je vous disais,
que j'ai méticuleusement écouté ces six documentaires la nuit dernière,
Comme si je vous disais,
que pour les documentaires cités, les illustrations sonores collent au sujet, l'enrichissent, le subliment, quand celles de la série "L'établi" n'apportent rien ou sont par trop didactiques (voir billet précédent),
Comme si je vous disais, 
que la semaine de diffusion (entre Noël et jour de l'An) et son heure de diffusion (20h05-21h) sont bien mal choisies pour "entrer" dans le sujet, quand les horaires de "-bas..." et des "Nuits.." (3) permettaient bien mieux l'écoute,
Comme si je vous disais,
que c'est toute la chaîne des métiers de la radio qui se disloque, au point que ce qui a fait son excellence sera bientôt à conjuguer au passé, 

Comme si je vous disais,
pour paraphraser Ferré, que je ne suis qu'un blogueur de Radio et ne peux rien dire qui ne puisse être dit "de Radio" car on pourrait me reprocher de parler de choses qui ne me regardent pas,...

(1) J'ai ça sur cassettes et je les ai réécoutées pour écrire ce billet, France Inter, 30 novembre 1992 et 1er décembre 1992,
(2) France Culture, 24-27 octobre 1995, Pierre François et Brigitte Rihouay, avec en bande sonore la recherche de Nicolas Frize, sur les sons de Billancourt, (1- Le chant des ouvriers, 2- Le chiffon rouge, 3- Le chant des survivants, 4- Le temps des cerises)
(3) Respectivement 14h (en 1992) et 22h30,



mercredi 28 décembre 2016

Linhart oui.... Adler bof !






















Il y a lurette que je n'écoute plus Laure Adler à la radio (1). Sûrement dès septembre 1999, où, fraîchement nommée directrice de France Culture (en février de la même année) par Jean-Marie Cavada, Pdg de Radio France, elle balaya très vite d'un revers de main l'héritage laissé par Agathe Mella, Yves Jaigu et Jean-Marie Borzeix, trois directeurs (1963-1997) qui avaient fait de France Culture une radio d'excellence. Adieu donc, émissions enregistrées, élaborées longtemps en cellule de montage, producteurs tournants, émissions longues (2),... Place au direct et aux formats de 60' entre deux heures justes. De quoi doucement commencer la mue vers la francinterisation achevée aujourd'hui.

Voilà le préalable. Il mange du pain. Pas question alors que l'auditeur que je suis, vénère une productrice qui, a pourtant participé à l'aventure et aux belles heures des "Nuits Magnétiques" (3). C'est ça l'histoire de la radio, mon histoire de la radio. Ça laisse des traces mémorielles et le temps ne fera rien à l'affaire. Adler a beaucoup trop brutalement rayé de la carte ce qui a fait l'histoire même de la chaîne qui l'a employée jusqu'en juillet 2016. 

Pour autant hier matin, sur Twitter, je me laisse "prendre" au tweet de Télérama, incitant, photo à l'appui (4), à ecouter chaque soir de la semaine Robert Linhart, intellectuel-ouvrier, ayant fait en 68, l'expérience concrète de l'usine (Citroën). Le papier d'Aude Dassonville donne envie d'écouter... Linhart. On fera avec Adler, puisque c'est Adler qui, sans doute se souvenant de "ces temps héroïques" eût envie d'en remettre une couche et, surtout, permettre à l'auteur-acteur de raconter son parcours.

Je me rendais donc à 20h05, toutes affaires cessantes (sic) sur France Inter. On passera sur le ton de l'annonce d'Adler, (bien plat), et sa présentation didactique de la semaine, bien peu engageante à poursuivre l'écoute. Pourtant, bien m'a pris de suivre la prescription Téléramique (sic), Linhart a des choses à dire. Et Adler n'ayant oublié ni qu'elle fut de gauche, ni même conseillère du Président de la République, François Mitterrand, amena Linhart à faire le chemin à l'envers ! Sami Frey par sa lecture pose le cadre de ce qui ailleurs, chez Renault, s'appelait "La forteresse ouvriére" (5). La voix de Frey, son ton, la puissance des évocations, les détails de fabrication et la description des gestes ouvriers en devenir, nous portent au cœur de l'usine (6).


Je complèterai ce billet vendredi...


(1) Productrice à France Culture, puis à France Inter,
(2) "Le bon plaisir", le samedi, trois heures en continu avec un invité qui peut aborder à la radio un voyage au long cours. Émission créée, par François Maspero, qui s'éteindra en 2001, après avoir été ratiboisée d'une heure à partir de 1999...
(3) France Culture, producteur Alain Veinstein, 1978-1999,
(4) Chaînes de montage de l'Ami 6 Citroën, si je ne me trompe, 

(5) Pour un job d'été, j'ai travaillé dans un entrepôt  de pièces detachées des usines Renault. Et au début des années 80 ai visité les Usines Peugeot à Sochaux. Pour autant je trouve inappropriée la diffusion de la très belle chanson de Lavilliers "Les mains d'or" qui parle de métallurgie lourde, quand, pour ces années-là, Béranger avec "Le tango de l'ennui" évoque son passage chez P'tit Louis... Renault !

(6) De façon aussi poignante que Martine Sonnet avait su le faire dans son ouvrage : "Atelier 62, Le temps qu'il fait, 2008"

mardi 27 décembre 2016

Faisons parler... La poudre !





















C'est ce qu'a tenté hier Dorothée Barba (1) dans l'Instant M sur France Inter. Voilà donc que ce fameux "podcast" dont on parle tant (2) frétille et s'insère ou s'insérerait dans le champ vaste de nos écoutes quotidiennes... hors flux radio. Ah bon parce que les podcasts ce n'est pas de la radio ? Bah non ! Lauren Bastide en parle très bien dans sa bande-annonce et avec Barba. Ici. Le parti-pris est féministe. Et déjà on a envie d'écouter. Pour voir ! Et surtout pour entendre d'autres voix. Et peut-être suivre d'autres voies. Que celles bien masculines qui squattent les médias depuis le Néandertalien. Pas moins.

Pour Lauren Bastide le podcast "correspond au téléphone portable, il est vintage, existe depuis 2005, c'est l'anti-tweet et c'est plus un livre" (3). Support parfaitement adapté au smartphone sans avoir besoin d'avoir "les yeux rivés sur un écran, on peut faire autre chose en même temps. [La créa] peut-être plus en profondeur et en nuances..."

De façon "cosmétique" (sic) Barba pointe du doigt l'indépendance des journalistes vis à vis des marques qui infiltrent le rédactionnel. Lauren Bastide annonce que pour ses podcasts "elle veut de la pub, et des annonceurs, car [elle a] la prétention folle de payer les gens avec qui on travaille, il nous faut des marques qui annoncent chez nous et on a pas à en rougir. C'est un système qui a fait ses preuves. Il y a une transparence totale. La proximité entre l'animateur, l'auditeur et l'annonceur me semble novatrice et je pense que c'est un modèle vers lequel on peut aller sereinement."

Avant de prendre la poudre d'escampette je vous conseille d'aller tendre vos oreilles !

(1) Remplace Sonia Devillers cette dernière semaine de l'année !
(2) Ceux de France Inter avec de la pub dedans !
(3) Un peu comme un blog sans le son quoi, non ?

lundi 26 décembre 2016

L'École... du studio ou le studio-école !

 Pierre Schaeffer

















"Le studio-école déménage, des bandes sont jetées au feu, quelques bandes sont sauvées, les quelques enregistrements rescapés voyagent pendant 50 ans de greniers en greniers jusqu'à ce jour oú je vous parle..." Marie Guérin, documentariste, poursuit sa quête "magnétique" de l'histoire des bandes de radio. Des bandes d'hommes et de femmes. Des bandes magnétiques qui vivent encore même si elles ne servent plus à la diffusion radiophonique.

Guérin, sur France Culture (1) leur donne une nouvelle vie, non seulement pour le sujet qu'elles "portent" mais pour leur propre histoire dans celle de la radiophonie. Où l'on découvre que le studio-école (2), centre d'apprentissage de l'audio, forme les Africains à son siège de... Maisons-Laffitte (92). Jocelyne Tournet-Lammer (3) de citer les enseignants : Bellemare, Dumayet, Desgraupes, Lux (Guy), Artur (José). La fine fleur de la radio française (et de la télé) de l'époque.

Il fût donc un temps où il convenait d'apprendre la radio quand aujourd'hui, le/la moindre ingénue-e s'installe derrière le micro persuadé-e d'être immédiatement "en place" peu importe sa voix, son style et son tempo. Guerin et Tournet-Lammer de revenir sur le parcours de Pierre Schaeffer (4), dont la République libérale de Giscard, stoppera brutalement le "Service de la Recherche" céé en 1960, dès le 1er janvier 1975. La loi d'août 1974 qui organise le démantèlement de l'Office de la Radio et de la Télévision Française (ORTF) et la création de sept sociétés audiovisuelles publiques distinctes et de fixer définitivement le sort de Schaeffer et de son Service de la Recherche.

Mais comme on l'entendra dans le documentaire, dans cette France colonialiste du milieu des années 50, on sent poindre l'idée généreuse, l'idée politique de faire participer les "peuples" à leur propre émancipation en s'affranchissant de la voix de la France, même si, ce que nous entendions sur les ondes diffusées en métropole ressemblait plutôt à "Paris vous parle" qu'à "En direct de Dakar" ! Les instigateurs avaient bien le projet d'éducation populaire, d'éducation civique et d'éducation politique. Les indépendances successives auront raison du studio-école (5).




(1) "Creation on air", 7 décembre 2016,
(2) Créé en 1955, rattaché au Ministère de la France d'Outre-Mer, office de la coopération radiophonique,
(3) Chargée de recherche et chef de travaux au service de la recherche de l'ORTF puis à l'INA. - Spécialiste de l'oeuvre de Pierre Schaeffer
(4) En janvier 1956 est créée la Société de radiodiffusion de la France d’outre-mer (Sorafom) dirigée par Schaeffer. 
(5) En avril 1962, la Sorafom devient l’Office de coopération radiophonique (Ocora).

dimanche 25 décembre 2016

Manège d'été à France Musique... (17/33)
















Pendant deux mois, cet été 2016, Laurent Valero et Thierry Jousse, séparément, nous ont offert deux heures quotidiennes de petits bijoux musicaux. Deux heures, de dix-huit à vingt heures, qui passent, fuient et puis, le vingt-six août c'est fini. Mais c'est quand même pas possible de laisser s'envoler une telle richesse dans l'éphémère. Alors, comme je l'ai fait moi-même (souvent l'émission à peine finie) je vous propose de réécouter chaque dimanche (idéal) un épisode de leur saga d'été. Juste avant de les retrouver ensemble à 18h, ce dimanche sur France Musique pour le nouvel "Easy tempo". 

Jeudi 4 août. Coquin, Thierry Jousse a appelé son émission "À deux, à trois et plus si affinités. Le producteur a beau être malin il s'en tiendra à la... chanson. On a là une très belle façon de constater l'éclectisme que Jousse et Valero savent distiller avec talent et subtilité, jour après jour pour nos retours de plage. Commencer par Tony Benett et Lady Gaga "Cheek to cheek" (et revoir Fred Astaire et Ginger Rogers danser comme des dieux, in "Le danseur du dessus"), voilà quelque chose qu'on entend nulle part ailleurs. Poursuivre avec Ray Charles et Betty Carter "You and i" pas moins ! Et d'enchaîner Sacha Distel et Dionne Warwick "Oh yeah, yeah, yeah" (avec des scoubidous dedans).

Et Salvador et Rosa Passos "Que reste-t-il de nos amours ?" là on tombe en émoi ou en pamoison. Trenet est inoubliable mais le duo Salvador/Passos est enchanteur. Une fois de plus je dirai à Mathieu Gallet et Frédéric Schlesinger (1) que le tempo de Jousse/Valero fait aussi la marque de fabrique de France Musique. Et ce tempo-là personne ne l'a sur la bande FM. Alors "rien que pour ça" France Musique a toute sa place à Radio France. Musique classique, jazz et chanson. Car cette chaine ne fait vraiment pas ce que font Inter et Fip. Même en chanson !

Ajoutez Antonio Carlos Jobim, je monte sur la table, je danse la rumba, je chante de joie. Associer Jobim et Buarque "Anos Dourados" et voilà toute la sensibilité/sensualité du Brésil exacerbées. En fait, depuis le début de l'été, on n'arrivait pas à rentrer de la plage mais on arrivait pas non plus à louper "Retour de plage", et c'est la radio qui a gagné. Oh yeah ! Allez vous fondrez avec cette petite madeleine définitivement intemporelle de Caetano Veloso / Gilberto Gil "E Luxo So". "Merveilleuse samba, merveilleux duo" a raison de dire Thierry Jousse.

Et plus si affinités... Aldo & Udine. Crosby, Stills and Nash. The Byrds. Davis Crosby. America. Harpers Bizarre. The sweet inspirations. The Temptations/The Supremes. The Temptations. The Supremes. The Four tops. The Impressions. The Staples singers.

(1) Pdg de Radio France et Directeur éditorial du groupe public,



Et retrouvez les compères today á 18h sur France Musique 
pour Easy tempo avec des chansons de Noël 
dans des versions plus qu'"inattendues". 



* Générique Ennio Morricone avec la voix d’Edda dell’Orso 
Une Voce allo Specchio, extrait de la BO de La Stagione dei Sensi.

mardi 20 décembre 2016

Fidel, Tintin et les cigares du Pharaon...

Alexandre Héraud, ex-producteur d'Inter























Le grand écart. 1990, Alexandre Héraud foule pour la première fois le sol cubain. S'ensuivront plusieurs reportages/documentaires pour "Les Nuits magnétiques" de France Culture. Novembre 2016, sans projet particulier d'émission, Héraud débarque à La Havane le 21, quatre jours avant la mort du leader maximo. C'est de ça qu'il s'entretiendra à 13h30 aujourd'hui avec Jean Lebrun dans la "Marche de l'histoire" sur France Inter.

J'ai pu écouter, grâce à un pote breton très collectionneur de radio, son premier documentaire. "Un crépuscule cubain" (1). Du Héraud pur jus. Du Tintin for ever. Empathie et curiosité. Ajoutons un zeste de dilettante, de rhum et de rythmes cubains et l'on a le bon cocktail pour prendre le tempo de l'île à un moment T. Précisons que ce documentaire a aussi été rediffusé en 1995, quand à l'époque du festival "Les allumées" de Nantes, les 320 artistes cubains invités ne se sont pas vu délivrer de visa au prétexte que les organisateurs avaient invité des opposants au régime castriste (2)

Voilà donc, réunis sur les ondes, les deux compères de radio. L'aventurier du documentaire et l'historien aventurier. De quoi entendre un bon moment de radio. La connaissance de la société cubaine, celle de Heraud, celle de l'histoire de Lebrun. Et Lebrun, vigilant, guette au coin du micro le lyrisme de cet aventurier qui pourrait bien se laisser emporter par l'histoire. Héraud "Puisque vous avez l'air d'aimer les anecdotes..." Lebrun "Anecdotes à condition qu'elles soient vraies". Quand on connaît les deux personnages on peut bien imaginer le chat Lebrun ne manquant pas "le coup de patte" face au jeune Tintin "cubain", idéaliste maximo

Fidel Castro en 2006, Copyright Getty
Swen Greutzmann/Manbo Photo



















Puis viendra le "coup de pied de l'âne" ! Qu' Héraud fasse entendre, son "ami" Lituanien, Una Liutkus, fidéliste convaincu, apprécier que Cuba ait dans son encyclopédie affirmé qu'en 1940 "La Lituanie a été occupée par l'Urss" fera renchérir Lebrun, constatant qu"en 1968 Castro salue officiellement l'occupation de la Tchécoslovaquie par l'Urss."  Deux façons de raconter l'histoire. Et Lebrun pour conclure, s'adressant à Heraud qui n'en finit pas d'annoncer Fidel "vivant", "Je vous arrête dans la description d'une liturgie de résurrection". Rideau... rouge.

Mais je ne résiste pas, mes chers auditeurs, à reprendre ici la dernière minute de l'émission qui aurait pu être un off mais qui vous allez le lire, ne manque pas de saveur.
Lebrun : "Au programme de la "Tête au carré" avec votre camarade Daniel Fièvet, Alexandre...
Fièvet : Bonjour Jean Lebrun et je salue Alexandre Héraud avec lequel j'ai..
Lebrun : Mais, dépêchez-vous parce qu'on a de la publicité (Rires). Alors ce sera ?
Fièvet : La pollution..
Héraud : Ça tombe bien...

(1) Nuits magnétiques, 1er juillet 1993, France Culture. Premier voyage en 1990, et "La fièvre monte à La Havane", Grand angle, France Culture, 1991,
(2) Wikipédia,

lundi 19 décembre 2016

France Inter : une mécanique implacable du rire...





















Implacable. France Inter est devenue la radio du rire. Pas que la radio du rire. Mais du rire quand même. Toute la journée et presque à toute heure. Sur une autre affiche de la chaine ce sont dix-neuf humoristes qui nous regardent avec le slogan suivant : "Si l'actualité ne vous fait pas rire, attendez que nos humoristes la commentent." Tout est dit. Dorénavant pour contrebalancer l'actualité, quoi de mieux qu'une bonne tranche de rire et, encore mieux, si le ressort principal d'une émission sert à commenter l'actualité "en temps réel"... (1)

De 5h à 9h, pour les deux sessions distinctes de tunnel d'infos, pas moins de trois humoristes interviennent aux horaires stratégiques : 6:55, 7:55, 8:55 (2). C'est à ces heures-là qu'il faut rire et, peu importe si l'actu donne envie de se jeter sous un train, le rire à heure fixe sauvera votre journée. Obligé. Alors forcément quand, mercredi dernier, Nicole Feroni n'a plus eu du tout envie de rire, mais bien plutôt de pleurer, la planète médiatique s'est affolée, émerveillée et a constaté que même un humoriste peut/sait aussi arrêter de (faire) rire (enfin). 

Tout repose sur cette institution du rire, tyrannique lui-même quand il est imposé, forcé, plaqué. Le modèle de rire que les "belges" ont instillé à la radio publique a fini par faire école, voire devenir la marque de fabrique, l'image de marque de la chaine, pratiquement au même rang que l'information. Preuve le slogan cité plus haut. Et, de fil en aiguille, dix d'entre eux (dont une seule femme, Audrey Vernon) monteront sur les planches de Pleyel. De quoi parachever cette image de marque, humour, revendiquée haut et fort, par France Inter. 

Tout se segmente de plus en plus. Sur cette chaîne, il y a quelques années, le rire était présent plusieurs fois par jour dans les programmes, mais sans qu'il fut nécessaire que les émissions soient estampillées du label "humour garanti". Aujourd'hui pour rivaliser de front avec les généralistes RTL et Europe 1 (3) il conviendrait donc de mettre en avant ce que l'air du temps impose comme sas de décompression d'une actualité anxiogène et insupportable. Dote et antidote dans le même tube. "Meilleure" façon de ratisser large les auditeurs.

Tant pis pour ceux, naïfs ou has been qui se contentaient d'écouter la différence... et qui sûrs de l'entendre sur France Inter, n'avaient nul besoin qu'on en rajoute, au point qu'un jour, on finira mécaniquement par gaver les... auditeurs.

(1) "Si tu écoutes, j'annule tout" Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek et leurs joyeux drilles, 17h-18h, du lundi au vendredi,
(2) Vizorek (ou Audrey Vernon, ou Daniel Morin), Vanhoenacker et à 8:55 un humoriste différent du lundi au jeudi. Le vendredi étant réservé à François Morel,
(3) Avec pour RTL en tête de gondole "Les grosses têtes" et dans la matinale Laurent Gerra. Pour Europe 1, Hanouna fût un temps et surtout Nicolas Canteloup dans la matinale...

dimanche 18 décembre 2016

Manège d'été à France Musique... (16/33)
















Pendant deux mois, cet été 2016, Laurent Valero et Thierry Jousse, séparément, nous ont offert deux heures quotidiennes de petits bijoux musicaux. Deux heures, de dix-huit à vingt heures, qui passent, fuient et puis, le vingt-six août c'est fini. Mais c'est quand même pas possible de laisser s'envoler une telle richesse dans l'éphémère. Alors, comme je l'ai fait moi-même (souvent l'émission à peine finie) je vous propose de réécouter chaque dimanche (idéal) un épisode de leur saga d'été. Juste avant de les retrouver ensemble à 18h, ce dimanche sur France Musique pour le nouvel "Easy tempo". 

Mercredi 3 août. Thierry Jousse pose d'entrée l'implacable réalité ; cette émission clôt la série de trois consacrée aux crooners. Si c'est la première fois que j'entends Jimmy Scott, ce n'est pas la première où Ray Charles avec "Let the Good Times Roll" et la complicité de Quincy Jones, électrise le climat ambiant, au point même que, dans le petit studio où il officie, Jousse a senti la chaleur monter d'un cran. Dans un tempo plus lent, un bon blues de derrière les fagots (sic), interprété par Howlin Wolf "Coon on the Moon", nous incite à ne presque plus bouger, à moins que cette musique, telle le chant des sirènes, nous attire prestement à piquer une tête.

Jousse (comme Valero) savent non seulement mettre (dans) l'ambiance mais surtout influencer notre écoute au point de ne jamais la distraire. On se dit que le moment est précieux et qu'il n'y a pas lieu de le galvauder en feuilletant un news magazine ou pire en relisant l'intégrale de Lariflette, stripe publié dans Ouest-France (dessin de Laborne) pendant quatre décennies. En effet, comment ne pas être bouleversé par la soul d'Etta James, et celle tout aussi vibrante et déchirante de Lorraine Ellison ? Aaron Neville offre LA cerise sur le gâteau avec sa version de "A change is gona home".

Si l'on ajoute Marvin Gaye "
I Met a Little Girlet Al Green "Look what you Done for me" on frôle les nuages. Le soleil n'est plus très loin. On brûle. Et on restera géostationnaire (1) jusqu'à la fin de l'été, apaisés par la version française de "Laura" (film d'Otto Preminger) d'Isabelle Aubert. Quelle trouvaille ! Habitués que nous sommes sans doute à reconnaître Aubret chanter du Ferrat. Incultes que "nous" sommes. Ajoutez les violons des frères Gerschwin pour "S'wonderful" que murmure Rosa Passos et il vous faudra installer le méga-ventilateur pour éviter la surchauffe inévitable en pareille compagnie, bossa-nova.

On ralentira la "descente" avec Shirley Bassey, Shirley Horn. Sarah Vaughan "What the world needs now is love" et Ella Fitzgerald "Sunny". Autant dire un must pour quitter la plage à reculons.

(1) "Géostationnaire", ce ne sont pas les G.O. du Club Med' stationnés à Val d'Isère (sic), 



Et retrouvez les compères today á 18h
sur France Musique pour Easy tempo.



Générique Ennio Morricone avec la voix d’Edda dell’Orso 
Une Voce allo Specchio, extrait de la BO de La Stagione dei Sensi.

mardi 13 décembre 2016

Elkabach : ces statues qu'on déboulonne...

C'était pas la Saint-Barthelemy. Juste le dimanche 10 mai 1981, place de la Bastille (Paris). Elkabach (Jean-Pierre) venait juste de blêmir à la télévision pour annoncer les résultats de l'élection présidentielle qui portaient François Mitterrand vainqueur face à Giscard d'Estaing, le président sortant. Le journaliste, grand maître des émissions politiques (Antenne 2), ne cachait plus, depuis longtemps, ses sympathies pour les pouvoirs économiques et politiques de droite, sous lesquels il "officiait" depuis l'époque de Radio Alger en 1960. Ce résultat "inattendu" pouvait l'inquiéter...

Cotta, Levaï, Nay, Elkabach, Carreyroux, Villeneuve.


















Ce soir de liesse, à Bastille, la jeunesse et la "vieillesse" conspuaient le journaliste, symbole définitif d'une télévision et d'une radio d'État aux ordres du pouvoir. Habile, Elkabach eût beau déclarer, 20 ans plus tard, avoir servi d'exutoire à toutes les rancunes, rancœurs et autres compromissions dans lesquelles tant de journalistes s'étaient vautrés, en quoi cela pouvait-il l'exonérer d'avoir choisi son camp, d'assumer ses prises de position partisanes, d'avoir lui-même taillé dans l'or fin sa statue médiatique ? En rien. Sorti par la porte de la TV (1981) il revint par la fenêtre, un an plus tard (1982) à Europe n°1, au purgatoire de l'après-midi pour animer "Découvertes".

Gravissant tous les échelons hiérarchiques au sein de la station, il a fini par affermer la case de l'interview politique du matin à 8h20. Seigneur parmi les seigneurs, recevant jour après jour, année après année, le ban et l'arrière ban de la société du spectacle, médiatique et politique. Caricature extrême de lui-même il rêvait sans doute de mourir sur scène, en pleine interview. Mais, à défaut d'avoir le génie et le verbe d'un Molière, il devait se contenter, servile et matois, de servir la soupe à "son" camp et, de dégommer allègrement  l'"autre" camp, honni et pestiféré. Tout roulait comme sur des roulettes jusqu'à hier matin où Denis Olivennes, Pdg d'Europe 1 décida de tout chambouler.

Out Elkabach en semaine, out Namias (Fabien), directeur général de la station. Olivennes offre un sucre d'orge au premier (deux ITV politiques le samedi et le dimanche à 8h20 (1), et lui laisse l'animation du "Grand rendez-vous", le dimanche à 10h). La case du 8h20 en semaine, au second, qui prend aussi le poste de directeur de la rédaction. Y'a le feu à la bergerie. Olivennes montre, depuis longtemps, son incompétence à renouveler équipes et programmes et tente un dernier coup de chaises musicales internes. Genre de  "remaniement" qui manque d'audace, d'électrochoc et de vision (2).

Ruquier irremplacé, Hanouna incapable de lutter face aux "Grosses têtes", Morandini au placard, ne restait plus au petit timonier qu'à déplacer sur l'échiquier la figure tutélaire d'Elkabach et, d'essayer Namias comme va-tout de la dernière chance. Les sondages de mi-janvier (3) pourraient, plus encore, enfoncer le clou d'un déclin irrémédiable. Pourtant, en fevrier, en "petites pompes" Europe 1 fêtait à l'antenne ses soixante ans. Elkabach, n'ayant pas peur du ridicule, affirma que la rédaction n'avait jamais subi de pressions politiques. 

Ivre ou, frappé d'amnésie, il passait sous silence le limogeage brutal, en octobre 1974, de Maurice Siegel, directeur de la station, et historique directeur de la rédaction depuis sa création. Limogeage attribué à Jacques Chirac lui-même, 1er ministre, qui disait ne plus supporter le persiflage des journalistes de la chaîne. Gaffe ! À trop s'arranger avec l'histoire... l'histoire pourrait bien revenir en boomerang vers un Elkabach qui aurait dû, de lui-même, savoir sortir du jeu ! 

(1) Il "remplace" Wendy Bouchard qui a publié sur Twitter : " Je laisserai ma place ce n'est pas la 1ère fois." 
(2) "les dirigeants d'Europe 1 semblent vouloir se mettre en phase avec le renouvellement politique qui vient de conduire à l'élimination de Nicolas Sarkozy et à la renonciation de François Hollande. Le groupe a jugé qu'il fallait incarner, à son échelle, cette demande de la société française et que cM. Elkabbach n'était plus l'homme de la situation." Le Monde, 12 décembre 2016,
(3) En novembre, selon des données intermédiaires transmises à l'AFP par la source proche du dossier, l'audience d'Europe 1 serait tombée à 7,9% derrière RMC (8,4%), Franceinfo (9,2%), NRJ (11,1%), France Inter (11,6%) et RTL (12,4%)." (Source, L'Express,12 décembre 2016).


lundi 12 décembre 2016

franceinfo : l'image de la voix radio... à la télé, quelle distinction ?

Rien ne va plus ! Vendredi dernier Le Figaro annonçait dans son édition en ligne : "Le SNJ, le SNJ-CGT et FO appellent les journalistes de la radio à cesser le travail jeudi 15 décembre pour exiger "le maintien de programmes radio dignes de ce nom et pour que la direction dévoile enfin le projet qu'elle tente de mettre en place à coups d'essais expérimentaux".











Sur son site, le Syndicat National des Journalistes (SNJ) de Radio France déclare : "Abandon des titres en matinale et en soirée, création d'un journal spécialement adapté à la télévision, à la demie de chaque heure, ce qui signifie la disparition d'un journal radio avec des reportages élaborés par la rédaction pour nos auditeurs. Duplex télé demandés à la dernière minute et non rémunérés. Voilà ce que la direction tente de mettre en place, à marche forcée, alors que les négociations sur le droit à l'image n'avancent pas."

Essayons de comprendre et d'avancer quelques hypothèses. Passés quelques jours après la création de la chaîne franceinfo le 1er septembre, les spectateurs ont pu lire en incrustation à droite de leur écran "simultané radio" et, entendre, "nous allons à la Maison de la radio pour les titres". Deux informations qui peuvent soit, laisser dubitatifs les spectateurs soit, ne leur faire aucun effet. En quoi un lieu, la Maison de la radio et la double diffusion Radio/TV apportent-ils un plus, une plus-value à l'information ? Si cette "cuisine interne" n'apporte rien aux spectateurs, elle permet à "ceux de la radio" d'exister, d'être reconnus et d'être partie prenante, à parité, d'un projet innovant.












À parité ? C'est sans doute là que le bât blesse ! Les journalistes de France Télévisions sont, de fait, "reconnus" à l'image, leur seule présence vaut pour cette reconnaissance. Les journalistes "radio" sont aussi à l'antenne mais leur spécificité radio ne peut se distinguer à l'écran. Et surtout pas qu'ils soient, ou non, à la Maison de la radio. Ils participent à une rédaction globale. Dans le projet, la métronomie du rappel des titres toutes les 10' singularise franceinfo radio, auquel il faut ajouter le 8:30, trente minutes avec un invité, interrogé par quatre journalistes : Fabienne Sintes, Jean-Michel Apathie, Guy Birenbaum et Gilles Bornstein. Session appelée, 8:30 Apathie (1). 

Le projet de diminuer la fréquence des rappels de titre et, celui sans doute, de ne plus identifier formellement le lieu de leur diffusion et de leurs journalistes radio, peut forcer l'inquiétude. Si les auditeurs de franceinfo à la radio et à la TV peuvent facilement assimiler ces changements, il n'en va sans doute pas de même pour les journalistes de la radio qui peuvent se sentir dépossédés, "minorés" et absorbés dans le magma télévisuel, sans plus aucune distinction de leur spécificité radio. À la demie de chaque heure, de nouveaux journaux "formatés TV" (3') ne permettraient plus aux journalistes radio des reportages de plus long format, comme ils avaient l'habitude de les réaliser.

Ce nouvel épisode de la Chaîne Publique d'Info (CPI) montre que c'est cette distinction-là qui est au cœur de ce qui incite les journalistes du SNJ à se mettre en grève. Sans doute, a-t-on un peu vite imaginé que radio et TV pourraient faire ensemble "instantanément", en brûlant des étapes qui ont à voir avec la culture de chaque entreprise, les savoirs-faire et l'expertise des uns (l'info en continu) vs les pratiques rodées de l'écran des autres. La "charge de la brigade légère" qu'a imposée aux équipes, Delphine Ernotte, Pdg de France Télévisions, pour créer cette CPI en moins de dix mois, a pâti de ne s'être, sans doute, attachée qu'aux aspects fonctionnels de cette création ex-nihilo ?














Mais surtout, comment faire l'impasse même sur l'histoire des deux médias, dont l'un, la TV, n'a jamais eu cesse que de prendre de très haut la radio et, par l'image, forcer le trait de sa mise en avant ? Des sociologues, qu'ils se recommandent ou non de Bourdieu (2), ont-ils eu l'occasion d'analyser ces situations nouvelles au sein d'un audiovisuel public ultra segmenté, après que Giscard, fossoyeur en chef, ait fait en 1974, "du passé (de l'ORTF) table rase". Monsieur Schwartz avait beau, dans son rapport en mars 2015, inciter les acteurs de l'audiovisuel public à se concerter, peut-être, fort de ce qu'il savait des égos de ces mêmes acteurs, aurait-il pu préconiser que les rapprochements qu'il appelait de ses vœux soient appuyés d'accompagnement des personnels à de nouvelles cultures d'entreprise ?
(À suivre)

Quand radio et TV travaillaient ensemble (ORTF), juillet 67




(1) La personnalisation lourde et médiatique de ce journaliste a eu un effet déplorable sur Arnaud Montebourg (révélé par Quotidien sur TMC) qui, lors de sa récente interview par le quatuor, a fait valoir être interrogé par trois personnes, reléguant sans doute l'anchorwoman, Fabienne Sintes, au rang de potiche ou de meneuse de jeu comme s'appelaient autrefois les voix féminines des radios privées qui lisaient à l'antenne les messages de pub. Montebourg est un mufle, la personne qui gère son agenda un/une imbécile pour avoir mis en avant le journaliste "tête de gondole" sans préciser que le candidat à l'élection présidentielle interviendrait dans la matinale de franceinfo... radio. Matinale coordonnée depuis septembre 2014 par Fabienne Sintes.

(2) "La distinction. Critique sociale du jugement", Pierre Bourdieu, Éditions de minuit,1979.