dimanche 22 mars 2020

Le bon plaisir de la radio… sous presse (28)

Bon, je sais pas si je vous l'avais dit mais j'ai beaucoup aimé la presse papier (et un peu encore). Alors, quel régal d'entendre quelques cadors de la presse des années 80 (où je lisais Libé, Actuel (nouvelle formule), et toujours pas Le Figaro !) invités dans "Les Nuits Magnétiques" par une Laure Adler pugnace et un peu balbutiante (c'est ses débuts depuis peu). Y'a que des hommes en studio ! Pourtant ç'aurait été chic d'entendre Françoise Giroud (ex-L'Express) face à ces hommes très très sûrs d'eux et de leur époque… formidable !

N°55- juin 75






















Réalisation Mehdi El Hadj

samedi 21 mars 2020

Ces grands (minuscules)… remède à la flatterie !

Difficile quand on a cadenassé une grille de programme, de la décadenasser, de faire autant avec moins de personnel, d'essayer d'inventer quand le "réactif à tout prix" empêche d'être inventif. Parmi les premiers faux-pas de quelques cadres en mal absolu de reconnaissance en période de confinement (1), il y a en face la lumière de professionnels de la profession qui agissent sans se mettre en avant, qui mettent en valeur les autres, les minuscules qui n'ont ni tribune ni journal de confinement, ni Insta pipole, ni rien d'autre que l'envie de partager… 















L'auto-satisfaction, non confinée
On n'en peut déjà plus de Machin qui se filme depuis sa salle de bains, de Legrand (Thomas, Inter) qui explique aux auditeurs de Quotidien (TMC) comment travailler avec son iench, de Frisch (Laurent, Radio France) qui, de son siège de confinement, roucoule "je t'embrasse bien fort et on se retrouve très bientôt hein, ma @radiofrance" (2). De Voinchet (Marc, France Musique) qui, rougit, en se regardant pérorer (3). De France Culture qui crée "Confinement votre" (4) qui permet à Lou Doillon de rejoindre ses petites camarades Leila Slimani (5), juste ridicule et Marie Darieusecq (6) pitoyable et pathétique.

L'écœurement le dispute au mépris pour ces étalages pipoles du spectacle tragi-comique de la société des médias. Pipoles jamais avares d'évoquer les déshérités, les opprimés, les déclassés dans une position de classe dominante décomplexée de tout. De la vanité, de la honte, de la morgue. Si on ne pouvait imaginer le Général de Gaulle mis en examen, peut-on imaginer, Jacqueline Baudrier, Pierre Bouteiller, Louis Dandrel, Julien Delli-Fiori, Roland Dhordain, Marc Garcia, Jean Garretto, Jean-Luc Hees, Yves Jaigu, Agathe Mella, Dominique Pensec, Jacques Santamaria, Pierre Schaeffer, Jean Tardieu, Pierre Wiehn monter sur le toit de la Maison de la radio et hurler "Je suis la radio" ?  

Quelques jours avant le désastre du Covid-19, une animatrice de radio habituée à l'auto-satisfaction-promotion était venue sur le plateau d'un talk-show (Quotidien) vendre son livre, de regrets sans doute (7). Mais, sûrement pas celui d'avoir pris en otage pendant deux heures, en mars 2015, sur France Inter, des auditeurs abasourdis et perplexes et une direction totalement mute. La situation inédite que vit le monde - hors conflits armés - montre le réel d'une société désemparée devant l'incurie de gouvernements successifs sur la politique de santé et de recherche. Et le réel des péroraisons permanentes de ceux qui nous gouvernent et gouvernent la radio publique. Ceux-là même qui, sans l'ombre d'un doute de leurs qualités à animer le média radiophonique, se complaisent dans les chiffres et le ravissement absolu qu'ils ont d'eux-mêmes !



Et puis, dans l'ombre, il y a celles-ceux qui agissent et s'engagent auprès de ceux qui ont si peu souvent la parole. Caroline Gilet est de celles-là. Sur Inter ou sur Sound-Cloud elle créé du lien. Elle raconte : "L’équipe de Foule Continentale a commencé la semaine dernière, à recevoir des témoignages sonores de vécus d’un peu partout. On s'est dit qu’on avait envie de faire entendre ces sons pour fabriquer un journal de bord intime et collectif, choral, qui raconte nos quotidiens pendant cette période et ce que ça dit de nos sociétés. 

On a donc lancé un appel pour proposer à tous ceux qui le souhaitaient de nous envoyer des mémos vocaux via Whatsapp pour témoigner du très concret (les courses, les trajets..) mais aussi les questions plus abstraites que tout ça pose (la famille, les peurs, les doutes, les choix). On a commencé à recevoir beaucoup de sons de partout. Chaque jour, on en ajoute certains sur la plateforme SoundCloud

Il y a d'abord eu Marie, Larisa au Luxembourg, Elodie à Bruxelles, Valentin, une femme à Lyon, Wagazina au Vietnam, un garçon à Liepaja en Lettonie. Ces sons, des sons captés dans l’intimité, des témoignages très simples, très proches (et franchement, pas si tristes)."

Caroline Gilet
















(1) Pendant ce temps le Président du CSA n'ayant sans doute plus grand chose à faire d'autre, court après Canal + qui veut diffuser en clair tous ses programmes pendant la période de confinement, mais n'interdit pas la haine quotidienne de Zemmour sur Cnews. Roch-Olivier Maistre, qui n'est pas du tout avare de flatteries en tout genre sur Twitter semble bien timoré pour interdire Zemmour et sa tribune d'expression haineuse !

(2) On aura noté le possessif, Twitter, 18 mars,
(3) Twitter, 19 mars, 
(4) Référence générationnelle datée à "Amicalement votre",

(5) Le "Journal du confinement" de Leïla Slimani, jour 1 : "J’ai dit à mes enfants que c’était un peu comme dans la Belle au bois dormant", Le Monde, 18 mars 2020. Et sa critique !
(6) "Nous planquons au garage notre voiture immatriculée à Paris", Le Point, 19 mars 2020,
(7) "Mute", Flammarion, 2020,

(8) Caroline Gilet propose : "Si ça vous dit, lancez-vous :) Créez un groupe intitulé 'Mémo corona + votre prénom (ou pseudo si vous souhaitez rester anonyme) + votre ville' sur les deux numéros : 00 33 626 087 761 et 00 33 687 891 951. Envoyez-nous régulièrement des nouvelles de ce que vous observez et ressentez. C'est chouette de penser aussi à enregistrer les bruits autour de vous (le son par la fenêtre, les ambiances dans les magasins, le bruit des jeux vidéos de votre petit frère, les discussions à table, le skype avec votre grand-mère etc.) et chaque fois, de commencer ce son en nous disant de quoi il s'agit, puis en laissant courir le son d'ambiance seul pendant au moins 20 secondes." 

vendredi 20 mars 2020

Aux confins… du plus lointain de mes rêves !

Bon, il est encore trop tôt pour analyser toutes ces tribunes du confinement qui pullulent et virent au virus. Combien de podcasts, combien de capitaines (de studios). Il faut  ensuite laisser filer l'eau sous les ponts avant de se prononcer sur toutes les interventions en direct de leurs salons/cuisines/bibliothèques de ceux qui, confinés dans leur irrépressible envie de se faire voir confinés jusqu'au cou(p)… suivant, veulent continuer à se faire entendre… à la radio.



Depuis un an, je suis revenu écrire ici, en guettant les turpitudes du projet stratégique imposé à Radio France et scrutant le serpent de mer de la future loi audiovisuelle. Le 31 mars à l'Assemblée nationale devaient commencer les débats sur le sujet… autant dire que c'est foutu et que le serpent de mer va continuer à serpenter sans doute jusqu'à l'été. Adieu veaux, vaches, cochons, couvées…

Et comme je ne me suis pas encore résolu à me prosterner devant le génie déployé par les directeurs de chaîne (de radios publiques) pour adapter les programmes à la crise sanitaire, j'ai décidé de filer aux confins du plus lointain de mes rêves (1). Écrire ailleurs, sûrement sur le même sujet avec, pour le rêve, des périphéries de bon aloi, en racontant une histoire qui, quand même, me court après depuis lurette.

Alors voilà, le dimanche (à 10h) je continuerai à envoyer une petite madeleine d'archives et si les événements m'y incitent je reprendrai la plume ici au cas où le serpent, sa mère et le petit mitron…

So long…

(1) Clin d'œil à Claude Villers qui au début ce siècle sur France inter animait le dimanche "Je vous écris du plus lointain de mes rêves"…

Off
















Hier j'attrape sur Fip, "Free" de Deniece Williams (jamais entendu de toute ma vie) mais c'est sur l'album "This is niecy" que je chope "Come you love me baby". Et là, ça décoronavirus grave ! Swing, claquements de doigts et joie absolue de chanter. Je tente : qu'en penses-tu Thierry-Paul (Benizeau), le Marvin (Gaye) aurait été parfait en duo pour cette roucoule de première, non ? Écouté en boucle pendant la rédaction nocturne de ce billet…

mardi 17 mars 2020

Au nom de la loi… (audiovisuelle), 2

L'épisode 1 est ici.



Prendre la mouche
Le Président de la Commission qui faisait de son mieux pour faire voter les 82 articles de la loi et ses 1200 amendements a pu montrer une certaine lassitude quand les député-e-s ne respectaient pas le temps de parole (1') accordé. Madame Dumas, pugnace (et connaissant parfaitement son sujet), lassée qu'aucun de ses amendements ne soit voté, au risque de contradictions visibles dans la loi, fit prendre la mouche au Président Studer qui n'hésita pas à lui coupler le sifflet (micro).



Anguille sous roche
Ce sont les onze administrateurs de France Médias qui nommeront le Pédégé ou la Pédégère (6). Avec cinq membres nommés par le gouvernement difficile de ne pas voir comment l'État va être à la manœuvre. Il suffira de convaincre un membre de plus et la messe sera dite !



Les vaches maigres
Pour faire plus avec moins on imagine facilement les effets sur les effectifs, les services communs regroupés, les moyens rationalisés, les missions resserrées et le tour de passe-passe réussi. Vous la voyez l'usine à gaz dont on va essayer de faire progressivement une usine… sans gaz !



Un chien… dans un jeu de quille
Madame Frédérique Dumas, députée, (et productrice de cinéma) a coordonné, à l’Assemblée Nationale, en 2018, un groupe de travail sur l’audiovisuel public. À l'époque députée LREM, les suites de son travail ont du lui laisser quelques amertumes (7). La députée a beaucoup analysé la loi et fait de nombreuses propositions qui n'ont pas eu l'heur de plaire ni au Ministre ni à la Rapporteure générale. On ne lui aura sûrement pas pardonné, ni d'avoir quitté le groupe majoritaire ni, de manifester son indépendance d'esprit.



Cochon qui s'en dédit
Aux promesses (d'alcôve) intenables, aux vents contraires (et contrariés), aux tentations du pouvoir (étatique), à l'absence de vision autre que rivaliser avec les plateformes, à la suprématie du visuel, à minorer l'audio, à reproduire les erreurs du passé (8), à s'obstiner à ne pas associer les auditeurs dans les C.A. des filiales et dans celui de la holding, à laisser les salariés des quatre filiales dans l'expectative la plus absolue, et leur Pdg dubitatifs, la douche, risque pour les mois et les années à venir, d'être glaciale.



La carpe et le lapin (image Thierry Couteau)
La pantomime que nous auront jouée Riester et Bergé montre a minima la légèreté du gouvernement, son incapacité à tenir ses troupes, son mantra "nouveau monde" s'écrabouillant dans les méthodes du passé : chausse-trapes, inimitié, vengeances personnelles, calculs politiques mesquins, abandon de l'intérêt général pour des intérêts particuliers, image de marque et crédibilité en berne. On n'est plus très loin du fiasco !



Souris, piafs, moutons (de Panurge), couleuvres
Pendant que le chat n'est pas là, les souris pourront-elles danser jusqu'au vote de la loi en avril ? Les citoyens piaffent d'impatience de comprendre à quelle sauce ils vont devoir écouter, regarder et… à quel prix ? Quelques moutons vont suivre, dociles, le berger qui n'a toujours pas trouvé l'étoile pour ne perdre ni le nord (ni le sud, l'est et l'ouest non plus). À nous, auditeurs et téléspectateurs, à nous préparer à avaler quelques paniers de couleuvres indigestes et à désespérer Billancourt. Sans l'ombre d'un espoir pour un autre projet de société… audiovisuelle !

(À suivre)

(6) France Médias disposera d’un conseil d’administration où l’État n’aura pas la majorité des sièges. Sur les 11 membres, trois seront des représentants de l’État et six des personnalités qualifiées et indépendantes (deux nommées par le Parlement, deux proposées par l’État après avis conforme du CSA et deux désignées par le conseil d’administration lui-même, au regard de leur expertise et après avis conforme du CSA). Il y aura également deux représentants des salariés… [issus des 4 sociétés filiales ? comment ?]

(7) Son interview par la Scam et par Sonia Devillers,

(8) En oubliant la recherche, comme la loi de 1974 (dissolution de l'ORTF) oubliait de trouver une place au "Bureau de la recherche" de Pierre Schaeffer qui existait sous l'ORTF.

lundi 16 mars 2020

Au nom de la loi… (audiovisuelle), 1

Un serpent de mer. Un loup. Un dindon (de la farce). Un chat (appeler un chat). Un cheval (de bataille). Une autruche. Un cygne (le chant du). Des alouettes (et leur miroir). La puce (à l'oreille). La mouche (prendre). Une anguille (sous roche). Les vaches (maigres). Un chien (dans un jeu de quilles). Un cochon (qui s'en dédit). La carpe et le lapin. Quelques souris. Quelques piafs. Quelques moutons (de Panurge). Quelques couleuvres. Et, sous les tapis, pas même le plus petit raton-laveur. Là, Prévert ne risque pas de laisser trainer sa poésie.

Steve Mac Queen, acteur principal
de la série "Au nom de la loi" (1)






















Ç'aurait pu être l'Arche de Noé. Je vis plutôt une ménagerie. Au cours de ce voyage à l'intérieur de la Commission Culture de l'Assemblée Nationale. Vingt-cinq heures pour se convaincre que dans l'histoire, la radio allait y laisser des plumes. Et pas que. Alors, avec chacune des bestioles citées, je vous dresse le tableau de la loi et de la France Média à venir !



Un serpent de mer
Depuis l'avènement de Macron les effets d'annonce avaient succédé aux effets d'annonce pour n'être suivis… d'aucun effet ! Puis à la faveur du départ de Nyssen (ex-Ministre de la Culture) et de l'arrivée de Riester (le nouveau), ce coup-ci, juré-promis, on allait voir ce qu'on allait voir (à défaut d'entendre) ! Et ce fut le (grand) bal des auditions. Des professionnels de la profession. Des lobbyistes de tout poil. Et quelques interférences politiques de haut vol.



Y'a un loup
Au Ministère de la Culture, une de ses directions est parfaitement au fait des affaires de médias : la Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles (DGMIC). Son directeur général, Martin Ajdari connaît très bien la radio (2). Avec Nyssen, avec Riester, cette direction a eu en charge l'élaboration de la loi. Parallèlement, l'Assemblée Nationale (au travers de sa Commission Culture) nomme Aurore Bergé, Rapporteure générale de la future loi audiovisuelle. On peut alors imaginer qu'entre Riester (LR) et Bergé (LREM) le courant passe. Eh ben non ! Vu les saillies échangées en commission et surtout les manques (particulièrement pour la radio) révélés et reprochés au ministre, on reste assez ébahis de ces attitudes "fratricides" et assez inédites en ces lieux parlementaires. Question 1 : qui est le loup (ou la louve) ? 


Appeler un chat, un chat
La création de France Médias ressemble fort à une reprise en main de l'État, pour tenir  ensemble et contrôler l'audiovisuel public. En 68, et quelques années après il n'était pas rare que les radios privées fustigent l'ORTF en parlant de radio (et de TV) d'État ! Las, une Pédégère ou un Pédégé sera plus facile à convaincre que quatre dirigeants et, sa mission impérative de rationaliser l'ensemble risque non de s'appuyer sur l'égalité des "quatre mousquetaires" mais plutôt sur l'influence médiatique - et numérique - de chacun. Dans la société actuelle, on voit mal l'audio prendre le pas sur le visuel. La bataille sera âpre pour que la radio puisse exister à parité face à France Télévisions et France Médias Monde. Les député-e-s ont eu beau demander des précisions sur la gouvernance de la holding, leurs amendements ont été retoqués et les réponses du Ministre pour le moins évasives.



Un cheval de bataille
M. Riester a enfourché son cheval de bataille "une BBC à la française" (3) et malgré tout du se résoudre à ne pas associer, Arte (GIE franco-allemand) et les deux chaînes parlementaires (LCP et Public Sénat). Nom choisi : France Médias. Que d'aucuns fustigent en ORTF 2.0. Cette future usine à gaz audiovisuelle, centralisée, ne risque pas de se faire appeler par son acronyme. F.M. ça t'aurait trop un air de radio. Par contre pas sûr que quelques facétieux burlesques ne tentent pas "La bande FM". 

Ce qui ne manquerait ni de sel (ni de poivre, même). On a hâte de voir une harmonisation des logos et le pognon que ça va coûter (4) ! Quant aux centaines d'heures de réunionite qu'il faudra gérer pour tenter de faire travailler ensemble ceux qui depuis 1975 se sont habitués à l'autonomie (5), c'est autant d'heures qui ne seront pas consacrées aux missions spécifiques de chacune des sociétés audiovisuelles. Car la Pédégére ou le Pédégé aura bien un pouvoir éditorial pour élaborer des projets avec les quatre filiales de France Médias, même si chacune d'elle reste maître de son éditorial.










Miroir aux alouettes
Corbière, Dumas, Faucillon, Larrive, député-e-s, n'ont jamais pu obtenir la moindre information sur le budget en propre qui serait alloué à France Médias. L'État depuis 2017 n'a fait que marteler l'effort budgétaire demandé à chacun des services publics. Radio France, France Télévisions et France Médias Monde n'ont pas échappé aux coupes budgétaires. Où Bercy trouvera-t-il le budget pour France Médias ? D'un côté diminuer tous les budgets audiovisuels et de l'autre en créer un supplémentaire. Quelle méthode Coué pour ce tour de passe-passe ? Là aussi il y a un lièvre…


La puce à l'oreille
Si dans le propos liminaire du Ministre Riester pour présenter sa loi, pas une seule fois le mot radio n'a été prononcé ou, seulement en association des mots presse ou télévision, ne peut-on conclure, sans crainte de se tromper, que la radio a été "oubliée" ou pire que personne n'ayant de projet pour elle, l'impasse s'imposait ? Et aux vingt-cinq heures d'exposés qui s'en suivront on n'en parlera plus qu'à la marge (voir billet de vendredi). Question 2 : pourquoi la radio a échappé à la vigilance de la DGMIC ?

La suite, demain…



(1) La série (américaine) a été diffusée à partir de  sur la première chaîne de l'ORTF,
(2) De 2004 à 2009, directeur général délégué de Radio France sous la présidence de Jean-Paul Cluzel. En , directeur général de la DGMIC (Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles), au sein du ministère de la Culture et de la Communication. Lors du Conseil des ministres du , Martin Ajdari est désigné directeur-adjoint à l'Opéra national de Paris à partir de 2020 (source Wikipédia),

(3) Déjà le 14 septembre 2015, dans le Figaro "Il faut créer une BBC à la française, plurimédias et indépendante du pouvoir". On notera "indépendante du pouvoir" on y croit trop !

(4) Mathieu Gallet, ex-Pdg révoqué par le CSA, avait cassé la logique du groupe radiophonique en validant le logo "trace de tasse à café" du Mouv', le logo franceinfo, et celui de radiofrance, créant de fait la disharmonie absolue, fidèle reflet de sa politique de management marketing,

(5) Le 1er janvier 1975 sept sociétés autonomes sont crées : Radio France, TF1, Antenne 2, France 3, TDF, SFP, Ina,

dimanche 15 mars 2020

Le bon plaisir de la radio… en colère Magny (27)

La pêche et le blues. Melocoton et soul. Cris et tendresse. Colette Magny incarnait tout ça avec une hyper sensibilité à la vie, à l'amour et aux mots qui déchirent le ciel et la terre. Les femmes et les hommes. Colette Magny avait la rage absolue !



Il est très touchant qu'une jeune femme du XXIè siècle (sic), Hannah Baron, documentariste, ait exhumé cette voix, ces chansons et ces mots qu'on accrocherait aujourd'hui à nos balcons (1). Le documentaire est sensible et touchant. C'est le jour idéal pour se l'accrocher au cœur et chanter, chanter, chanter !



La joie de retrouver David Jisse qui tout en finesse approche la dame révoltée…



(1) J'ai évoqué, avec le réalisateur Vincent Decque, qu'il est difficile en cours de documentaire de "chercher" à reconnaître la voix qu'on entend, quand elle n'est plus nommée. On perd quelques secondes d'écoute (et de confort). J'espère que ça ne deviendra pas une pratique documentaire "définitive"…

vendredi 13 mars 2020

La 25ème heure… voyage à l'intérieur de la Commission Culture de l'Assemblée Nationale

Hier je vous faisais un p'tit billet pour vous appâter à venir lire celui-ci, qui, par le menu, va vous raconter comment j'ai plongé dans une série française, sans vedette, dans un huis-clos soigné, à parité de femmes et d'hommes, dans un décor minimaliste. Avec en guest : un débatteur bien propret sur lui, des rapporteuses, de fines lames, des gentils, quelques tueuses, des acharné-e-s et un shérif qui avait laissé ses pistolets au vestiaire. Et puisque j'évoque un personnage de western, je filerai bien la métaphore en suggérant une ambiance style "Règlements de comptes à O.K. Corral" (1), les grand espaces étasuniens en moins et le dépit… en plus !

M. Bruno Studer, député, Pr. de la Commission Culture avec
à sa droite, Aurore Bergé, Rapporteure générale de la loi,
26 février 2020, (capture d'écran)


















J'avais hésité en début de mois (2 mars) à m'enquiller les séances de la commission culture de l'Assemblée nationale qui étudiait le "projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et à la souveraineté culturelle à l’ère numérique". Ça swingue non ? Rien que le titre déjà te fait rêver. Mais comme je m'apprêtais à vous parler de "France Médias" - le futur club audiovisuel tendance - je n'ai pu me résoudre à faire l'impasse sur ce grand moment de démocratie participative que sont les commissions de la représentation nationale. Ta ta ta tain !

En sept épisodes (on dit comme ça pour les séries ?) j'ai donc ingurgité, depuis lundi, vingt-cinq heures de débats sur les articles, alinéas, amendements (1200), sous amendements qui ficelleront la loi qui ira en discussion à l'Assemblée à partir du 31 mars. Vingt-cinq heures vous imaginez ? Vingt-cinq heures (les 2,4 et 5 mars 2020) pendant lesquelles j'ai oublié de manger, de dormir et d'écouter quelques archives de France Culture (avant qu'elles ne finissent payantes sur Spotify ou sur Mage & Lent). Je veux bien être rangé dans la catégorie auditeur, mais vous reconnaîtrez aisément que j'ai poussé assez loin ma conscience professionnelle pour présenter les enjeux d'une loi qui au premier chef va profondément et lourdement impacter la radio.

Pourtant la radio il en fut parlé à la marge (2). On sent bien, on entend bien que les député-e-s sont des spectateurs de télévision, de cinéma, des utilisateurs d'internet et qu'ils poussent très loin, dans leurs interventions, la connaissance de ces médias. Quant à la radio, dans le flot de ce qu'il fallait inscrire et amender dans la loi, soit les représentants du média radio qui ont été audités n'ont pas su en profiter pour affirmer et prévoir les enjeux liés à leur spécificité audio, soit ils ont été inaudibles.

 

Depuis que ce projet de loi est en élaboration je n'ai rien entendu de fracassant concernant la radio, comme si déjà, les député-e-s en charge de cette loi n'avaient ni projets ni perspectives de développement pour un média singulier. Et j'ai bien fait de n'aller écouter qu'après, l'audition du ministre Riester (3) préalable aux travaux de commission durant les vingt-cinq heures de débats sur la loi. Car sinon, j'aurais découvert que la radio serait la grande oubliée de cette loi serpent de mer qui, depuis le début du quinquennat, a été autant annoncée que repoussée.

Oubliée car, même la Rapporteure générale de la loi, Aurore Bergé (députée LREM) l'a constaté en séance, après que Riester ait développé les attendus de "sa" loi. Il n'en parlera pas plus en fin de séance et, les trois fois où il cite le mot radio ce n'est jamais pour la situer en perspective de développement. Alors qu'il ne ménage pas ses attentions et intentions pour le cinéma, les droits d'auteurs, les producteurs (TV et cinéma), les plateformes et la future "France Médias" dont je vous parlerai lundi.

Mais, sur la radio, que pouvait attendre d'autre le Ministre de la culture d'une Présidente de Radio France, Sibyle Veil, arc-boutée sur le "piratage" des plateformes qui diffusent les contenus des sept chaînes publiques sans autorisation, sur ses mantras "audio" et "numérique" psalmodiés sans être incarnés, sur sa seule urgence à réorganiser le service public de la radio, aux ordres de Bercy qui veut une diminution drastique des budgets et des salariés (4) ?

Il est des signes qui ne trompent pas, des silences qui en disent long, des renoncements qui vont devenir irréversibles. Qui peut défendre la radio ? Qui veut défendre la radio ? Et si au moins une association d'auditeurs avait pu se faire entendre ? Encore eût-il fallu qu'elle existât ! Nous reparlerons de cette loi, particulièrement quand elle viendra fin mars devant le Parlement. Mais franchement les dés sont jetés. Et c'est un très mauvais coup pour la radio… Très mauvais et irrémédiable !

Le titre de mon billet fait référence à "Voyage à l'intérieur du Parti Communiste" de 


(1) Western américain de John Sturges sorti en 1957, inspiré des faits réels de la fusillade d'O.K. Corral, avec Burt Lancaster et Kirk Douglas,
(2) Pour le DAB+ dans les autoradios, pour les quotas de chansons françaises et pour l'accord préalable de Radio France avant la diffusion des programmes radios sur les plateformes payantes ou gratuites,
(3) 26 février 2020,

(4) Les radios privées ont pu défendre et ont pu faire inscrire dans la loi : "Relèvement du seuil anti concentration, assouplissement des quotas de chanson française, fin des annonces de précaution à la fin des pubs..."

jeudi 12 mars 2020

Série je t'aime, Série je t'adore… (air connu)

Ce matin, j'écoute Alison Wheeler chez Trapenard, sur France Inter… J'ai beaucoup ri. Pas sûr que le petit teasing que je vous propose ici vous fasse autant rire ! Mais bon. Voilà l'introduction à mon billet de demain… Zyva !



Je l’avoue, j’ai craqué ! À force de m’empêcher de regarder des séries TV, il fallait bien que je succombe à la tentation de faire comme tout le monde. Forcément j’ai évité les évidences imparables. GoT, lBdL et autres HoC. Et, comme tout le monde j’ai enquillé les épisodes d’un seul coup ou presque ! J’ai essayé de dormir (peu) entre ces visionnages et je vais un peu spoiler la série (un peu seulement)…

Sur la forme, j’ai assez vite distingué le visuel qui laissait apparaître dans un brouillard londonien une gigantesque usine à gaz enveloppé de fumées blanches, grises et noires. Ambiance graphique d'Elephant man. Par contre n’apparaissent pas en grands caractères le nom des actrices et acteurs de cette série française. C’est au bas du visuel que j’ai pu lire le titre pour le moins accrocheur… 

(À suivre, demain 8h)

mercredi 11 mars 2020

Au début y'a quoi ? Rien ! Pis après… c'est la jungle !

Bon voilà tiens, prends l'exemple de Garges. Tu vois ? Non non pas Les Gonesses. Garges tout seul. Y'a quoi au début ? Des bois, des arbres, des forêts, des arbres. Un minuscule filet d'eau qui coule vers la Seine ? Le désert total. Ya quoi d'dans ? Une baraque en bois avec quoi, une table, deux bancs, max ? Roots le tripot. Pas un néon. Pas une carotte qui clignote. Rien, le désert absolu. Toi t'arrives. Hobo. Sincère. Pas bégueule. Le Nagra en bandoulière. Tu vas tout donner, Alex. Ton temps. Ton écoute. Ta flamme. Hobo mais pro.

Au micro, Alexandre Heraud

On t'écoute. Ça plaît ta façon de raconter. T'es pas Kerouac. Mais t'es sur la route. Walk on the wild side. Grave. T'es pas Lou Reed non plus, hein ? Bon, mais tu swingues méchamment, man. On t'écoute. Et, à chaque fois que tu rentres à la baraque, à la maison quoi, t'as ta place sur le banc. Y'a plus Jeanne Sourza mais y'a le banc et l'arrière-ban même ! Ben ouais, la cabane en bois est devenue une taule toute ronde. Le luxe total. Des grandes portes vitrées. Des kilomètres de fenêtres, des studios. Pas l'ombre d'un bois. Trois arbres qui se battent en duel. Et le filet d'eau c'est carrément la Seine, mec ! La Seine. Et toi avec ton Nagra t'es dans le game. Grave. T'as ta place dans la case. Toute ta place. 

À chaque fois que tu reviens, on t'écoute. T'as ta place. T'es pas un cador mais presque. Mais pendant ce temps-là, Garges c'est carrément devenu la jungle. Tout autour et large la jungle. Toi en Tarzan c'est fini. T'étais pas assez Tarzan. Les lianes c'était pas ton truc. Les liens oui, pas les lianes. Folie ! Et Jane ? Ben Jane, mon pote, elle s'est barrée aussi. Sur les toits d'la crèmerie avec Jean Christophe. Un Tarzan Jean-Christophe. Et Jane au top. Tiens si t'as oublié, regarde ça. Walk on by, man. Walk on by !



Bon. tu fais le job. Chicos. Pépouze ! Tu restes même ouvert la nuit. Ouvert la nuit, mec, c'est dire ! T'es ni vraiment pop, ni José. Mais généreux toussa. Encore un peu roots. Le grand Duduche à Cuba ou chez Tao à Calvi. Pareil. Micro ouvert. Pourtant, autour la jungle, ben elle gagne. Grave même. Et toi même si en Heraud tu te frayes encore un passage ben, ça va pas durer aussi longtemps que les contributions ! Le passage du nord-ouest est bouché. Et la suite de ta balade mal embouchée.

T'es pas un chanteur non plus et la scie "The times they are changin" ça t'scie. Ça t'coupe les pattes. Où qu'tu vas l'placer ton swing ? C'est la jungle. C'est pas l'tout Joseph, de mettre les couilles sur la table, après on fait quoi ? Tu cries, tu cries, mais tu peux toujours crier… Aline pour qu'elle revienne, macache bono. Aline elle reviendra pas. Aline elle en a rien à fout' de ta gueule. Elle est dans la jung' aussi. Sans les lianes. Folie ! (Ça fait deux fois, je sais. Mais j'l'aime bien celle-là). Mais toi, comment tu veux qu'on te distingue dans ce magma ? Comment ? Comment peut-on te distinguer ?

Bon, tu frappes à ma porte. Je t'ouvre. J'écoute. Je t'écoute. C'est bien. Ça s'écoute. On reconnaît ta patte. Tes lancements. Ta voix grave. Tu abordes un sujet difficile et passionnant. Institutionnel et civilisationnel. Mais alors, comment toucher un plus grand nombre dans cette jung' noyée, submergée, envahie de podcasts ? C'est là, pour ce type de sujets, que la radio publique avait toute sa place. Essaye L'Instant M de Sonia Devillers sur Inter ? Si elle en parle ça fait d'l'écho ! RFI, l'Atelier des médias. Après, si tu penses que t'es dans le Soft Power, va voir Martel sur Culture.

Esprit critique es-tu là ? Voilà, j'espère que mes lecteurs t'écouteront. Diffuseront autour d'eux. C'est une bouteille à la mer. Walk on the wild side, Alex. Walk on the wild side !



lundi 9 mars 2020

Société, spectacle, radio, industriel… (et le podcast pour emballer le tout) !

Mettez ces quatre mots dans l'ordre que vous voulez. Avec ou sans Guy Debord (1), avec ou sans François Dupuy (2), avec ou sans César (3). Une machine infernale, genre rouleau compresseur est en train de tout aplatir, compresser, laminer. Et cette affaire absolument civilisationnelle a réussi à s'infiltrer dans la radio publique à petit pas, puis à grand renfort de parades, de postures (d'impostures) et de renoncements. "À la veille" de la future loi audiovisuelle d'autres fondements sont prêts à voler en éclat. Le triptyque "Informer, cultiver, distraire" (4) est enterré. Tout doit disparaître. Pour mieux faire jouer la farce…



Donc Dupuy, sociologue, reconnaît qu'"Il y a une forme de paresse intellectuelle terrifiante. On ne raisonne plus, on applique des recettes. On ne creuse pas la question de l'organisation et des hommes. On se contente de la connaissance ordinaire. Or, les sciences sociales le démontrent, une organisation humaine est tellement complexe que son fonctionnement n'apparaît pas à l'oeil nu." Et pourtant, avec toute l'arrogance qui la caractérise, Sibyle Veil, Pédégère du groupe public de radiophonie, n'a pas douté un seul instant de sa capacité à réorganiser Radio France, ne connaissant ni l'entreprise, ni son histoire, ni ses savoirs-faire. Juste des phrases apprises par cœur, désincarnées, récitées comme des mantras superfétatoires. Innover pour laminer un service public (5).

De compresser à… cons pressés il n'y a qu'un pas que d'aucuns franchissent allègrement se répandant, plus vite qu'un virus, de colloques numériques, en culs de bus, d'incantations dans la presse en salons tech spécialisés. Une fois le son compressé ne restait plus qu'à compresser les effectifs, les idées, les moyens. Sans oublier l'imaginaire et la poésie qui avaient animé Jean Tardieu ou Pierre Schaeffer. La poésie compressée, Ferré, aurait adoré chanter ça. Aujourd'hui oppressés par les chiffres les salariés de Radio France trouvent l'addition "un peu" lourde. "Ça crée du stress d'être gouverné par les chiffres et surtout d'être félicité par les rédacteurs en chef seulement quand ça marche, d'être reconnu quand Google est content." (6). Remplacer rédacteur en chef par directeur de chaîne et Google par Laurent Frisch (Directeur du Numérique et de la production à Radio France).


"Et nous nous aplatîmes devant podecast(e) et comprîmes qu'il faudrait avaler cette couleuvre comme on fit avaler aux enfants les poissons carrés" (7). Heureusement il y a Findus. Vous aurez noté que dans ce dernier mot on entend bien "indus" qui nous rappelle les vertiges de l'alimentation industrielle. Alors, que chaque jour nous alerte que tel grand groupe se "lance" dans le podcast, telle mairie s'y jette à corps (électoral) perdu, tel groupe de presse s'y vautre mieux que les cochons dans leur soue, on se demande où restent les cerveaux disponibles… à l'écoute. Pourtant, on s'épuise à rappeler que le podcast est un support, juste un peu plus nouveau que la cassette audio mais tout juste ! L'inquiétant c'est que les élus, les tutelles, le gouvernement commence à brandir la chose comme un véritable sésame à la pompe à phynance et qu'il n'y aurait qu'un pas à passer la création sonore et radiophonique par pertes et profits.

La voilà, la grosse farce ! Pourtant il est des chemins et des sentes, des docks et des petites épiceries, des places et des îlots où se créent des sons, des docs, des parlures et parlottes de bonnes compagnies, des reportages sans format (a-lités) qui fédèrent l'inattendu, les imaginaires débridés, la joie créative qu'une grande maison ronde à laisser s'enfuir. Ces artisanats-là résistent et résisteront à l'industrialisation, au pitch, au prêt à digérer (les poissons carrés). Fallait pas vouloir nous faire avaler les couleuvres de la Start-Up Podcast (Sup de Po). Alors de la Sup à la soupe… 





(1) "La société du spectacle", Guy Debord,  Buchet-Chastel, 1967,
(2) "Après "Lost in management", le sociologue François Dupuy publie aux éditions du Seuil, « La faillite de la pensée managériale". Il y décortique les raisons pour lesquelles le management tel qu'il est pratiqué échoue et produit cynisme et désengagement. Par "paresse intellectuelle", les acquis des sciences sociales, qui éviteraient bien des erreurs, sont ignorés par des dirigeants qui ont épousé la cause de la pensée financière. Un réquisitoire revigorant" (in, Christophe Bys, "L'Usine Nouvelle", 16 janvier 2015),

(3) César, sculpteur français (1921-1998) connu pour ses compressions,
(4) La loi de 1964 créant l'ORTF a défini, pour la première fois, le rôle de la télévision [et de la radio, of course] en termes d'offre de programmes : "satisfaire les besoins d'information, de culture, d'éducation et de distraction du public". Dans la future loi audiovisuelle ces trois orientations seraient diluées…
(5) "… la valeur la plus souvent mentionnée dans les entreprises est l'innovation. Or que voit-on ? Une multiplication des systèmes de contrôle, un enfermement de l'action dans ces systèmes." François Dupuy, in op. cit.,

(6) "Écrire plus pour gagner moins : quand la course à l'audience tue le journalisme", Justine Reix, Vice, 5 mars 2020,
(7) Extrait de "La méthode podcastic", en cours d'élaboration, que Radio Fañch a pu se procurer. La reprise du slogan qui suit n'est pas de moi, nous en reparlerons bientôt.