dimanche 31 mai 2015

L'art et la manière…

























Vendredi dernier en pleine circumnavigation sur la Toile je trouve la reproduction ci-dessus. J'ai eu l'occasion de vous parler de cette émission avec l'intéressé,  journaliste et directeur de France Inter de 1973 à 1981. Si je remets le couvert aujourd'hui c'est parce que cette image est intéressante à plus d'un titre. 

Si l'on s'en tient justement au titre de l'émission on peut considérer que Wiehn va s'adresser principalement aux "ménagères" et qu'avec la femme suggérée sur l'affiche ils se disputent, qui le balai, qui le micro. On est en 66/67 les mouvements féministes germent sous les pavés à venir. Sur l'antenne à l'époque, Annick Beauchamps, - Madame Inter - se préoccupe de la vie des femmes quand Ménie Grégoire leur donne la parole sur RTL ("Allo, Ménie").

Sur l'affiche les rôles sexués sont "bien" répartis. Pourtant, outre Annick Beauchamps, dans moins d'un an, en mars 68, Garretto et Codou en ouvrant L'oreille en coin vont faire intervenir de nombreuses animatrices au micro (1). Mais le titre est "trompeur" car pour faire bon ménage Wiehn avait son idée. Lassé en tant que journaliste de la forme un peu "coincée" des informations à la radio, il va tenter de faire cohabiter l'info et le divertissement dans les matinées de France Inter. Grand pionnier mais sans en faire des tonnes comme ce serait le cas aujourd'hui.

Dans mille ans les archéologues de la radio apprécieront ce détail. On risquait sinon d'accuser Wiehn d'avoir de façon un peu machiste réparti les rôles en s'octroyant le meilleur. Ce serait mal connaître le directeur d'Inter qui repéra et "propulsa" Eve Ruggieri, Françoise Dolto (à la radio), Anne Gaillard, et Macha Béranger.

(1) Kriss Graffitti, Agnès Gribes, Paula Jacques, Katia David, Marie-Odile Monchicourt,…

vendredi 29 mai 2015

Inouï…






















Bon pendant que la Fifa s'empêtre dans l'abracadabrantesque et que Platoche semble dégoûté, les matchs continuent. Pareil pour Radio France : pendant que le médiateur…, pendant que les syndicats… pendant que la direction… pendant que la tutelle… pendant que le Csa…  pendant que les directeurs de chaine reçoivent les producteurs… les émissions continuent. Sauf que la radio étant une source d'information, on aimerait être informé par la radio des événements de la radio. Qu'en pense Jean-Marc Four le directeur de l'information de France Inter lui qui animait l'an passé sur France Culture "Le secret des sources" ? Il n'aurait quand même pas l'ironie cruelle d'annoncer que les sources internes sont secrètes, si ? Méthode Four : faites ce que je vous dis mais ne faites pas ce que je fais. Absolument crédible !

Donc l'auditeur est prié d'écouter, de répondre à Médiamétrie, de roucouler sur les réso zoziaux pour vanter l'excellence de telle ou tel, mais de s'interroger point. Que fait le médiateur (l'autre) celui qui est "attaché" (c'est le bon mot) à Radio France ? Comme ce n'est pas RTL, Europe 1, RMC qui vont nous informer va donc savoir ? Quant à la TV on peut toujours rêver ! On parle de droit de suite pour l'info. Mais là où est la suite ? Cette situation doit être tout à fait confortable pour le Pdg de Radio France. Les médias l'oublient et vogue la… galère. Car rien, loin s'en faut, n'est réglé. Et la galère est toujours là. Cet état de fait devrait faire perdre un peu de leur superbe à ces journalistes, perpétuels donneurs de leçons de journalisme. Là en l'ocurrence on aimerait bien que le Washington Post, l'International Herald Tribune ou le Frankfurteir Allgemeine Zeitung viennent enquêter sur ce qui se passe à la Maison de la radio. Des fois que ça puisse nous intéresser.

Un média de communication qui ne communique pas sur lui-même c'est la tarte à la crème de la communication moderne. C'est un peu plus de discrédit sur une institution médiatique qui aurait gagné à être transparente quand elle se contente de faire le dos rond. Insupportable !

jeudi 28 mai 2015

Les greniers de la mémoire…

Karine Le Bail

Karine Le Bail, productrice des "Greniers" sur France Musique depuis vingt ans, se fait la malle. De son plein gré. Elle échappe ainsi à la tourmente de ses collègues qui eux n'ont pas fait le choix de partir mais qu'on pousse quand même dehors. "Les greniers de la mémoire" de Karine sont savoureux. Ils auraient pu durer encore vingt ans tant il restait d'archives à explorer et d'artistes à remettre sur le devant de la scène. Je me fais plaisir en vous proposant Caussimon (avec du Ferré dedans).

Hier soir la Scam rendait hommage à la productrice. J'en profite pour demander à Hervé Rony, directeur général de la Scam, pourquoi ces soirées "Carte blanche" ne sont pas diffusées en direct sur le site de la société ? Et si on peut espérer un jour en entendre leur captation ?

Alors plongez-vous vite dans les podcasts encore disponibles de l'émission. Et faites-vous vos rediffs semaine après semaine pour faire durer le plaisir du grenier, de la mémoire et de la musique. Merci Karine Le Bail d'avoir, par votre talent et votre passion de l'histoire, écrit de belles pages de la radio publique.



Nuits d'absence (Caussimon-Ferré)

mercredi 27 mai 2015

Musique privée… de tout (ou presque)

Dans le sable : la Tutelle ? le CSA ?























Dans les couloirs de la Maison de la Radio il y a des ballets. Et quelquefois des processions. Ces moments difficiles où "à la queue leu leu" producteurs et productrices viennent entendre auprès du directeur de leur chaîne la sentence qui mettra fin à leur émission ou qui la reconduira. Avec souvent des interrogations : pour qui ? pour quoi ? 

Si ce ballet infernal, et quelque fois tragique, existe sur toutes les chaînes du service public, c'est à France Musique qu'il va être terrible cette année (1). La belle ouverture de la rentrée 2014 va être à ranger aux oubliettes de la mémoire pour laisser place à une programmation classique, ultra classique dans laquelle la chanson, les musiques du monde, la pop, le rock, l'électro-acoustique n'auront plus qu'une part congrue reléguée en fin de semaine et ce de façon très confidentielle. Disparaîtront les soirées thématiques du lundi au vendredi pour laisser place à un genre de "Pop Club" (2). Et ne parlons pas des émissions en public qui sont pratiquement toutes abandonnées (3).

On notera les effets pervers d'une époque vouée à la communication et au "foutage de gueule permanent". France Musique voudrait réinventer un Pop Club quand dans le même temps, la semaine prochaine, à l'occasion d'une vente aux enchères publiques à Radio France la console de son du Pop Club (l'original) sera mise en vente. Guettons avec impatience le moment où cette communication de M…  reviendra en boomerang vers ses promoteurs. On risque toutefois de rire jaune, le service public étant passé alors par "pertes et profits". Pertes surtout. Immenses.

Quant aux profits parlons-en. Voilà que pour chercher de nouvelles recettes LE/les managers de Radio France ont décidé de privatiser les moyens de production que sont les studios en les "louant" aux entreprises et plus particulièrement aux entreprises de luxe à chaque fois que c'est possible. Et le personnel de Radio France de croiser dans les couloirs des personnes dûment badgées. Badges sur lesquelles on peut voir écrit des noms d'entreprises prestigieuses. Quant aux émissions qui doivent utiliser ces studios elles sont priées de s'insérer dans un planning avec, de fait et de plus en plus, des possibilités très restreintes de choix de calendrier. 






















Priorité au profit donc au détriment des besoins de production de la radio elle-même. Bientôt les professionnels de la radio seront priés d'aller voir ailleurs pour fabriquer leurs émissions. Qu'en pense la tutelle ? Le sait-elle aussi précisément. Que pense le Csa de cette façon de détourner un "objet" public à des fins privées ? Cette orientation "mercantile à tout prix" correspond-t-elle au cahier des charges de Radio France ? N'y a-t-il pas d'une certaine façon "abus de pouvoir" ?

J'en conclurai pour aujourd'hui par un paradoxe.Tous les mots d'ordre de gestion clament les restrictions budgétaires et les nécessités d'économie. Comment faire croire aux auditeurs que la réalisation d'une émission de deux heures à Cuba (4) est importante au point d'engager des dépenses conséquentes quand, dans le même temps, les cachets des producteurs sont diminués, les frais inhérents à la production d'émission (déplacements,…) sont ratiboisés et les conditions de travail dégradées (studios). Tout serait donc pour le prestige alors ? Mais quel prestige de faire à Cuba ce qui pouvait être fait à Paris ? Quelle plus-value ? Quel développement sur place avec d'autres émissions ? Quelle contextualisation sur la longue durée ? Mais quelle occasion manquée de "refaire" 50 ans d'histoire ! Au lieu de quoi on a entendu une histoire "confetti".

On le voit la machine infernale continue insidieusement la casse méthodique du service public. Et aussi des hommes, des idées, et des moyens de production. Le public tombera des nues quand l'affaire (ré)éclatera au grand jour. Aujourd'hui tout va bien "Pendant les travaux (de sape) les émissions continuent".

Si l'on apprend que le groupe Les Échos veut racheter le Parisien, on espère que leur appétit n'ira pas jusqu'à vouloir racheter France Musique… Des fois que ça assurerait mieux l'audience de Radio Classique dont le groupe Les Échos est propriétaire ?

Le capitaine Fracasse (5)













(1) On ne pourra que regretter "la belle époque" d'un Louis Dandrel (1975-1977) contesté mais avec 3 millions d'auditeurs et des musiques du monde l'après-midi. Et celle d'un Pierre Bouteiller (1999-2004) qui a fait "l'injure" d'avoir ajouté un "s" à Musique en le faisant entendre sur la chaîne…

(2) Formule facile, faux-nez dont on verra très vite les limites car personne ne pourra remplacer la verve, l'éclectisme, l'ironie, la découverte permanente que José Artur a installé pendant 40 ans à France Inter, quand particulièrement il ne sera donné aucun moyen à cette émission pour accueillir les artistes à leur sortie des concerts, des cabarets ou des salles de théâtre,

(3) Autre faux-nez, on fait grand tapage d'une Maison de la radio ouverte au public avec des "animations" et, ce qu'il est facile de présenter au public on ne le produirait plus. 
(4) La matinale de France Inter à l'occasion du voyage présidentiel de François Hollande,
(5) Hier sur son compte Twitter @Maisondelaradio a écrit : "Celui qui veut avoir affaire au Capitaine Fracasse n'a qu'à pointer son nez". On laissera à chacun le soin de deviner de qui il peut bien s'agir ?

dimanche 24 mai 2015

La radio… la nuit (prononcer sur le ton d'Alain Veinstein)

Donald Fagen "The nightfly"












Temps précieux, temps décalé, temps subtil d'écoute, la nuit n'a plus les faveurs de la radio. Les gestionnaires étroits d'esprit et sans âme dorment la nuit et se moquent de ceux qui pourraient être à l'écoute de programmes élaborés… la nuit. Les robots de rediffusion et autres play-lists occupent les ondes. Pourtant il fut un temps proche où la radio de nuit avait toute sa place sur les antennes du service public et même sur celles des radios privées.

Manon Mella (Radio France Internationale) a entrepris de faire le chemin à l'envers du jour pour essayer de comprendre les habitudes des auditeurs, des professionnels de la profession et de celles qui, comme Marine Beccarelli, en ont fait un sujet d'étude.

En arrière-plan de ce documentaire, Stéphane Pizella, l'homme de "Les nuits du bout du monde"…







samedi 23 mai 2015

Prise d'antenne… Déprise de sens




























La radio a eu un début. Ce documentaire de la chaîne parlementaire-Assemblée Nationale le raconte : "Aujourd’hui, la liberté des ondes fait partie de notre quotidien. Mais leur libération a été un long combat, qui est allé bien au-delà de la guerre. Car la puissance de la radio avait fait peur aux hommes politiques qui l’avaient étroitement contrôlée après la libération. Une main mise qui s’est étendue à la télévision et qui s’abritait derrière les concepts de monopole de service public. Comment tout ceci s’est-il déroulé et avons-nous vraiment tourné la page ? ".

"Avons-nous vraiment tourné la page ? ", oui et non. Oui en apparence, non en réalité. Une autre page se tourne. Celle-là plus cynique, plus insidieuse. Au mépris de l'histoire même de la radio. Dans son essence publique. Du passé on fait table rase. Pourtant ce n'est qu'un combat, continuons le début


Docs ad Hoc : La libération des ondes par LCP

jeudi 21 mai 2015

Après le chaos… le K.O. debout

Illustration © H.H.
















Si vous prenez la radio à bras le corps depuis longtemps, 
Si elle vous est existentielle, 
Si avec vos antennes (sensibles) vous attrapez l'indicible, 
Si le spectacle au micro ne passe pas, 
Si "les nouvelles d'où qu'elles viennent sont mauvaises", 
Si la tétanie s'installe à tous les étages. 
Si un climat délétère plombe la Maison de la radio, 
Si la grève n'a pas stoppé le rouleau compresseur de la morgue, 
Si malgré toutes les révélations de turpitude le mouvement de casse de l'audiovisuel continue,
Si la valse des pantins est la valse de la mort, 
Si une histoire collective et collégiale - la radiodiffusion française - se transforme en potentat, 
Si les idéaux sont bafoués, moqués, niés, 
Si la radio ne sert plus qu'à flatter le commerce et le mainstream, 
Si la culture de la promotion permanente oublie de promouvoir la culture permanente, 
Si les voix (d)étonnantes sont bâillonnées, 
Si les chemins de traverse sont enfouis sous les autoroutes du spectacle, 
Si tout vaut par l'immédiateté et plus rien par la longue durée, 
Si tout doit être vidéoter pour exister,
Si la peur au ventre et la rage au cœur il faut prendre le micro… et faire semblant, 
S'il n'y a plus de cap, plus de bonne espérance, 
S'il n'y a plus de musiques du monde, de tous les mondes, 
S'il n'y a plus l'inattendu, 
S'il n'y a plus la découverte, la magie sonore, le travail remis sur le métier,
Réinventé, réenchanté, régénéré,
S'il n'y a plus d'humanités, 
Si l'espace de cette forêt sauvage (qui n'a pas encore 52 ans) disparaît, 
L'oxygène va manquer,
On va étouffer sous la standardisation, la banalisation, la reproduction perpétuelle de la société du spectacle sur laquelle le rideau, lui, n'est pas prêt de tomber.

Si on se laisse faire… 
On aura juste jeté une bouteille à l'amer.

mercredi 20 mai 2015

La radio, la télévision et le pouvoir…

Maurice Siegel (couverture de son livre)


















Ce titre est le titre de la vingt-sixième émission d'Apostrophes de Bernard Pivot le 4 juillet 1975. Giscard est au pouvoir depuis un peu plus d'un an. L'Ortf a explosé pour donner lieu à la création de sept sociétés audiovisuelles distinctes. Et Maurice Siegel qui dirigeait Europe 1 et qui n'avait l'heur de plaire ni à Giscard, ni à Chirac a été limogé sec pour… persiflage aggravé. Aux invités littéraires de son émission Pivot a "ajouté" André ROSSI, secrétaire d'Etat à l'information, porte-parole du gouvernement. On l'imagine aisément l'époque est sensible (doux euphémisme) à l'information.

Siegel en venant à l'émission va pouvoir régler des comptes. Elkabach, jounaliste inusable d'Europe 1 aurait été inspiré de regarder cette émission au mois de février dernier pour les 60 ans de sa chaîne. Ce jour-là, main sur le cœur il jurait qu'Europe 1 n'avait jamais eu à subir de pressions politiques. Triste pantomime. Aujourd'hui quel Pivot inviterait sur un plateau Schrameck, Gallet, Pflimlin, Saal, Ernotte, Cayla, Saragosse, Vallet (1) ? Les sept étant prêts, à l'instar d'un Elkabach, de jurer leur totale indépendance vis à vis du pouvoir…

Je ne vais pas avoir d'autres choix que d'acheter cette émission pour l'écouter (et la voir) dans son intégralité. Grand moment en perspective où je risque bien de conclure au balbutiement de l'histoire. À bon regardeur, salut !



(1) Respectivement dirigeants de : Csa, Radio France, France Télévisions, Ina (jusqu'à sa démission récente), FTV (future présidente en août), Arte, Audiovisuel extérieur, Ina (nommé aujourd'hui).

mardi 19 mai 2015

Sous les pavés… une plage de silence et un raton-laveur…

"et un raton-laveur…"


















Assourdissant ce silence après les 28 jours de grève à Radio France. Les protagonistes, Mathieu Gallet, Pdg de Radio France, Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la Communication, l'Intersyndicale de Radio France, les syndicats en tant que tels et… un médiateur se sont murés dans un silence radio épais, inquiétant et assez tragique. Que se joue t-il en ce moment pour la radio publique ?

Au même moment, ce jour, le médiateur Jean-Dominique Chertier vient à Nantes rencontrer France Bleu. Marie-Pierre de Surville, directrice de France Musique, rencontrera en fin de semaine chacun des producteurs de sa chaîne pour leur indiquer à quelle sauce ils vont être "mangés". Les grilles d'été des sept chaînes publiques doivent être en phase finale d'élaboration. Mediapart révèle les irrégularités autour de la désignation par le Csa de Delphine Ernotte comme Pdg de France Télévisions.

Et, comme ça peut arriver à chacun, un bout de ritournelle me traverse l'esprit "et on a toujours le même Président…". Si "Inventaire 66", la chanson de Michel Delpech a sa part de légèreté et d'ironie pour le Président de la République (De Gaulle), elle brosse aussi les faits marquants de cette année-là. Délicatement pour conclure son Inventaire, Delpech ne manque pas paraphraser Prévert et son raton-laveur. Celui-là même auquel je fais souvent appel pour ponctuer d'autres inventaires.

On a toujours le même Président de la République, du Csa (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) et de Radio France. Mais où peut bien être le raton-laveur de Radio France ? Le "mien" quand il ne court pas ce blog, court les ondes et la campagne. Il ne pourra rien faire pour l'audiovisuel public qui sombre. Il me donne juste envie de garder (encore un peu) une oreille pour la radio.


lundi 18 mai 2015

Après Médiamétrie, Géométrie…




Premier constat : comment les auditeurs ne seraient-ils pas dépassés par l'histoire de la radio publique qui se joue dans leur dos ? Prenons trois figures de géométrie qu'on étendra à trois figures de rhétorique.

Le triangle ou triangle des Bermudes
La représentation nationale (Assemblée nationale et Sénat), la Tutelle (Ministère de la Culture, Ministère des Finances), Radio France sont… dans un bateau. Le bateau prend l'eau… Qu'est ce qui reste ? Un jeu de dupes. Après les allers-retours de Mathieu Gallet, Pdg de Radio France, au Ministère de la Culture pour élaborer son plan stratégique d'entreprise (sic), le Sénat a décidé de démultiplier les rencontres avec Radio France : les questions à l'intersyndicale le 7mai, leur audition, les questions au Pdg et son audition. Cerise sur le gâteau les Sénateurs n'en pouvant plus ont poussé le bouchon jusqu'à organiser "une table ronde" sur l'avenir de la radio (sic). On ne désespère pas que ces consultations multiples et variées participent à changer la donne d'une vision monolithique, managériale et suffisante, de l'avenir de Radio France.

Le carré et mieux encore Le pré carré
Comme si ça ne suffisait pas de gérer la crise à trois, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) est venu s'immiscer dans le jeu depuis sa "Très Haute Autorité" qu'on hésitera pas à traduire en "Très Haute Majesté" tant ses décisions récentes dans la plus grande opacité (1) pourraient rappeler des effets de cour royale. On attend toujours que soit rendu public le projet stratégique pour Radio France qui avait valu à Mathieu Gallet d'être élu à l'unanimité des membres du CSA en février 2014. Cette "officine", maillon supplémentaire d'une chaîne rouillée, laisse perplexe pour sa propre méthode de gouvernance ou sa façon, empirique, de faire évoluer ses modes de désignation des Pdg de l'audiovisuel public, au "petit bonheur/malheur" des événements et/ou des situations… politiques.

Le cercle ou la quadrature du cercle
Irréalisable par principe cette "quadrature" intègre l'Élysée qui n'en peut mais, qui au gré des humeurs du Président donne ici une préférence pour la désignation du Pdg de FTV (en l'état Marie-Christine Saragosse, Pdg de l'Audiovisuel extérieur), là un conseil pour le rapprochement de Radio France et de France TV, ou encore là de s'arc-bouter sur les préconisations contradictoires de ses conseillers concernant la Radio Numérique Terrestre (RNT) incitant à ne surtout rien faire. 

Las, ces trois figures géométriques et leurs corolaires rhétoriques placent l'audiovisuel public dans un assourdissant n'importe quoi. On en mesurera les effets dans quelques jours en prenant connaissance du projet de grille d'été et de grille d'hiver de France Musique. À lire Citizen jazz on a de quoi être très inquiet. Pour France Musique et la diversité de l'offre musicale mais par effets redondants pour l'ensemble des chaînes de Radio France qui vont devoir passer sous les fourches caudines d'une restructuration éditoriale pilotée par Frédéric Schlesinger, le n°2 de Radio France.

On peut penser à Fip bien sûr. Un peu moins à Mouv' dont l'ultimatum de 18 mois annoncé par Gallet en janvier vient d'être confirmé en mai… avec visiblement "effet retard" à la clef. Les grilles de rentrée seront très significatives. D'ici-là les gazettes culturelles autoproclamées de référence ne manqueront de nous lasser avec un mercato qui risque de laisser plus d'une et plus d'un avec un goût très très amer d'abandon de l'esprit… public de la radio tel qu'il existait depuis sa formalisation avec la création de La maison de la Radio en 1963 (2).

(1) Nomination de Delphine Ernotte comme Pdg de France Télévisions, à qui il serait suggérer de travailler en binôme avec… Pascal Josèphe qui après s'être trouvé à égalité des voix au deuxième tour, a du s'incliner à 5-3 au troisième. "Je choisis puis je me déjuge" voilà une formule qui montre s'il en était besoin que le CSA est à la dérive la plus totale,

(2) Une enquête très fouillée de Laurent Mauduit, Médiapart (abonnés), intitulée "France Télévisions : la désignation de la PDG entachée d’irrégularités" et publiée le 16 mai 2015 conclu : "En piteux état, l’audiovisuel public n’avait guère besoin d’une semblable élection [celle de Delphine Ernotte, ndlr]marquée par autant d’irrégularités, qui en disent long sur les systèmes de connivence et de réseaux d’influence qui gangrènent notre démocratie…"

vendredi 15 mai 2015

An cher… (lot 251)


















Radio France : vente aux enchères de plus de 500 lots de matériels réformés le 7 juin (1). Le communiqué de presse est tombé mercredi. Dans ce communiqué c'est le mot "réformé" qu'on prend à l'estomac (2). Surtout si on le superpose au récent mouvement social qui portait en filigrane la "réforme" des personnels. Radio France n'en finit pas de muer. Et jusqu'en ses racines. Le matériel c'est forcément une époque, des techniques et des hommes pour le faire fonctionner. Si le matériel est jugé "Bon pour la réforme", les techniques et les hommes vont suivre. Pour eux pas d'enchères. Mais la casse. La casse qui, en langage managérial tendance s'appelle "Plan de départ volontaire".

S'il n'y avait eu ce mouvement social de mars et d'avril provoqué, entre autres, par le management de Mathieu Gallet, Pdg de Radio France, cette vente aux enchères publiques aurait pu revêtir un caractère patrimonial. Au lieu de quoi son caractère symbolique ne peut ici échapper à quiconque veut bien aller voir un peu plus loin que le bout du micro dont pas un seul n'est d'ailleurs mis en vente le 7 juin. C'est aussi la forme de "déballage public" qui surprend. Si même Radio France va jusqu'à faire un "vide-grenier" c'est qu'on est pas loin de racler les fonds de tiroir. Et pourquoi pas une vente de charité où Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication ferait tout son possible pour surenchérir sur le lot 346 ? Soit la console qui a servi au Pop Club de José Artur. Dans son salon privé se serait du plus bel effet, non ?

Ni qui que ce soit à Radio France, ni l'organisateur de la vente n'ont un seul instant imaginé, passé l'anecdote Artur, que ces matériels pouvaient avoir une histoire. Une petite ou une grande. "Objets inanimés avez-vous donc une âme ?" Et pourtant ils racontent aussi l'histoire de la radio publique. Celle qui ne se dit pas et qu'il conviendrait pourtant d'entendre avant qu'elle ne s'écrive peut-être un jour. À ce catalogue glacial il fallait un supplément d'âme. Mais demande-t-on aux bouchers des abattoirs d'en avoir un ?

J'ai demandé à un pote d'essayer d'emporter le lot 251. Car "ce jaune et ce bleu" je l'ai entendu dire par Colette Fellous (France Culture), par Janine Marc-Pezet (Radio France-Ina), par Gilles Davidas (Radio France). C'était pas un code. C'était des mots de travail. Des mots simples. Des mots de bande(s). Des mots magnétiques. Des mots repères. On pourrait même maintenant dire des mots d'époque. 

L'époque, elle, n'est plus au jaune ni au bleu. Et on ne sait pas trop dire de quelle couleur elle est.

(1) En ligne le catalogue

(2) Même, comme le fait remarquer Gérard Coudert dans le commentaire ci-dessous, s'il est annuellement procédé à une réforme du matériel obsolète, ce serait bien la première fois qu'elle soit rendue accessible au grand public par l'intermédiaire d'enchères publiques avec autant de publicité. Cela renforce d'autant son caractère symbolique vis à vis de l'époque choisie pour la mettre en œuvre. À bon entendeur…



in La maison de la Radio, mai 2015

mercredi 13 mai 2015

Le journal… parlé ?

"À bout de souffle" la presse ?

























Les informations à la radio ont beaucoup emprunté à la presse… papier. Jusqu'à ce désormais désuet journal parlé des années 30. Mais depuis lundi la presse vient peut-être de reprendre la "main" avec la "Matinale" du journal "Le Monde" accessible sur smartphones et autres tablettes dès le lever du jour (sic). Cela fait des années que Le Monde veut s'affranchir de son "complexe" de journal du soir dont les informations tournent ailleurs depuis potron-minet. 

Pourquoi le journal pourrait-il reprendre la main sur les matinales radio ? Tout simplement parce que "La Matinale" du Monde est "sélective". À partir d'articles "frais" , chacun peut choisir de passer (jeter) ou de garder (lire immédiatement ou en différé). Choisir ? Le bon mot est lâché. Car dans une matinale radio on ne choisit rien. Ni l'empilement, ni les chroniqueurs, ni les sujets, ni les humeurs des politiques, des médiatiques, et autres phénomènes de mode. À moins d'avoir le temps nécessaire pour le faire il est plus difficile de changer de fréquence au fur et à mesure du déroulement de la dite-matinale, si l'on a considéré une fois pour toutes que les informations sont essentielles à sa vie.

Mais si les travaux manuels d'un Cohen avec ses ciseaux, la fausse hargne d'un Bourdin, la fausse pugnacité d'un Elkabach, le rire forcé avec Canteloup, Gerra et autres rigolos à heure fixe, les chroniques sentencieuses d'un Guetta (Inter), d'un Couturier (Culture) ou d'un invité quasi permanent vous dépriment, vous retrouverez le plaisir de la découverte et de la réflexion à votre rythme. Sans la mécanique infernale d'un timing qui n'a d'autre objectif que d'encadrer et rigidifier l'info pour ne pas dire l'infotainment.

Des lustres que je n'écoute plus les matinales. À défaut de déplier du papier sur la table du petit déjeuner je vais déplier mes doigts et mon esprit, définitivement libéré du gavage… forcé.

Et jeudi 14 mai, Alain Beuve-Mery (Le Monde) au micro de Sonia Devillers parle de crise de gouvernance au Monde… Toute ressemblance…

mardi 12 mai 2015

Le Mouv'… trop d'la boule (slogan)

Tu le sens le mouvement jeune là ?












Il ne sera pas dit que je n'aurais pas moi aussi fixé pour la postérité l'histoire bringuebalante de Le Mouv', chaîne de Radio France. Imaginée on ne sait ni par qui ni comment ni pourquoi ? Si ce n'est la tarte à la crème de l'inusable concept de "radio jeunes". Promue en 1997 par Michel Boyon, Pdg de la Maison de la radio. Les hasards de la recherche sur la Toile (1) m'ont amené à "trouver" ce film que Julien Baldacchino n'a pas manqué d'ajouter à sa collec' de "gadgets" qu'ils soient de l'Ortf ou de Radio France. Merci Balda.

Ce film est essentiel pour l'histoire. 40' d'une ode à la créativité où l'on a vraiment l'impression que toutes les portes ouvertes sont enfoncées dans la joie et la bonne humeur. Olivier Nanteau (2), un de ses créateurs, connaît bien la radio, a fait ses armes radiophoniques avec Claude Villers au début des années 70, puis aux côtés de Jean Garretto quand ce dernier était directeur des programmes de France Inter (1982-1989). Il en va de même pour Marc Garcia et Gilles Carretero. Une belle brochette d'hommes de radio. Mais de femmes point. Ou si peu (3).

La lucidité de Nanteau est à noter. "Une radio non finie, non achevée". Il était visionnaire cet homme-là. Sa mort brutale en 2009 ne lui aura pas permis de constater que jusqu'en février 2015 (et peut-être au-delà) son affirmation s'est révélée être ô combien pertinente (4). Le plus pathétique de l'histoire restera son lancement. Les protagonistes se la jouent Houston,Texas (5). La fusée va décoller. Le Président lui-même pousse la manette. On s'embrasse. On se congratule. On se félicite. De quoi ? D'avoir mis un an à créer une radio ? Ex nihilo et du fait du Prince Boyon ?

À l'occasion de la Fête de la musique 97, le Président de Radio France de s'esbaudir de la renommée (sic) que la radio a pris en 4 jours (6). Trop d' la boule vraiment !



(1) Expression en passe d'avoir vieillie au point que Martel l'intellectuel du mainstream en boîte et du verbiage (disant la messe le dimanche sur France Culture) ait décidé depuis longtemps de la banir du vocabulaire internet. Amen,
(2) Un qui a participé au début de l'aventure se rappelle : "Il fallait partir de zéro pour créer complètement une nouvelle radio, tellement de zéro que même la façon de dire l'heure a été revue ! Il ne fallait pas dire "Il est 14h37" (quatorze heures trente-sept), mais "Il est mille quatre cent trente-sept". Bon, mais ça n'a pas duré…"

(3) Quelques animatrices interviennent à l'antenne. Certains d'entre vous reconnaîtront la voix de l'une d'entre elle. Son nom ne s’affiche pas à l’écran. Est-ce une animatrice, une journaliste cartée, écartée, une saltimbanque ? Le sujet ne le dit pas et ça n’a vraiment ici aucune importance. Ainsi on pourra mieux mesurer la suffisance de cette personne à la lumière d’un événement survenu début mars en direct un soir sur France Inter !

(4) En février Le Mouv' a perdu son article. Que lui reste-il à perdre ? Tout…
(5) Les missions américaines de la conquête de l'espace sont contrôlées depuis le Houston Space Center. Le 21 juillet 1969 pour Apollo XI et le futur alunissage une émission de France Inter, "Radio Terre", a été réalisée en direct d'Houston.

(6) Heureusement qu'on se cause entre poteaux de la radio, j'eusse (?) failli oublier l'excellent article de mon éminent confrère "Le Transistor"…

lundi 11 mai 2015

Audiovisuel public : touché… coulé

68 : l'ORTF en grève…


























On en finira jamais ici et là de chercher et d'approfondir ce qui constitue la mémoire et la patte de la radio. Particulièrement quand l'édifice se délite de toutes parts. Personne n'a de projet global pour la radio. Pas plus que pour France Télévisions et l'ina. Et de fait c'est tout l'audiovisuel public qui part à vau-l'eau. Le public et les professionnels de la profession doivent faire avec. D'un côté la valse des pantins, de l'autre la comedia d'elle arte qui se joue depuis le début de l'année avec le palissandre, la moquette, les taxis, les travaux ratés, et les procédures de nomination opaques instituées par le Csa (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel).   

À Radio France, le CSA choisit quelqu'un qui n'a aucune connaissance du média radio. Pour l'Ina, Aurelie Filipetti (ex-Ministre de la Culture) impose quelqu'un qui n'a aucune compétence particulière pour les archives. Pour France Télévisions le CSA "choisitDelphine Ernotte qui n'a aucune connaissance de la TV. CQFD. Pour tuer l'audiovisuel public l'État n'est pas loin de l'accuser avoir la rage. La rage du pouvoir. Pas la rage du service public. En confiant le collier au Csa, pas sûr que le bestiaux en réchappe. Le pronostic vital est engagé.

Giscard a été le fossoyeur de l'Ortf (Office de Radio et Télévision française), Hollande sera celui de l'audiovisuel public. En 40 ans droite et gauche auront scellé, ensemble, la mort programmée de l'audiovisuel public français. Sans interlude.

Alors le petit film ci-dessus et l'émission qu'il vante paraîtront bien désuets. En quelques secondes et un jeu de mot Kriss nous incitait à écouter l'Oreille. Comme en quelques 28 jours Mathieu Gallet a fini par inciter plusieurs d'entre nous à faire grève de l'écoute. Dans 10 ans Gallet sera président d'Areva, d'Orange ou du Tour de France. Agnès Saal en retraite et Delphine Ernotte présidente de la République. Le nom de Gallet restera à Radio France pour avoir organisé le K.O. final.

La sobriété de ce petit film est la meilleure parade à la suffisance, au mépris et à la morgue que les ténors de l'audiovisuel donnent en pâture au Canard enchaîné, au JDD ou à Challenges. On vit une époque fort minable !


Merci à Hervé Hist d'avoir déniché ce collector !

dimanche 10 mai 2015

New-York, 4 novembre 1980, 15h04…

Bernard Lenoir 1979 © Roger Picard



















En France, ce mardi-là, il est presque partout 21h04, et LeBlack est raccord avec les élections présidentielles américaines. Après le flash sur Inter on entend ça dans le poste "
Le président Carter qui a voté très tôt aujourd'hui à Plains en Georgie est maintenant de retour à la Maison Blanche pour suivre l'évolution des résultats de l'élection, et Ronald Reagan a voté aujourd'hui en Californie."

Franchement à cette heure-là même si Reagan avait embrassé Mao sur la bouche, pour rien au monde, on aurait manqué notre "Feedback" quotidien (1)… OK ? J'en remets une couche, mes chers auditeursparce que vous le savez sans doute, nous sommes quelques-uns, aficionados de radio, frappés (au coin du bon sens) à courir après des bouts de sons, bouts de voix, bouts d'émissions. Et quand c'est en entier c'est bien aussi. 

On se refile des tuyaux (jamais percés), on cherche pour l'autre et forcément on trouve les bouts de son convoités (ou pas). Vendredi dernier en pleine nuit Hervé Hist, conducteur d'autorail, m'envoie la petite chose que vous entendrez ci-dessous. C'est dérisoire mais ça fait du bien. Pourquoi ? Parce que LeBlack a fait le voyage avec les envoyés spéciaux de France Inter pour couvrir l'événement inter-planétaire. Son ouvertureest succulente. Il a une pêche du tonnerre et lui le discret-taiseux donne carrément à ses auditeurs des indications de vote !

C'est bon pour un dimanche soir. C'est bon pour le clin d'œil. C'est bon pour l'époque même comme si le croit encore Patrice Blanc-Francard "C'était pas mieux avant" (1). La radio ? Alors là, faut voir !!! Vraiment !

Clin d'œil amical à Valli, Catherine Gaiffe et Frédéric Carbone, …

(1) France Inter, depuis fin mai 1978, du lundi au vendredi 21h… 
(2) Campagne de promotion de "Le Mouv'" quand il en était directeur (2011-2013),

À l'indicatif "Eruption" de Van Halen, Lenoir enchaîne avec "Elected" d'Alice Cooper… Bien vu !

samedi 9 mai 2015

Retour vers le futur : Fip (épisode 6)…

François Jouffa  à Fip dans une des 6 cabines de programmateur…




















François Jouffa, multirécidiviste de la chose radio. Qu'on en juge : journaliste, animateur, producteur et directeur de Fip (1). Dans cet interview, il raconte un petit bout de l'histoire de la petite chaîne au joli ruban musical (2). Jouffa précis brosse un des tableaux de la fresque de Fip… (3) et fait quelques écarts (qu'il affectionne) pour comprendre le mouvement général. On pourra retrouver l'ensemble de la saga et .

(1) Mais aussi importante "carrière" à Europe n°1 et Europe 1,
(2) L'interview au téléphone a ses limites. Je peux pas filer à Panam' tous les quat' matins. Je vous conseille d'écouter au casque,
(3) François Jouffa précise (hors interview) : "Je viens seulement de réaliser pourquoi FIT, la station Fip de Toulouse, la meilleure de la douzaine de FIR, avait été supprimée, et pourquoi son équipe d'animatrices toutes journalistes avait été sacrifiée. Parce qu'on avait besoin de ses locaux et de sa fréquence pour démarrer l'expérience Le Mouv'. Comme je n'étais plus là, je n'avais pas compris."



16 novembre 1991