vendredi 11 juillet 2025

Le Tour de la France 1989 de Vincent Lavenu, dossard 157 : 10

C'est un beau roman (feuilleton) c'est une belle histoire. Voilà ce qu'auraient pu chanter en chœur Yann Paranthoën, Claude Giovannetti et Vincent Lavenu. Pour cette épopée du Tour de France 1989, Paranthoën et Giovannetti ont suivi toutes les étapes du Tour de France, ont accumulé, sur tous les tons des rushs, ont pris des notes et pour que le dispositif soit complet ont recueilli via La Poste, les cartes postales de celles et ceux, spectateurs de bord de route, qui avaient quelque chose à en dire. À cela ajoutons le journal de bord du timide Vincent Lavenu. Ce matériau accumulé ils ont pu produire, sur France Culture, à l'été 92, le journal-fleuve du Tour de France 1989… (Épisode 9, ici)

Église de Créon-d'Armagnac (40)










La Bastide d'Armagnac - Pau (64), Dimanche 9 juillet 1989, 8ème étape, 157 km
"Seulement quatre lettres sur le parcours" constate Claude Giovannetti. "Nous suivons le chemin indiqué par l'auteur de la première lettre, l'abbé Joseph Massis, qui nous attend pour déjeuner dans son presbytère de Créon-d'Armagnac."

Vincent : "Le curé sera même béni par le curé qui a l'habitude de paroisser (sic) à Notre-Dame des cyclistes (Labastide-d'Armagnac, 40), petite chapelle baptisée en ce nom." Claude "L'abbé Massis nous a préparé un repas de grand-mère. On se sent un peu gauches autour de la table ronde, pendant le bénédicité [Oh ma doué/Oh mon Dieu, ndlr]. il est petit et rond, regard et paupières endormies. Bouche et mains gourmandes." Le curé précise qu'il a eu un coup de foudre pour cette belle chapelle.

C'est André Darrigade (1929-), "Le lévrier des Landes", champion du monde cycliste en 1959, qui a suggéré qu'un départ du Tour de France puisse avoir lieu depuis cette commune. Claude "Deux doigts d'alcool de poire et le début d'une nouvelle étape." Une rédactrice de carte postale "La voiture de Jacques Chancel s'est arrêtée quelques instants. Il a serré la main du Conseiller Général des Pyrénées Atlantiques…".

(À suivre, lundi 8h)

jeudi 10 juillet 2025

Le Tour de la France 1989 de Vincent Lavenu, dossard 157 : 9

C'est un beau roman (feuilleton) c'est une belle histoire. Voilà ce qu'auraient pu chanter en chœur Yann Paranthoën, Claude Giovannetti et Vincent Lavenu. Pour cette épopée du Tour de France 1989, Paranthoën et Giovannetti ont suivi toutes les étapes du Tour de France, ont accumulé, sur tous les tons des rushs, ont pris des notes et pour que le dispositif soit complet ont recueilli via La Poste, les cartes postales de celles et ceux, spectateurs de bord de route, qui avaient quelque chose à en dire. À cela ajoutons le journal de bord du timide Vincent Lavenu. Ce matériau accumulé ils ont pu produire, sur France Culture, à l'été 92, le journal-fleuve du Tour de France 1989… (L'épisode 8, ici)

Roger Lapébie



Poitiers-Bordeaux (33), Samedi 8 juillet 1989, 7ème étape, 259 km
"Depuis 1903, le Tour a fait 66 fois étape à Bordeaux sur les 75 Tours courus, c'est la ville record à part Paris. Seuls trois girondins ont triomphé." Claude Giovannetti "Nous voilà sur la ligne de départ de la 7ème étape, peu de cartes sur le parcours." Au clocher sonnent 17h. Claude : "En désespoir de cause [La signature de la personne qui a rédigé la carte est illisible] le curé [de Lusignan] accepte de lire la carte…"

"C'est la première fois que la perche et le parapluie suscite une telle méfiance…" Vincent : "Ça c'est pas mal passé aujourd'hui, j'ai fini trente et unième". Et puis, à plusieurs reprises nous aurons entendu, sur un trottoir de Talence, les souvenirs de Roger Lapébie (1911-1996), vainqueur du Tour 1937, premier Tour disputé avec un dérailleur. 

(À suivre, demain, 8h)

mercredi 9 juillet 2025

Le Tour de la France 1989 de Vincent Lavenu, dossard 157 : 8

C'est un beau roman (feuilleton) c'est une belle histoire. Voilà ce qu'auraient pu chanter en chœur Yann Paranthoën, Claude Giovannetti et Vincent Lavenu. Pour cette épopée du Tour de France 1989, Paranthoën et Giovannetti ont suivi toutes les étapes du Tour de France, ont accumulé, sur tous les tons des rushs, ont pris des notes et pour que le dispositif soit complet ont recueilli via La Poste, les cartes postales de celles et ceux, spectateurs de bord de route, qui avaient quelque chose à en dire. À cela ajoutons le journal de bord du timide Vincent Lavenu. Ce matériau accumulé ils ont pu produire, sur France Culture, à l'été 92, le journal-fleuve du Tour de France 1989… (Épisode 7, ici)

Vue aérienne de Châteaugiron (35)














Rennes-Futuroscope (86) 256 km, Vendredi 7 juillet 1989,
Samedi 22 septembre 1990, repérages. Claude Giovannetti. "Vent et pluie sur l'autoroute de Rennes. Les vacances sont finies. Nous voilà de nouveau sur la route du Tour de France 1989, munis cette fois d'une mission qui officialise notre parcours entre Rennes et Marseille, soit huit étapes à parcourir, au gré des rencontres faites sur le bord de la routeet des haltes prévues chez les personnes qui ont adressé des cartes postales à Yann."

Toutes les notes de Giovannetti sont savoureuses. Un contrepoint à la furie de la course et à celle encore plus folle de la caravane. Le choix de lire ces notes de situations ponctuées par celles de Vincent Lavenu ou celles des rédactrices et des rédacteurs de cartes postales, ajoutées aux ambiances du Tour, donnent à la course cycliste des allures d'épopée magnifique. Avec sa part d'humilité, de joies, de tristesses et de communion de tout un peuple qui entre en ferveur absolue tous les mois de juillet depuis 1903 !

Sept 1990, Claude : "Hier il a fait grand vent, on a tourné six bandes…"

(À suivre, demain 8h)

mardi 8 juillet 2025

Le Tour de la France 1989 de Vincent Lavenu, dossard 157 : 7

C'est un beau roman (feuilleton) c'est une belle histoire. Voilà ce qu'auraient pu chanter en chœur Yann Paranthoën, Claude Giovannetti et Vincent Lavenu. Pour cette épopée du Tour de France 1989, Paranthoën et Giovannetti ont suivi toutes les étapes du Tour de France, ont accumulé, sur tous les tons des rushs, ont pris des notes et pour que le dispositif soit complet ont recueilli via La Poste, les cartes postales de celles et ceux, spectateurs de bord de route, qui avaient quelque chose à en dire. À cela ajoutons le journal de bord du timide Vincent Lavenu. Ce matériau accumulé ils ont pu produire, sur France Culture, à l'été 92, le journal-fleuve du Tour de France 1989…

Tréméreuc (22)



Dinard-Rennes (35), contre la montre individuel (73km), jeudi 6 juillet 1989,
Une voix parle des Côtes du Nord (22). Pour quelques mois encore ce département breton portera ce nom l'identifiant très mal jusqu'en février 1990, où il finira par s'appeler le bien nommé Côtes d'Armor !!!!! 

Les factrices de Pleurtuit (35) installent leur guichet postal devant les PTT pour assister au passage du Tour de France ! À Lanvallay (22) pendant les repérages (de 1990) Yann veut enregistrer les sons de la Rance, la rivière bretonne qui se jette dans la mer entre Dinard et Saint-Malo. Et voilà qu'un des rédacteurs de carte postale évoque qu'au cours de l'étape il voit Jean Amadou et Maryse (Gildas) qui pour Europe 1 devaient suivre le Tour?

Une rédactrice "Je me souviens plus des anciens Tours de France d'autrefois que les plus récents, du temps où il n'y avait que la radio. Les gens étaient beaucoup plus passionnés. Mes parents et ma grand-mère qui tous les jours étaient rivés à leur poste. C'était l'arrivée du Tour de France on plaquai le travail, parce que tout le monde écoutait le Tour de France à la radio. J'avais une grand-lère qui était une fan de Bobet (Louison, breton de Saint-Méen-le-Grand, 35) et elle avait décidé au départ du Tour que c'était Bobet qui allait gagner le Tour de France. Et si jamais il le gagnait elle avait décidé de tuer le coq. On tue le coq et on fait la java. Et pendant tout le Tour de France le coq s'est appelé Bobet. Et quand Bobet a gagné le Tour on a sacrifié le coq. on a fait une foire carabinée."

Vincent, 132è derrière Lemon.

(À suivre demain, 8h)

lundi 7 juillet 2025

Le Tour de la France 1989 de Vincent Lavenu, dossard 157 : 6

C'est un beau roman (feuilleton) c'est une belle histoire. Voilà ce qu'auraient pu chanter en chœur Yann Paranthoën, Claude Giovannetti et Vincent Lavenu. Pour cette épopée du Tour de France 1989, Paranthoën et Giovannetti ont suivi toutes les étapes du Tour de France, ont accumulé, sur tous les tons des rushs, ont pris des notes et pour que le dispositif soit complet ont recueilli via La Poste, les cartes postales de celles et ceux, spectateurs de bord de route, qui avaient quelque chose à en dire. À cela ajoutons le journal de bord du timide Vincent Lavenu. Ce matériau accumulé ils ont pu produire, sur France Culture, à l'été 92, le journal-fleuve du Tour de France 1989… (L'épisode 5 ici)

L'île du Guesclin , entre Cancale…
et Saint-Malo (une île dont Ferré
a été propriétaire).
















Cancale (35), Transfert et journée de repos, Mercredi 5 juillet 1989,
"Lavenu, 33 ans et néophyte, il pointait à l'ANPE et gagnait 3000 F par mois… À trente trois ans Vincent Lavenu découvre le monde du Tour. Une histoire peu banale !" Lecture de cette brève par un homme "anonyme". Claude Giovannetti reprend ses notes "Le journal Sud-Ouest a deux entrées comme un immeuble bourgeois. On entend un grillon dans les haies de la petite cour d'honneur."

Claude. Vendredi 23 mars 1990 : "Départ de Paris pour semaine de vacances à l'Île Grande [|'île familiale de Paranthoën], sur la banquette arrière les Nagra… avec un détour par rapport au trajet habituel, une halte à Cancale où Vincent Lavenu a passé sa journée de repos avant le contre-la-montre Dinard-Rennes. Yann a reçu une lettre des patrons du motel où Vincent a séjourné.Ils lisent leur propre lettre."

C'est plus facile de s'imaginer la jetée en bois du port de la Houle à Cancale qu'évoque Giovannetti, quand on a soi-même passé une bonne partie de ses vacances d'été dans ce petit port chez ses grands-parents, et qu'on y a vu la caravane du Tour de France y stationner en 1962… Et Vincent suite à des retards d'avion au départ de Lille "s'offrira", pour rejoindre Cancale (depuis Dinard), un tour d'hélico au-dessus de la pointe du Grouin et des parcs à huître de Cancale, qui se posera sur la pelouse… du motel.

Et puis il est agréable d'entendre Claude égrainer les noms de lieux autour de Cancale : Terrelabouët, Saint-Coulomb, La Pointe du Grouin, pour son enquête sur une pomme de terre (la passion de Yann) qui serait propre à la région "La géante de Saint-Malo"

(À suivre, demain 8h)

vendredi 4 juillet 2025

Le Tour de la France 1989 de Vincent Lavenu, dossard 157 : 5

C'est un beau roman (feuilleton) c'est une belle histoire. Voilà ce qu'auraient pu chanter en chœur Yann Paranthoën, Claude Giovannetti et Vincent Lavenu. Pour cette épopée du Tour de France 1989, Paranthoën et Giovannetti ont suivi toutes les étapes du Tour de France, ont accumulé, sur tous les tons des rushs, ont pris des notes et pour que le dispositif soit complet ont recueilli via La Poste, les cartes postales de celles et ceux, spectateurs de bord de route, qui avaient quelque chose à en dire. À cela, ajoutons le journal de bord du timide Vincent Lavenu. Ce matériau accumulé ils ont pu produire, sur France Culture, à l'été 92, le journal-fleuve du Tour de France 1989… (Étape 4)

Tour de France, 1989














Liège - Wasquehal (Nord)… (Mardi 4 juilet 1989, 4ème étape, 255 km)
Rassemblement du départ, place Saint-Lambert. Ravitallement et signature de 8h30 à 9h30. Appel des concurrents à 9h35. Départ fictif à 9h40. Départ réel lancé à 10h à hauteur de la rue Barge, soit à 7,2 km du lieu de rassemblement.

Vincent : "Étape qui ressemble à une classique avec ses neuf secteurs pavés sur la fin." Et il a bien fallu retrouver (ou pas) les rédactrices/rédacteurs des cartes postales. Certains sont ébahis qu'on les retrouve, d'autres disent en les reconnaissant "c'est bien ça !" Claude : " …On ne voit pas les musiciens cachés par les baraques foraines. On les entend s'éloigner Yann les retrouve dans un café. Ce sont les Gilles de Fontaine-Lévêque venus assister à un mariage."

Wasquehal. Claude : "Briques noircies et arrondies, mines désaffectées, alignement de petites maisons d'ouvriers, briques peintes de gris ou de blanc. Café La Chope, Café des Travailleurs,…"

(À suivre, lundi prochain 8h)

jeudi 3 juillet 2025

Sibyle Veil : silence radio…

Quel paradoxe ! La Pédégère de la radio publique s'est installée dans une posture de repli pour ne pas dire de silence radio. Depuis plusieurs mois les organisations syndicales s'en plaignent. Suite à la motion de rejet, de la loi "audiovisuel public", présentée par Rachida Dati, ministre de la Culture, lundi 30 juin et, adoptée par 94 voix pour et 38 contre, Madame Veil, si prompte d'habitude à pérorer, n'a plus donné aucun signe de vie. Elle, qui fut un temps était favorable à une holding non exécutive, aurait pu souligner la victoire des député-e-s et la mobilisation sans faille des audiovisuels publics, et de fait, de l'intersyndicale de Radio France. Mais il ne doit pas être dans la culture des énarques de reconnaître les représentations des salariés.










Lassée de ce silence pesant et pathétique, l'intersyndicale de Radio France publie le 2 juillet une lettre ouverte à leur Pédégère. Extraits

  • Sur ICI tout d'abord, le projet éditorial pour la rentrée se présente comme la négation de la proximité et de l'autonomie dont doit disposer chaque station. Les salarié.es n'en peuvent plus de cette centralisation qui résonne comme une insulte aux compétences des équipes et à leur engagement pour de véritables radios locales de service public. Pendant ce temps, 41 stations locales ont publié une lettre ouverte contre ce projet - du jamais vu sur notre réseau. Vous n'entendez pas, vous maintenez votre projet

  • Missions TCR (Technicien Chargé de Réalisation), captations de concert classiques, animation en autonomie sur FIP : sur tous ces projets, ni les salarié.es, ni les élu.es - qui ont pourtant consacré un temps conséquent en réunions d'instances pour étudier les projets et leurs impacts sur la production et sur la santé au travail - ne sont entendus. Vous n'avez absolument pas pris compte de ces remontées pour faire évoluer les projets. Vous persistez dans ces projets qui fragilisent les salarié-es et l'entreprise.

  • Sur le plan éditorial, nous faisons face à des renoncements sur nos missions d'investigation, d'information, et de reportage, avec la réduction du temps d'antenne consacré aux enquêtes et au reportage en particulier sur des longs formats, notamment à France Inter, sans plus de concertation avec les rédactions et les salarié.es concerné.es. Mêmes constats pour les fictions qui voient encore leur présence à l'antenne diminuer avec la suppression d'"Autant en emporte l'Histoire". Ce sont de nouveaux reculs injustifiables.

  • Face aux menaces présumées sur notre budget 2026 et devant de telles inquiétudes, vous devez changer de méthode. La concertation doit être relancée, la défense de nos budgets doit être sans concession et en dernier recours toutes les pistes d'économies doivent être étudiées et leur pertinence et effectivité démontrées. Un changement de cap est indispensable.

  • Aujourd'hui, les salarié.es et les Organisations Syndicales vous adressent un appel solennel à retirer vos projets et à revoir votre méthode. Si vous persistez à ne pas entendre, la lutte reprendra dès la rentrée radiophonique. Nous sommes toutes et tous déterminé.es à défendre Radio France contre tout projet qui aurait pour conséquence de nous affaiblir, d'où qu'il vienne. Les salarié-es méritent une réponse claire et sans délai. (1)

(1) Signataires : CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD, UNSA