samedi 30 juin 2012

Vous Avez Loupé… (16)

Barbara chez elle : 1958-59 © Mario Dondero








Oups, j'ai failli avaler mon ordinateur ! Voilà que Kokola m'informe que Fip à un player. Bigre, diantre, palsambleu comment cela a-t-il pu m'échapper ? L'affaire aurait été installée en même temps que le nouveau site. N'ai vu aucune annonce sur le site, ni même un communiqué de Radio France. Avec ce player on pourra réécouter Jazz à Fip, Fip se livre, mais aussi Fip de quelques heures avant. La voilà LA RÉVOLUTION, Fip à son tour change d'ère et nous avec. Fip flux de 60 mn de musique par heure, inventé par Jean Garetto et Pierre Codou il y a quarante et un an, ne nous laissera plus la frustration de ne pas avoir été assez attentif aux désannonces de titres, d'avoir vaguement écouté cette samba qu'on adore, ou ce tango d'Astor Piazzolla…


Et puis à défaut d'y avoir couru voici la dernière relève au phare de Cordouan… Et ce matin à 9h12, l'antibuzz de Thomas Baumgartner sur… France Inter, pour les deux mois d'été le samedi matin, en concurrence directe avec Alain Finkielkraut (France Culture). Sur cette chaîne un dossier sur le Minitel que tout le monde pleure mais dont (presque) plus personne ne se servait. Dans le même esprit compact cassette. Et puis, pour terminer son Plan B annuel, Bonnaud nous offre une carte postale de Woody Allen, avec une traduction simultanée tout à fait audible !

Vous ne pourrez pas louper : Le bel été de France Musique. Avec, dès lundi, le feuilleton "Meurtre au Conservatoire", polar "très" inédit tous les matins de juillet, à 8h45 sur France-Musique, par David Christoffel. Sur France Inter Barbara en feuilleton estival. Pour ce qui est de la grille d'été de France Culture il faudra attendre le 23 juillet !

Pas de madeleine demain dimanche, j'entame le Grand Repos… Mais, avant la reprise le 20 août, je publierai au gré de mes écoutes et/ou de mes humeurs, en semaine et, si ça me dit, le dimanche…
(à suivre)

vendredi 29 juin 2012

Désannonces… Désamour

Amaelle Guiton



Elles vont pleuvoir "à la pelle" aujourd'hui… Alain B (1) quittait hier soir le micro (pour "toujours") et depuis le "téléphone pleure", sonne, pleure… comme jamais. J'ai tout fait pour choper les trois dernières minutes du 7-9 du Mouv', ce matin. Amaelle Guiton, tonique, simple, efficace qui remercie son équipe avec un sympathique "big up" et nous annonce son retour pour la rentrée. On voit mal comment Blanc-Francard (directeur de la chaîne) aurait pu faire l'"impasse" sur la réussite de celle qui, le 30 aout 2011, animait avec brio la conférence de presse de rentrée de Radio France. Blanc-Francard annonçant qu'à suivre sa prestation "live" il ne regrettait déjà pas de lui avoir confié la matinale…

Aujourd'hui nous pourrions guetter la désannonce de Mermet (2) : "Le répondeur pleure quand tu n'es pas là", rengaine qui nous change du téléphone ! Que va t-il devenir ? Retraite ? Retour ? Dernière ligne "droite" ou… gauche. Et puis le Bonnaud (3) à 17h, qui, pour terminer sa saison, fait dans le "cliché" cinématographique. Mais le must de la journée sera (pour moi) la der de "Ouvert la nuit" (4) qui là, va fermer plusieurs jours. Rappelez-vous en septembre Le Monde "analysait" l'émission comme l'esprit du Pop Club (5)… ou Télérama qui la comparait avec celle de Michel Field sur Europe 1 ? On n'a plus jamais rien lu sur le sujet. Pour avoir écouté de nombreuses fois l'émission et rencontré les protagonistes, je peux vous dire qu'on était à des années-lumière d'Artur. Quant à Field j'ai essayé d'écouter entre les pubs et ça ressemblait à du Field (système ronron).

Donc ce soir, Alexandre Heraud et Tania de Montaigne vont se quitter ! Y aura-t-il des tambours, les membres de la direction, José Artur soi-même ? Suspens ! J'écouterai en différé demain matin. Mais tendez l'oreille, on ne saura rien ce soir sur la suite ou non de l'émission, mais les mots-dits auront toute leur importance. Dans un mois ce sera au tour de France Culture de "finir" la saison et nous en reparlerons…

(1) Alain Bédouet, "Le téléphone sonne", France Inter,
(2) Là-bas si j'y suis, France Inter, 15h (avec 20 "bonnes" minutes de répondeur qui crachouille)
(3) Plan B
(4) France Inter, 21h-23 heures,
(5) de José Artur (des années 60 aux années 2000), France Inter

jeudi 28 juin 2012

Après la grille, le grillon…






Mes chers auditeurs, après la grille d'été de France Culture évoquée hier, je vais vous donner, ma propre grille de grillon. Je m'explique. Dans quelques jours ce blog aura un an et, sans tambour ni trompette, il conviendra de prendre un peu de repos estival. Avec un billet quotidien (7/7) j'ai essayé, cette année, de vous faire partager quelques découvertes, écoutes et autres actualités radiophoniques. Vos cinq cent-quatre- vingt-treize commentaires sur mes quatre cent un billets sont le signe d'un certain intérêt pour la chose radiophonique, pour ne pas dire un intérêt certain.

Voilà comment les choses vont se passer. Du 2 juillet au 20 août, je publierai au gré de mes écoutes et/ou de mes humeurs, en semaine et, si ça me dit, le dimanche. J'ai besoin de me ressourcer, de lire, d'écouter de la musique et la radio, sans avoir l'objectif "à tout prix" d'en faire un… billet. Si je crois aux rendez-vous quotidiens, je crois aussi qu'il faut savoir changer de biorythme, d'ambiance, d'environnement et… d'écoutes. Prendre l'air, la poudre d'escampette et le grand large !

Vous pourrez bien sûr, tout cet été, fouiner dans les archives de ce blog (rubrique "vous cherchez quoi ?") et faire des commentaires (ils seront lus). Je vous donne rendez-vous le lundi 20 août à 8h30 pour le premier billet de la deuxième saison (comme ils disent à la radio). La petite galaxie médiatique sera en pleine fièvre de pré-rentrée et recommencera à faire ses choux gras des potins, rumeurs, fausses annonces, désannonces pour laisser accroire que ce petit monde-là s'intéresse à la radio.

D'ici là, je vous souhaite un bel été, de belles écoutes, de beaux sons et quelques belles découvertes buissonnières. À bon entendeur de radio, salut !

Merci à celle qui, près de moi, depuis le début (et aux prémices) supporte sans relâche mes absences auprès d'elle, relit méthodiquement, frappe quelquefois (le clavier), suggère, critique et encourage. Un bisou coquelicot pour elle.

mercredi 27 juin 2012

Grille DT-FC…










France Culture présentait hier, en conférence de presse, sa nouvelle grille d'été mitonnée aux petits oignons ou aux herbes aromatiques. Car une première impression me laisse penser qu'il y a eu une véritable intention de rendre cohérent le principe des "Cinq Continents" pour imprégner la grille de ce dépaysement. Lisez plutôt.

"Du 23 juillet au 24 août, France Culture propose à ses auditeurs d’embarquer pour un voyage au long cours au fil des cinq continents : Europe, Amérique du Nord, Afrique,
Asie et Amérique du Sud. De 9h à 12h, cinq Grandes traversées (1) nous immergent dans un continent renouvelé chaque semaine, avec des portraits de figures légendaires (Pablo Picasso, Marilyn Monroe, Nelson Mandela), le tableau d’un Japon post-nucléaire et l’histoire des liens passionnés qui unissent la France et l’Amérique latine. Après ces Grandes traversées, l’exploration des continents se poursuit tout au long de la journée : en cuisine (On ne parle pas la bouche pleine de 12h à 12h30), en archives (Les archives du continent de 14h30 à 15h), en poésie (La poésie n’est pas une solution de 15h à 16h), en musique (Continent musiques de 16h à 17h), en lectures d’œuvres littéraires du monde entier (Un été de lectures de 17h à 18h)."

Pour "Les archives du continent", Philippe Garbit (2) a réalisé un travail de titan avec pas moins de vingt-cinq archives débusquées des greniers de l'Ina (3). À l'heure de la sieste ce sera parfait avant de s'endormir ! Non pas pour louper l'émission qui suit, qui promet sans doute, pendant une heure de prendre la mesure de la poésie rien que pour la poésie (4). Mais si Culture a pu inventer le long cours pour les matinées, pourquoi prend t-elle la mesure plus "pépère" du cabotage pour découper l'après-midi en tranches horaires ou demi-horaires ? Viendront dans ce caboteur : de la musique, des lectures,…

Le soir Irène Omélianenko (5) s'approche à pas de loups pour nous donner à entendre : "Une proposition éclectique de l'unité documentaire de France Culture : Sur les docks, La Fabrique de l'histoire, L'Atelier, et Une Vie une oeuvre..." Pour suivre Mazarine Pingeot et Jean-Michel Djian feront évoquer "La part d'enfance" à leurs invités (22h10-23h). Pour la fin de semaine, le samedi (8h05-9h) François Chaslin invite à son micro cinq architectes (Parent, Chemetov, Gaudin, Ciriani et de Portzamparc). Le samedi et dimanche quelques "Figures libres" (20h30-22h), comme autant de créations radiophoniques originales qui promettent de nous faire passer de bonnes soirées radio. Le samedi matin "Terre à terre", "Répliques" et "Concordance des temps" sont en rediff.

Nous aurons l'occasion, vous (avec vos commentaires) et moi (à la rédaction de mes "petits" billets) de revenir (6) sur cette grille DT !

France Culture va lancer début octobre une nouvelle radio sur le web, "France Culture Plus", à destination des étudiants, a annoncé mardi Olivier Poivre d'Arvor, directeur de la station. Nous y reviendrons !

(1) En partenariat avec : Le Point, Le Figaro magazine, La Croix, Le Magazine littéraire, Libération,
(2) Producteur des Nuits sur France Culture,
(3) Institut national de l'Audiovisuel,
(4) Et non pas enrobée de sucre candi comme c'est assez souvent le cas l'après-midi dans la grille d'hiver,
(5) Conseiller de programmes pour le documentaire et la création radiophonique,
(6) À partir du 23 juillet et jusqu'au 26 août,

mardi 26 juin 2012

Affranchis (les)…

Affranchi,ie : adj. et n. - de affranchir • 1 Qui a été affranchi. Esclave, serf affranchi. - n. (1640) À Rome, Esclave affranchi ("libertinus"). • 2 Qui s'est intellectuellement libéré des préjugés, des traditions. Une femme affranchie. • 3 n. (1821) VIEILLI Celui qui vit en marge des lois, homme du milieu. - MOD Personne qui mène une vie libre, hors de la morale courante. "Il jouait aux affranchis" SARTRE. (1)

Entorse à ma propre règle, de ne pas perdre de temps à évoquer les émissions qui plombent le service public, je ne peux vraiment pas faire l'impasse sur "Les Affranchis" l'émission qui aura d'abord laborieusement, mais vraiment très laborieusement essayé de faire quelque chose tout en le faisant médiocrement, pour, au final, ne rien faire du tout. Oh si, pardon, si, enfiler à longueur d'antenne, de la promo, de la promo, et de la promo. Concept, s'il en fût, éculé, rabaché, qui a beeaucoup trop tendance à saturer les ondes de la radio, qu'elle soit publique ou privée ! Je me souviens de l'épisode "Souchon", un désastre. De la guimauve, des compliments en chapelets, du cirage de pompes grand format, des propos convenus tels, qu'on pouvait imaginer Souchon bien mal à l'aise devant autant de flagorneries. J'ai aussi écouté les premières émissions, puis celles d'un lundi de novembre (le 21 je crois, sur la route qui me ramenait des Cévennes en Bretagne) et, où là, un Jean-Jacques Vannier fut pitoyable de médiocrité. Et là, toute la petite bande de caqueter, voire de s'esbaudir.

Comment Isabelle Giordano (2) a-t-elle pu se commettre dans une telle pantomine ? Avait-elle seulement envie d'animer une équipe de chroniqueurs-humoristes, d'humoristes-chroniqueurs, de journalistes-chroniqueurs et de chroniqueurs-journalistes ? C'était quoi le concept de l'émission ? Les Affranchis s'étaient affranchis de quoi ? De la gaudriole et de la fausse connivence, du buzz média, de l'entre-soi systématique, des superlatifs quasi permanents et de l'allégeance continuelle à la société du spectacle et de la communication. Tragique, insipide, navrant. En janvier, l'émission perdra 10mn, pour une pochade abracadabrantesque ! Pour passer après Stéphane Bern, - tellement a(ci)dulé - il fallait avoir les "reins" solides et l'invention quasi permanente au bout du micro et surtout, savoir tenir une équipe ou une bande comme Ruquier sait le faire magistralement ailleurs ! Merci à Philippe Val et Laurence Bloch (3) d'avoir pris la décision qui s'imposait : Les Affranchis ne seront pas sur la grille de rentrée de la chaîne.(4)

Juste retour des choses, "C'était pas mieux avant", mais Claude Villers en inventant le "Tribunal des flagrants délires" (5) ne s'était pas contenté d'inviter à la barre d'un faux tribunal quelques petits marioles et autres rigolos dans l'air du temps. L'émission était construite, écrite, surprenante, drôle, grave, légère, déjantée, académique ou tout simplement géniale ! Tous les jours !

Reste un joli casse-tête pour occuper la case laissée libre ! L'enjeu est de taille : faire oublier la saison 2011/2012, inscrire dans la durée un rendez-vous qui à cette heure-là a ses inconditionnels… 
(à suivre)

(1) in Le Petit Robert, 2011
(2) Après avoir animé longtemps Service Public sur France Inter (10h-11h) du lundi au vendredi, elle prend les rênes d'une case emblématique (11h-12h30, du lundi au vendredi)
(3) Respectivement, directeur de la chaîne, et adjointe aux programmes de France Inter,
(4) voir aussi sur le blog de Télérama, les commentaires de floreparis7 et de raymonden37…
(5) Références seront publiées en "léger différé" !!

lundi 25 juin 2012

Gratte, gratte sur ta mandoline…

photo d'archive D.R.


Guy Béart démarre "À voix nue" cette semaine (1), invité par Martin Pénet. Alors, à partir de là, on peut s'installer confortablement dans son fauteuil car Pénet, journaliste et historien spécialisé de la chanson d'expression française, est excellent. Excellent d'érudition sur la chanson, dans sa façon de mener en douceur ses entretiens, et dans celle d'écouter et de rebondir. Ses trop rares interventions sur les chaînes publiques nous privent de très bons moments de radio.

Le titre de ce billet a à voir avec la façon de jouer de Béart (je ne suis pas musicien) qui me fait sourire. Béart commence son entretien par des détails qui n'ont rien à voir avec la chanson mais qui situent le personnage. Avec humour, il nous raconte que les difficultés de sa mise au monde lui ont fait "chanter" une mélopée au lieu, sans doute, de cris et de pleurs. Voilà comment construire une légende. Pénet prend le temps de faire dérouler l'écheveau de la vie de Béart, au détail près. Chancel aurait été ravi de recueillir le témoignage du chanteur qui a rencontré Dieu (ou presque), et semble en connaître un "rayon".

Comme souvent l'excellente émission "À voix nue", pour son découpage sur cinq jours, pour la plupart du temps la qualité de ses producteurs, pour sa façon de prendre son temps, nous permet à un très bon moment de la journée de faire une pause avec "la fureur de vivre". Souhaitons que cette émission perdure pour la prochaine saison et pour bien d'autres encore.

(1) France Culture, 20h, de lundi à vendredi.

Surprise…

Le billet du jour sera publié je ne sais pas quand (mais avant 18h) ! Bonne journée… En attendant, (re)lisez ci-dessous la Lettre ouverte à François Morel !

dimanche 24 juin 2012

Lettre ouverte à François Morel…



Bonjour François !
Le Monde a publié samedi (1), en page radio, l'interview que vous leur avez donnée pour évoquer vos chroniques hebdomadaires sur France Inter (2). À vous lire rien ne m'a surpris, et tout m'a séduit. Même si je ne vous connais pas, je vous ai trouvé cohérent avec l'image d'acteur que vous donnez de vous même. Simplicité, humour et tendresse. Des "façons d'être" que, chaque semaine, vous nous incitez à partager avec votre chronique humaniste. Grâce à vous, on sort (enfin) de la tyrannie du rire imposé de fin de matinale.

Mais d'où ça peut bien venir ce passage obligé de l'humour dans une matinale d'info ? Qui a bien pu commencer ? Europe 1, RTl ? Qu'importe ! On peut juste se demander pourquoi France Inter s'est crue obligée d'imiter les radios privées ? En son temps, Philippe Meyer et Guy Carlier ne venaient pas dans la matinale pour la gaudriole. Chacun à leur façon pointaient du doigt les tares, contradictions, et autres dysfonctionnements d'une société qui marchait -un peu trop souvent- sur la tête. Ils n'étaient pas là pour faire rire absolument, mais pour interroger autrement, ce qui n'empêchait pas de sourire.

Il est intéressant François de vous lire, pour comprendre combien cet exercice factice et plaqué de la gaudriole -que pratiquent à l'envi les radios privées d'où toute spontanéité a disparu- fait plus partie d'un système établi que d'une volonté d'introduire subtilement un autre regard sur l'actualité ou sur la vie. L'autre question de fond est "Mais pourquoi à cette heure là, et pas à midi, à 16h ou à 20h ? Qu'est-ce qui justifie qu'il faille rire 5mn le matin après avoir ingurgité à l'entonnoir près de deux heures d'infos tragiques, de commentaires et autres analyses d'experts de l'expertise ?" Rien. Absolument rien. Mais c'est comme ça, c'est institué, et les matinales réalisant de bons scores d'audience, c'est bon pour la renommée de l'artiste et ce doit être bon pour la renommée de la chaîne, qui ainsi garde son public captif encore un peu plus longtemps.

Ou bien peut-être que pour nous faire avaler la "pilule" de toute la misère du monde, les matinales on cru devoir terminer leur "show" par un nez rouge ? Spectacle et information ne devraient pourtant pas faire bon ménage ! "Rire, c'est bien, mais on n'est pas obligé de le faire tout le temps, partout." C'est vous qui le dites et c'est frappé au coin du bon sens. Avoir institué le rire gâche la joie qu'on peut avoir à le partager. Et quand celui-ci pousse trop loin le bouchon, devient trivial, méchant ou injurieux, il vaut mieux tirer le rideau !

Je ne vous écoute jamais en direct car pas question d'avaler, avant, la "fameuse" pilule. Je vous écoute en podcast quand je veux ! Mais je crois, en fait, que j'aimerais bien vous rencontrer chaque semaine à heure fixe, dans un jardin (secret). On marcherait côte à côte, lentement. Le dimanche, pourquoi pas ? Je vous propose 18h, juste avant que je publie mon billet sur ce blog.

Alors, François, à dimanche prochain, si vous le voulez bien.

(1) Édition datée 24-25 juin, supplément Télévisions,
(2) Le vendredi à 8h55.

samedi 23 juin 2012

Vous Avez Loupé (15)…

Puisqu'on ne pouvait y échapper vous pourrez, si vous le voulez, prolonger la nuit du solstice en écoutant ça ! La plus longue nuit de l'année ne fait toutefois pas 185h. Cette durée, conséquente, à été atteinte par un animateur radio belge qui a tenu l'antenne pendant tout ce temps ! On craint le pire si cette expérience devait être confiée en France à des animateurs super bla-bla ! Et un petit clin d'œil de soutien à nos cousins du Kébec.




J'aime bien la photo qui illustre ce billet. Elle est de PourquoiNicolas qui est "animateur d'ondes" à France Bleu et Radio France. Elle illustre l'archivage fait par l'Institut National de l'Audiovisuel (INA) pour les radios du groupe Radio France archivées depuis 1995, sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. On reste dans l'archivage et sa valorisation en plongeant sur le site de Radio Vinyle, où vous pourrez découvrir et écouter les 7 épisodes où musiciens et artistes s'émerveillant devant l'impressionnant stock de la discothèque de Radio France, d'où ils "exhument" quelques morceaux d'anthologie  autant pour la pochette du vinyle que pour le son ! 

En musique, Fip évoque le pianiste Thelonious Monk à travers l'ouvrage que Laurent de Wilde, pianiste, lui-même vient de lui consacrer. Et lundi prochain, si vous aimez le jazz, ne loupez pas à 19h sur Fip le concert de Ahmad Jamal & Yusef Lateef. Cette semaine les Stones étaient à la fête à quelques jours des cinquante ans de leur groupe qui roule toujours. Je n'ai pas encore écouté la matinale de France Culture consacré à ce sujet et dont on me dit le plus grand bien. Et le 10 juillet à 20h en direct du Musée Calvet, sur l'antenne de France Culture, lectures d’extraits de "Life" de Keith Richards par Jean-Pierre Kalfon, musique Mauro Serri. À noter sur vos tablettes si vous êtes fan (2). Vous pouvez régulièrement avoir accès aux programmes à venir de France Culture en vous rendant là !

"Au XVIIème Siècle sur l'île Maurice, vivait un dodo prénommé... Maurice. Sa vie était rythmée par les marées, les saisons, les poursuites avec les rats, et les va-et-vient des pirates trépignant auprès de leurs trésors. Mais, un beau jour (un sale jour, devrai-je dire) un bateau garni d’Anglais débarqua sur l'île pour enlever Maurice. Débuta alors son voyage vers l'Europe" (1). De l'île Maurice au Mexique il n'y a qu'un "pas" que vous franchirez allègrement en écoutant l'histoire de Pedro Paramo, le feuilleton en dix épisodes diffusé par France Culture depuis le 11 juin.

Il y a quelques jours (dimanche dernier) j'évoquais les phares, un phare en photo ; celui des "Pierres Noires" en Mer d'iroise, un phare en audio celui des "Roches Douvres" approché par Yann Paranthoën. Et voilà que l'on apprend que celui de Cordouan (Atlantique, "face" à Bordeaux) va définitivement "perdre" ses gardiens le 29 juin prochain. Qui ira sur place recueillir les témoignages des derniers gardiens de phare français ?

Demain à 18h sur ce blog, une petite madeleine dominicale avec de l'humanité dedans…

(1) Extrait de la présentation du concert sur le site de l'émission de France Musique,
(2) Les Stones, le meilleur putain de groupe de Londres : « Si on m'avait demandé de choisir une période de trois mois dans l'histoire des Stones dont j'aurais aimé retrouver une trace écrite, j'aurais pris celle-là, le moment où le groupe était sur le point d'éclore ». En juillet 2012, les Rolling Stones ont 50 ans. Quand Keith Richards raconte l'histoire de son groupe, on entend parler l'artiste comme dans l'intimité d'un atelier. Guitariste, musicien, songwriter, Keith Richards dessine dans son autoportrait les traits multiples de cette âme increvable, qui toujours aura placé son groupe au-dessus de tout. Ce montage d'extraits revient avec lui sur les tout débuts des Stones, quand trois jeunes anglais rêvaient de jouer comme les bluesmen noirs de Chicago. » Cécile Backès (texte extrait du site de France Culture annonçant l'émission).

vendredi 22 juin 2012

Prime time (2)…









Ce billet fait suite aux commentaires que m'ont fait parvenir Le Transistor, Baptiste et Jakki après la publication de Prime time à la radio. Le débat étant conséquent je prèfère répondre ici aux remarques pertinentes qui m'ont été faites et qui j'espère, mes chers auditeurs, continueront à alimenter vos contributions.

Pratiques exclusives (Baptiste)
"Ça me parait un peu délicat de juger des pratiques exclusives. Si des auditeurs sont satisfaits d'RTL, tant mieux pour eux, et ils n'iront jamais écouter Inter. Et chez beaucoup d'auditeurs, la célébrité joue indéniablement, on va sur telle radio pour retrouver Morandini ou Bouvard, ce n'est pas condamnable, … " écrit Baptiste. Loin de moi l'idée de condamner l'auditeur de RTL, s'il est bien là où il est, tant mieux. Il est acquis à la chaîne ! Ce qui m'interrogeait c'est en quoi le fait d'écouter la matinale inciterait l'auditeur à aller jusqu'aux "Grosses têtes", voire poursuivre en soirée. Je n'y crois pas un seul instant. Le public qui aime l'humour et la gaudriole écoute Bouvard quoi qu'il arrive, peut-être une autre chaîne le matin et la télé au moment de la session d'infos du soir sur cette chaîne. Je réfute la tyrannie des vendeurs d'espaces publicitaires qui font avaler des couleuvres aux directeurs de chaînes (1) en partant du postulat que les "auditeurs gagnés le matin ont plus de chance d'être là le soir…" Balivernes !

"La "starification" n'est pas un problème en soi si la "star" a du talent…" poursuit Baptiste. Bien sûr, mais sans bien même qu'on le qualifie ainsi, Philippe Caloni, après avoir enchanté France Musique a pris en charge la matinale d'Inter au milieu des années 80. En quoi le brio quotidien de son animation (avec Gérard Courchelle) influençait-il l'écoute de "Synergies" en fin d'après-midi (2) ou celle du Pop-Club d'Artur qui avait ses aficionados déjà depuis plus de 20 ans ? Cette course à la star est utile aux matinales pour leur image - qui participe allègrement, par la-même, à "la société du spectacle" (3). Les chaînes starifiant elles-mêmes l'illustre inconnu qui ne le restera plus longtemps ! (4) 

L'audience radio (Baptiste)
"… l'audience radio se mesure le matin, avant le boulot." note Baptiste. Je l'écrivais le 30 janvier à l'appui d'un sondage Médiamétrie, les soirées radio toutes chaînes confondues (hors les émissions de "libre antenne) ont des scores très faibles comparés à ceux des matinales et des émissions de matinée. Les producteurs et animateurs de ces émissions de soirée auraient donc moins de pression pour fidéliser un public sollicité à outrance par la… télévision. Rappelons-nous pour mémoire le défi qu'avait lancé Frédéric Schlesinger (5) à Frédéric Bonnaud à la rentrée 2006, en lui demandant en une heure trente (6), de capter un public qui majoritairement écoutait Bouvard sur RTL et Ruquier sur Europe 1 aux mêmes heures. Mission impossible ! Aujourd'hui qui est la star : François Bunel (7) ou Frédéric Bonnaud (8) ? Pourtant ils reçoivent chacun une très grande diversité d'invités !

Sage, Le Transistor écrit : "Il s'agit juste d'un problème d'interprétation à mon avis. L'assertion ne signifie pas que l'écoute d'un programme matinal influence le reste de la journée d'un auditeur, mais que cette tranche est capitale pour une station en raison de la part qu'elle représente dans l'audience totale." Dit comme ça je suis entièrement d'accord. Mais comment ne pas faire une "star" de quelqu'un qui, avec son équipe, représente la moitié de l'audience quotidienne ? "France Inter réunit quotidiennement près de 6 millions d'auditeurs (entre 5h et minuit), et son "7-9" en rassemble 3 millions. La moitié de l'écoute d'Inter se ferait donc le matin au réveil, avant le boulot. Autant donc ne pas trop perdre d'oreilles à ce moment là, sinon les 6 millions se transforment en 5... " a commenté Le Transistor !

Prime-time (Jakki)
"Une radio commerciale est une entreprise comme les autres qui a besoin de convaincre les annonceurs comme d'autres doivent convaincre une clientèle. Il n'est donc pas obligatoire que cette opinion "prime-time réussi égale auditoire en continu pour la journée" soit vraie ou fausse, il suffit qu'elle ait convaincu les décideurs et cela devient le gimmick du moment jusqu'à la prochaine fois où il faudra décider d'une nouvelle façon de faire.", nous écrit Jakki, ou d'une nouvelle star à débaucher du PAF !

Assertion vs opinion (Jakki)
"En préambule, j'aimerai préciser qu'une assertion est une proposition dont on peut dire sans ambiguïté qu'elle est vraie ou fausse en foi de quoi je préfère penser que ce qui est rapporté relève plus de l' opinion que de l' assertion." précise Jakki en préambule de son commentaire. Soit ! Bien que, au vu de ce que je défends ci-dessus, je n'en sois pas aussi sûr. Mais bon, on règlera ça tout à fait amicalement lors d'un prochain festival radio !

(1) M'étonnerait qu'ils marchent dans la combine, 
(2) Jean-Luc Hees (actuel Pdg de Radio France), du lundi au vendredi, 18h10, France Inter
(3) La société du spectacle, Guy Debord, 1967,
(4) Où l'on apprend que Marc-Olivier Fogiel était tout juste adolescent quand il officiait au standard de RTL (ça a été le cas pour Gérard Klein et Jean-Louis Foulquier bien des années avant à France Inter)
(5) Directeur d'Inter 2006-2009,
(6) La bande à Bonnaud, 16h30-18h, saison 2006-2007, remercié au bout d'un an par ce même directeur qui voulait raccourcir l'émission d'une demi-heure, Bonnaud n'a pas supporté et a décliné (l'offre)
(7) Le grand entretien, France Inter, 17h, du lundi au vendredi,
(8) Plan B, Le Mouv', 17h, du lundi au vendredi,

jeudi 21 juin 2012

Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous…





Vous l'aurez sûrement entendu juste avant l'interminable "feuilleton" des Présidentielles, les médias sont sortis du "tout politique" et ont fait diversion avec Cannes (un avant-goût de vacances pour les accrédités), dont il fallait supputer le lauréat dès le 2ème jour. À peine fini le pince-fesses pipole, nous voilà transportés à Roland-Garros où il fallait donner vainqueur féminin et masculin dès le troisième jour. À peine fini ce suspens intenable, nous voilà transportés à l'est pour pronostiquer comment les bleus feraient pour ne pas finir verts (de rage) ou rouges (de honte). Et dans les interstices laissés par la tyrannie permanente des "événements", pointent des infos essentielles de Père et Mère Cato, voire même des infographies pour illustrer les mouvements de professionnels des médias qui, avant la récré de l'été, jouent dans la cour aux chaises musicales… Tragique.

En 1968, à la rentrée radio (1), Roland Dhordain, réinvente totalement "sa" chaîne France Inter et demande à José Artur, non seulement de continuer le "Pop Club" mais aussi d'animer en fin de journée (2) "Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous, une anti-émission de France Inter présentée par personne…". Un titre magique où tout est là ! L'espièglerie d'Artur, son sens de l'actu (68 brûlait encore il y a quatre mois), de l'humour et d'une certaine dérision. Artur savait être à la marge tout en étant dedans, décalé tout en étant dans le rang. Et, même si cette émission-là ne passait sûrement pas à côté de ses marottes (3), Artur avait la grâce et la fantaisie de surprendre ! À la radio j'aimerais plus souvent avoir de ces surprises-là !

C'est pour ça que je saute en Combrailles, que je m'émeus À fleurs de peaux, que je taquine chaque jour les mots-sons, que je revisite Paranthoën, que je guette quelques Nuits rêvées ou quelques À voix nue de légende, que Radio roots me transporte et que je cherche quelques heures disponibles pour lire France Culture Papier. Pour surtout sortir de la nasse infernale de l'actu (toutes les mêmes), de l'événement sportif et culturel (tous les mêmes), de la parlotte érigée en "système radio", des médias qui parlent des médias jusqu'à la nausée…

La radio peut encore nous étonner et nous faire sortir des sentiers battus… Nous sommes quelques uns à la promouvoir quand d'autres l'enferment dans des systèmes étouffants et factices. À bon entendeur, salut !

(1) Qui pour la radio publique à lieu début octobre,
(2) 18h15 ou 18h30-19h,
(3) Je l'entends encore annoncer son émission mais j'en ai totalement oublié la teneur,

mercredi 20 juin 2012

Prime time à la radio…




J'apprends stupéfait (1) que Laurent Bazin va remplacer Vincent Parizot pour la matinale de RTL à la rentrée (2). Au-delà de cette information capitale, la brève précise "Véritable prime-time de la radio, cette tranche matinale est hautement stratégique : qu’elle se porte bien et c’est l’audience globale de la station qui redresse la tête ; qu’elle perde des plumes, et c’est tout une image qui s’en trouve écornée". Si j'en crois cette assertion, comme je n'écoute pas la matinale de France Culture, je ne devrais pas écouter ce qui suit. Perdu ! J'écoute le plus souvent possible "La fabrique de l'histoire". (3) Non seulement je fais le choix de ne pas écouter une émission, mais me laisse la liberté d'écouter ou non celle qui suit. En clair, je picore à ma guise sur les chaînes publiques et quelquefois privées.

C'est quoi cette tyrannie de la captation "à tout prix" de l'auditeur qui, une fois pris dans les filets d'une "célébrité", n'aurait plus aucune capacité pour : éteindre sa radio, changer de fréquence, ou s'il le souhaite rester à l'écoute. Le propos cité dans cette brève est absolument abracadabrantesque. Si pour une raison ou une autre je décide d'écouter le journal de 8h de France Inter il est hors de question que j'écoute la chronique qui précède. Ce n'est donc pas cette chronique "très promotionnée" qui m'incite à écouter le journal de 8h. Et ce n'est de fait pas le journal de 7h, ni même celui de 6h. Autrefois, sur France Culture du temps ou la matinale était animée par Nicolas Demorand, ce dernier donnait la parole tous les jours à 8h15, au cours de "sa" matinale, à un sinistre individu, expert toute catégorie du mépris pour les auditeurs, tant ses chroniques réalisés depuis ses ch… ou dans un tunnel de métro produisait un son tellement désagréable que Demorand avait été, plusieurs fois, obligé de lui "couper le sifflet". Il va sans dire que tous les jours à 8h15,  je coupais moi-même le sifflet à ce sinistre individu. 

"La tarte à la crème" inventée par la télévision pour capter un public pour les journaux de 13h et 20h peut-elle être copiée/collée à la radio ? Oui particulièrement tant que les annonceurs tireront les ficelles. Je ne pense pas ma pratique isolée. J'espère que beaucoup d'auditeurs ont gardé tout leur libre-arbitre et savent, à leur façon, déjouer les pièges des sondages Médiamétrie, sondages qui influencent les taux d'écoute, qui influencent les coûts publicitaires proposés aux annonceurs. Laurent Bazin est sûrement un très bon journaliste, j'irai l'écouter au moins une fois pour entendre ce qu'il fait, mais de là à supporter les programmes de RTL il y a un pas que je ne franchirai pas. Pour autant, je m'interroge toujours sur cette fameuse assertion évoquée au début de ce billet qui, de fait, participe, cautionne et justifie la grosse farce du "je te tiens tu me tiens par la barbichette". 

Mes chers auditeurs si vous-mêmes avez de telles pratiques, ou si au contraire vous marchez dans la combine dite du "prime time", faites nous part de vos façons d'écouter en laissant un commentaire.

(1) Telerama.fr, rubrique radio, 18 juin 2012,
(2) de 7h à 9h30,
(3) France Culture, du lundi au vendredi 9h05, par Emmanuel Laurentin,

mardi 19 juin 2012

Le Mouv'



Hier matin pour vous faire patienter en attendant la parution différée de mon billet quotidien, je vous proposais de vous rendre chez mon confrère blogueur Le Transistor qui venait de rédiger un papier intéressant sur l'histoire du Mouv' qui, le 17 juin, "fêtait" ses quinze ans…

Je suis passé par Toulouse en juin 1997 et ai écouté Le Mouv'. Le souvenir que j'en ai est désastreux. Un naufrage. De la radio bidouillée pour ne pas dire bidon. Du rien. Circulons, il n'y avait rien à entendre ni à attendre d'ailleurs. "N'importe nawak" dirait-on aujourd'hui dans les cercles autorisés (sic). Trop fameux : à lire ce billet de Transistor on découvre que cette création ex-nihilo résulte d'un "manque de consultation au sein de Radio France sur le projet, un plan de diffusion aberrant, [d'un] équilibre économique précaire du Mouv’,  [d'une] improvisation qui a régné lors de son lancement et des programmes à l’ambition plutôt floue." (1) Rien que ça ! "Je me marre" aurait dit Jean Yanne, qui en aurait profité illico pour faire un remake de "Tout le monde il est Mouv', tout le monde il est gentil" (2).

L'argument de Boyon (3) : "soucieux de rajeunir l’audience vieillissante des chaînes." De plus en plus fun ! C'est quoi cette manie de rajeunir. Codou et Garretto en créant FIP (4) n'ont rien rajeuni du tout, ils ont offert de la diversité ! Claude Villers en créant Pacific FM n'a rien rajeuni non plus, il a créé une big ouverture vers ses passions (controlées). Blanc-Francard en prenant les rênes du Mouv' en 2011 n'a pas voulu rajeunir, juste bien identifier "sa" chaîne, au slogan sans ambiguité : "Mon époque, ma radio".

Quant aux implantations des fréquences du Mouv' à ses origines c'est… ubuesque. Le commentaire pertinent du Canard Enchaîné est là pour nous le rappeler : "La radio jeunes de Radio France n’a pas du tout recherché les villes où le jeune se faisait abondant, mais seulement les villes où Radio France disposait de fréquences disponibles." Et le Transistor de citer Télérama : "Les syndicats dénoncent par exemple à l’époque l’importante réduction du budget des émissions dramatiques de France Culture afin de tenir l’équilibre financier du Mouv’".(5)

En gros, tout était absolument fumeux ! Je rappelle à mes chers auditeurs les plus fidèles que je n'ai daigné aller jeter une oreille vers cette chaîne du groupe Radio France qu'à l'arrivée de Frédéric Bonnaud en septembre 2010 qui, après deux ou trois ans de purgatoire à Europe 1, est revenu en "sa" maison ronde qui l'avait flingué lors de "La bande à Bonnaud". Depuis je picore quand je peux dans le 7-9, grignote du Midi2, en faisant, l'après-midi, un peu de Rodéo pour me défouler. Je prends mon thé avec Plan B, sans oublier les "Soul summer" de Francis Viel qui approchent en ce début d'été (juillet).

(1) Audit du SJTI (le Service Juridique et Technique de l’Information, dépendant de Matignon), source Le Transistor,
(2) "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", 1972
(3) Président de radio france à l'époque,
(4) En créant en 1971, France Inter Paris et "60mn de musique par heure"
(5) Télérama du 11 novembre 1998, cité par Le Transistor dans le papier évoqué au début de ce billet.

lundi 18 juin 2012

Atlantic, un océan d'archives…




Hervé Hist est un blogueur particulier que l'on pourrait appeler un audio-blogueur. Son audioblog est "hébergé" par arteradio et vous pourrez le retrouver sur l'Atlantic. Sa passion de la radio -puisque c'est de ça dont il s'agit- il la présente dès son premier épisode intitulé "Les indicatifs d'Inter dans les années 70". Vous l'entendrez, Hist ne s'est pas contenté d'avoir mis bout à bout ces indicatifs radio. Il raconte les conditions dans lesquelles ils ont été enregistrés, croisant, par là, sa propre histoire d'écoute familiale de la radio. Et c'est ça bien sûr qui est passionnant. Avec une voix de radio (il en a fait) il conte, et il conte bien, comme il pourrait le faire à Radio France si une "Radio Archives" existait.

Les deux autres épisodes concernent l'intégralité d'"Inter Midi week-end" du 5 novembre 1978, soit deux heures d'émission pour lesquelles Hist, à nouveau, contextualise avec érudition et désir de faire partager ses connaissances au plus grand nombre. Forcément le quatre vingtième anniversaire de la naissance de la radiodiffusion se prêtait bien à y ajouter son "grain de sel", ce qu'Hervé Hist fait avec brio… (1)

Voilà donc ce qui pourrait être la "préfiguration" de ce que j'appelle depuis longtemps de mes vœux : la huitième chaîne de Radio France consacrée aux Archives radiophoniques pour lesquelles il y a de quoi faire 24/24, 7/7. En les mettant en scène, en ondes et dans le contexte de l'époque concernée par leur diffusion initiale. Ce serait une chaîne d'histoire, d'économie, de vie quotidienne, de divertissement et que sais-je, une chaîne d'Université Populaire Permanente ? S'il existe à Radio France une direction des Nouveaux Médias, il serait temps qu'il existe une direction des Archives avec le même objectif que celle des Nouveaux Médias : VALORISER et rendre accessible, par tous les moyens de diffusion existants, LE PATRIMOINE RADIOPHONIQUE NATIONAL ET FRANCOPHONE. En y associant l'Ina comme partenaire, levant, dès l'origine de la création, l'équation financière n'obligeant plus Radio France à payer pour les archives qu'elle diffuserait sur cette chaîne dédiée.

En voilà un projet qu'il est beau, non ? Si cette idée vous séduit, rendez-vous d'abord sur l'audioblog Atlantic puis faites tourner ce billet dans tous vos réseaux et, si vous le trouvez opportun, écrivez au Président de Radio France.
(à suivre)

(1) et il semble bien qu'il ait une sacré "collec" à nous faire partager !

dimanche 17 juin 2012

Le phare…

© Benoït Stitchelbaut



Mes chers auditeurs, j'ai pris la poudre d'escampette pour le soleil et pour la mer. J'avais en tête le billet qui devrait être maintenant sous vos yeux. J'avais tourné les phrases et les mots, senti le sujet pour le connaître un peu. Vibré aux situations. Pris la houle de plein fouet. Je vous aurais parlé des phares. D'un phare… Ce sera pour une autre fois. (L'illustration n'est pas un indice) En attendant vous pourrez (re)lire ceci et cela.

samedi 16 juin 2012

Vous avez loupé… (14)

Affiche de "La nuit de la radio"






Comme moi vous avez sûrement loupé de bonnes choses cette semaine mais pour cet épisode vous lirez surtout quelques infos radio et des "choses" à venir. On commence quand même par Marley et le film éponyme qui lui est consacré. Bonnaud a reçu sur Le Mouv' mardi 12 juin, Kevin Mac Donald, son réalisateur. Comme souvent avec Bonnaud j'y ai trouvé mon compte car il est proche du sujet et pose les (bonnes) questions avec une simplicité désarmante. Il ne joue pas le "spécialiste du grand entretien" mais plutôt le journaliste curieux qui a bossé son sujet, sans emphase, postures et autres effets de micros. Toutefois à 5h de l'après-midi pas très facile de se concentrer sur la traduction simultanée. La réécoute (calme) est indispensable.

Oups ! J'allais oublier la série qu'Emmanuel Laurentin a consacré cette semaine au dixe (ou disque), avec un spécial Barclay (Eddy), sur France Culture. Où nous apprenons qu'Emmanuel a conservé tous ses vinyles (dont "The sounds of silence", je suppose) et le "tourne-disques" (sic) qui va avec !

Les Radios Francophones Publiques (RFP) ont remis leur grand prix. Sur le thème «Les coulisses ou l’envers du décor», deux émissions de Radio France sont lauréates : Sur les docks (France Culture) et Un temps de Pauchon (France Inter). Et si besoin vous reprendrez bien une dose de RNT, avec quelques glaçons, si jamais le sujet vous échauffe trop l'esprit. Radio Actu a publié, le premier, la nouvelle grille d'été de France Inter. Les auditeurs de France Culture y découvriront le "transfert" (temporaire ?) de Thomas Baumgartner qui animera chaque samedi "anti buzz", émission qui parlera de numérique.

À ne (surtout) pas louper
Salut à Georges Bataille, ou "Mourir aux éclats" de 21h à minuit, une soirée en direct et en public, à l'Hôtel de Massa à Paris, animée par François Angelier et retransmise sur France Culture. Et toujours à Paris (1) "La nuit de la radio", proposée par la Scam (Société Civile des Auteurs Multimédia) et l'Ina, avec le soutien de Radio France, ce mardi 19 juin à 20h. Un programme d'écoute concocté par Christian Clères (2), avec les voix de Pierre Lazareff, Le Corbusier, Aldous Huxley, René Barjavel, Jean Yanne... Cette nuit sera proposée en écoute sur le site de la Scam et celui de l'Ina dès la fin du mois de juin !

Et sur France Musique, les 18 et 25 juin à 22h30, "Rapprochez-vous du poste", animée pour ces deux émissions par Thierry Jousse et Laurent Valero et consacrée à Antonio Carlos Jobim (3). On se retrouve demain dimanche à 18h sur ce blog pour la petite madeleine radio…

(1) Dans ce "toujours à Paris" pointe une certaine lassitiude !
(2) auteur de nombreuses histoires pour la radio (Claude Villers, et les Ateliers de Création Radiophonique décentralisés)
(3) Si j'ai bien entendu l'auto-promo car il n'y a rien d'indiqué sur la page de lundi prochain.

vendredi 15 juin 2012

Le chat, ses plumes et la roue…







Le matin, Philippe Meyer, pour sa chronique matutinale sur France Culture, boit du petit lait. Comme un chat, il lape les mots, les déguste et s'en lèche les babines. Il fait tout ça très bien et arrive même à ronronner en même temps, non sans avoir pris soin, au préalable, de nous rappeler que "ce n'est pas pour [se] vanter" qu'il vient nous faire part de sa réflexion profonde sur tel ou tel sujet, qu'il aime, perfide, remuer dans la plaie du monde. Ce matin alerté par mon oiseau bleu je décide de l'écouter (1). Philippe Meyer ironise sur le journalisme (ou un certain journalisme) et ça fait du bien. Ne doutons pas, un seul instant, qu'il ait autant d'analyse critique pour sa propre pratique. Mais le billet achevé, stupeur ! Voinchet "claque dans ses mains", "cloue le bec" du chroniqueur qui pourtant s'était tu et fourgue une désannonce comme s'il allait, dans la minute même, prendre un TGV  !

Quand le même Voinchet intervenait pour la revue de presse dans la matinale de Jean Lebrun (2) il avait pu constater que, même quand Lebrun passait la parole à Jean-Louis Ézine, béat au milieu de ses nains de jardin à Pontault-Combault (3), il savait finement lui rappeler que l'horloge tournait et qu'il fallait conclure. Lebrun avait la délicatesse de ne pas donner l'impression à Ézine - et aux auditeurs - qu'une fois la chronique achevée il fallait vite passer à autre chose. Pas d'agitation, ni de stress audibles par l'auditeur. L'art d'installer une certaine lenteur tout en maîtrisant - de main de maître - la fuite du temps. Ce matin d'écoute fut pour moi une exception. Puisque j'ai décidé de ne plus écouter la matinale, je n'écoute pas plus Meyer, ni en "live" (sic), ni en streaming, ni en podcast. Pour quoi faire ?

Petit rappel sympathique à Marc Voinchet : si vous débordez de quelques secondes ou d'une minute sur le journal de 8 heures, le journaliste ne vous en tiendra pas rigueur. Au (long) cours de 150 minutes d'info (4) l'heure juste/pile n'est plus essentielle. Il faudra vous y faire M.M. Voinchet et Meyer, d'autres que vous ont des oreilles, une langue, quelques tournures et habiletés à la manier. Plutôt que d'expédier la chronique de Meyer pour "PASSER À AUTRE CHOSE", il conviendrait mieux, "du train ou vont les choses" (5) de faire intervenir Meyer une minute plus tôt. Et ainsi nous donner - à nous auditeurs -  le temps d'une respiration. Nous ne sommes ni des oies, ni les dindons (de la farce !). Votre empilement est indigeste. Prenez donc le temps Marc Voinchet de vous réécouter. Vous avez dans le passé su, pour votre passion (le cinéma), nous offrir des moments agréables et, votre émission qui courait de midi à 14 heures, était un plaisir chaque jour réinventé. "Tout arrive" me direz-vous ! "Tout arrivait" vous répliquerai-je. Et j'aimerais bien qu'en juillet et pour la rentrée - si vous rentrez dans la grille (sic) - nous reconjuguions "Tout arrive" au présent de la matinale. 

Les plus grands cyclistes avaient beau avoir la tête dans le guidon, ils savaient de temps en temps lever la tête et tendre l'oreille. Essayez Monsieur Voinchet et peut-être aurai-je à nouveau envie de vous écouter ? Quant à Monsieur Meyer, il conviendrait de le "caser" ailleurs pour qu'on prenne toute la mesure de ses minauderies. Je dis "minauderies" car il fait le chat (et le fait bien), même si, pan sur ses plumes (sic), il a quelques fois tendance à faire la roue.

(1) en podcast,
(2) voir billet d'hier,
(3) Lebrun avait "inventé" les nains de jardin d'Ézine. C'était son clin d'œil facétieux de quelques matins complices avec le journaliste du Nouvel Observateur,
(4) Dont un incongru faux-nez "culturel" qui, de la façon dont il est présenté ressemble plutôt à une "pastille" un peu difficile à avaler,
(5) phrase gimmick qui ponctuait chaque chronique d'Ézine,

jeudi 14 juin 2012

Entendre/Écouter… absolument

Je me rappelle à la fin des années 80 ou début des années 90, Jean Lebrun animait chaque jour "Culture matin" (1). Il ne pouvait s'empêcher de commencer son émission en mettant en avant le fait d'actualité du jour pour le rapprocher - ou pas - du thème qu'il décidait de développer avec son invité. C'était soit proximité, soit grand écart. Et cette façon de faire me faisait sourire particulièrement quand il faisait le grand écart. Désolé je n'ai pas d'exemple précis à vous proposer ! Je viens moi-même d'utiliser ce procédé pour vous parler de… Pierre Lescure.

Aujourd'hui, je n'évoquerai pas la série d'"À voix nue" que lui consacre la chaîne cette semaine (2), mais un "presque détail" que Lescure raconte dans son livre "In the baba". (3) À la page 256 il écrit : "On est assis (avec C. Deneuve) dans cette bonbonnière, elle feuillette un magazine. À côté de nous, deux vieilles bourgeoises. Catherine m'avait dit à plusieurs reprises, "Sois gentil, essaie de t'extraire de tout ça, de ne pas écouter, sinon tu ne vis plus". Elle, depuis l'âge de 19 ans, sait faire ça, faire abstraction du brouhaha, de ce qui se dit sur son passage. Le problème, c'est que moi, j'ai l'habitude de la radio, j'entends tout, je note la moindre bribe."

"J'ai l'habitude de la radio, j'entends tout" ! Cette phrase m'a frappé car, quand j'écoute la radio, j'ai du mal à ne pas l'entendre, et je guette… particulièrement si j'ai décidé absolument d'entendre. Au grand dam de ceux qui m'entourent et qui pourraient avoir l'impression (fausse) que je ne les écoute plus. Je les entends moins, c'est tout. Quand il m'arrive de ne pas écouter attentivement, j'ai, malgré tout, au moins une oreille aux aguets. Malgré tout ce qui peut se passer autour. Et de sauter sur un post-it, un ticket de caisse, n'importe quoi pour noter le mot, la phrase, la référence, l'heure, la minute et la chaîne. C'est absolument réflexif ! Et comme je suis malheureux si je n'arrive pas à "choper" le minimum qui me permettra d'y revenir. Et d'y revenir le plus vite possible ! Le podcast étant un moyen fabuleux pour ça ! Combien de fois ne l'ai-je pas fait ! Récemment encore un midi au cours de l'émission "magazine" de Philippe Dana (4).

"Normal" que Lescure n'arrive pas complètement à s'extraire de la conversation ambiante comme le lui suggère Catherine Deneuve. Il en va de même pour moi. La radio fait partie de mon biorythme, et ça clignote en permanence. Si la nuit favorise la concentration, si le silence l'enveloppe, tout est en place pour écouter (5) sachant que la réécoute sera très difficile ; à moins de bidouiller, ce que je ne veux pas faire. 

De toutes ces écoutes aigües et plus distanciées, je collecte dans mon filet à papillon des dizaines et des dizaines d'instantanées qui font "mon" histoire de la radio. Avec des anecdotes, des souvenirs, des épisodes qui, sans être écrits, peuvent resurgir dès que je croise passionnés, érudits et/ou professionnels de la profession.

 
(1) France Culture, du lundi au vendredi, 7h-8h15 puis 7h-8h30, indicatif "accordéonique" de Marc Perrone,
(2) Pierre Lescure, 20h, de lundi à vendredi,
(3) Grasset, 2012
(4) Le Midi2, Le Mouv' 12h-14h,
(6) Les nuits de France Culture, 1h30-6h

mercredi 13 juin 2012

Radio poule (qui picore)…

Poule " Coucou" de Rennes







Ma poule picore sur mon blog ! Elle a la dent dure (1) et fière allure pour choisir "le jaune, le bleu " et s'en parer, palesanbleu. Elle repère Pivot, période d'avant Twitter où il faisait ses gammes à la radio. Elle se trémousse sur les vinyles et dans sa course croise un Mermet viril qui, sur France Culture, faisait ses "essais". Elle danse et se tortille devant un drôle de perroquet qui répète sans cesse "Qui dit radio dit radiola, la, la, la", "Qui dit radio dit Radiola, voilà"…

Et dans cette radio-là il y avait un magicien. Pas un magicien qui fait de la magie, un magicien qui rend magiques ceux qui gravitent autour de lui. On lui tire notre chapeau d'avoir fait une si grande radio. Pas celle forcément qu'on écoutait sur son transistor ni même celle-là qui fit trembler l'Amérique toute entière. Mais, c'est si loin déjà, alors que demain un Nouvoson va transcender la radio ou plus simplement bouleverser notre écoute

Pourtant sur notre transistor d'été on aimerait tourner la molette et se laisser porter par des ritournelles enchantées. Celles que Claude Dominique avait su tournées avec brio "Dans un an et un slow…". Ma poule est revenue, émue, elle caquette, éternue, se mouche, qui l'eut cru ? Ni le père Lustucru, ni même ceux qui la regardent verser une larme sur "Una lacrima sul viso" par le glamour Bobby Solo…

(1) "Quand les poules auront des dents", c'est fait !

mardi 12 juin 2012

Radio Payette…



J'ai beau aimer beaucoup le Québec, je n'écoute pas assez souvent sa radio… (1) Par contre j'ai beaucoup beaucoup écouté Charlebois et, dans sa chanson "Je rêve à Rio" - que je connais par cœur - j'entendais ça "Je rêve a Rio, devant ma radio…" ça commençait très bien. Puis venait assez vite ça "J'ai l'cœur en mille miettes, gros comme Lise Payette…" Et je rêvais : mais qui est-donc cette Lise Payette ? Mais ça sonnait tellement bien que je n'ai jamais voulu en savoir plus. Et Charlebois de faire rimer Payette avec "spaguette" et "dettes". Pour moi un vrai bon tonus de chanson avec plein d'images, la verve de Charlebois, et son punch pour chanter le swing en français.

Et voilà qu'il y a quelques jours je découvre l'info suivante : "Le grand retour radiophonique de Lise Payette". Bigre, Lise Payette "faisait" de la radio !!! Et voilà comment un petit détail de chanson m'amène à la radio (encore et toujours) et à ce "morceau" de mémoire qu'est "Lise Payette". Commencez à découvrir l'affaire (2).

Ah la belle parlure. Lise annonce qu'une équipe de radio l'a contactée en lui signalant qu'ils avaient "tous les rubans" (3). "Tout ce qui vient de cette époque-là peut nous nourrir, parce qu'on a toujours l'impression qu'on invente quelque chose de neuf dans la vie, tout a été fait, tout a été essayé… Écoutons ce que les gens ont à nous raconter, ce qui nous vient de notre histoire c'est extrêmement important." Lise Payette pense que son retour pourrait être l'occasion de réhabiliter "l'art de l'interview" et considère que ça pourrait être "une sorte d'école d'écouter ça, parce que ça ne se pratique plus !"  Un site internet complète le dispositif (sic).(4)

J'écouterai pour le plaisir de la langue et de son accent et, pour entendre ce qui n'aurait pas vieilli, au point d'être "au goût du jour". (à suivre)

(1) Radio Canada, première chaîne,
(2) Son émission de TV s'appelait "Appelez-moi Lise", la série de huit émissions pour la radio s'appelle "Rappelez-moi Lise"
(3) Belle traduction de "bandes magnétiques", de ses anciennes émissions,
(4) Rappelez-moi Lise sera diffusée les samedis de 11 h à 12 h, du 2 juin au 21 juillet. Ce qui donnera pour la France de 18h à 19h.

lundi 11 juin 2012

Mercato à la télé, Percato à la radio…

 

Comment faire croire qu'on parle de radio toute une saison (septembre à juillet) quand dans les médias, dès le mois de mai, on n'a plus rien à en dire. Ailleurs, d'aucuns ont "inventé" le Mercato. Pour ne pas rester veuve, cette Mère Cato vient de convoler en justes noces avec le Père Cato, qu'était planqué au chaud dans un placard à la radio. Les deux font la paire : ils parlent pour ne rien dire ! Cette semaine pour mettre à l'essai ce Père Cato tout neuf, Telerama.fr nous apprend que Giordano "garderait" les Affranchis (France Inter). Bigre ! En voilà une nouvelle ! Bruits de couloirs, de ch…, on ne sait pas ! C'est très important comme info, essentiel même. On ne saura rien avant fin août mais il faut le faire savoir dès maintenant… qu'on ne sait rien. Si Télérama vous le dit !

Le père Cato c'est un conditionnel, et même un inconditionnel du conditionnel. Dans cette même brève sensationnelle de Telerama.fr, on apprend que, "croûte que croûte" (1) "doit logiquement cesser avec la grille". Logiquement : quelle logique ? La logique de-l'-émission-qui-marche-si-bien-en-podcast-qu'-on-l'-arrêterait-pour-insatisfaire-l'auditeur-à-qui-l'on-doit-un-si-bon-taux-d'-écoute ? Logique, non ? Dernière info extra lucide de cette brève "Tania de Montaigne cesserait la co-animation de "Ouvert la nuit". Son duo avec Alexandre Héraud n'a jamais fonctionné. Il est possible qu'elle récupère un autre créneau à la rentrée." (2) Possible ? Qui l'a dit ? Val ? Un créneau ? Pour ça faudrait-il encore savoir les faire, non ? Cette brève est tout à fait digne du Père Cato. On ne sait rien, on suppute, on anticipe, on fait des plans sur la comète, on déduit. Et, à force de déduire, dans deux mois il ne restera plus rien du tout de ces infos qui n'auront servi… à rien.

Le Père Cato du Mercato est incontestablement Morandini. Le SuPèreCato (3) même, qui lui, toute l'année, cinq jours sur sept, sur une chaîne privée (de créativité), passe son temps à faire et défaire les vedettes, animateurs, journalistes… qui eux-mêmes font et défont le Paysage Audiovisuel Français. Morandini adore ça. Il convoque régulièrement des experts, ès médias, de Télé 8 Jours, Télé Proche, Télé 3 semaines, Télé Moisir, qui ensemble supputent, anticipent, font des plans sur la comète, déduisent et… se trompent 3 fois sur 2 (sic). Ça ne sert à rien, c'est du vent, du vide, de l'esbroufe, de la fanfaronnade, du "nain porte quoi" mais ça fait causer et fait de l'audience et, pendant qu'on cause de ça, on ne parle pas des sujets qui fâchent ! Par exemple le mariage forcé de Radio France International avec France 24. 

Je l'ai déjà quelques fois exprimé ici, Morandini travaillant pour le groupe de médias de Lagardère, il n'y a aucune chance que les infos croustillantes que nous révèle Telerama.fr sur la radio publique soient reprises ou détaillées au cours de son émission-propagande. Morandini, dit aussi le "roi du buzz média" et, à ce titre, "entreprise culturelle à lui tout seul", Morandini donc, a eu l'honneur d'être invité par Martel sur France Culture, dans son émission qui à l'époque s'appelait Masse critique. Il ne devait plus en pouvoir le Jean-Marc. Invité par celui-là même qui redouble d'"ingéniosité" pour lui disputer le titre envié de "roi du buzz média". Les deux se surpassant pour distiller après moult teasing : infos croustillantes (absolument anecdotiques), "secrètes", people, partiales et quelquefois obsolètes… Martel, qui lui, ne manque jamais, chaque semaine à 19 heures sur France Culture, de se hausser du col dès l'annonce de son émission où la vanité l'emporte toujours sur l'enflure, l'immodestie, la prétention, l'admiration de soi, et une diction très improbable… (4). Mais "Soft Pa-woeur", comme il le prononce très appuyé, continuera-t-elle en septembre ?

Qu'en dit Télérama ? Netra (5) Morandini ? Que nenni (6) ! D'ici la "rentrée" radio nous aurons l'occasion de revenir sur les "Aventures invraisemblables du Pére Cato" !
(à suivre)

(1) Toute ressemblance avec une émission de France Inter diffusée à midi vingt serait pure coïncidence…
(2) Le "récupère" ne serait-il pas un peu trivial ?
(3) Il a "su" avant tout le monde

(4) Annonce de l'émission, accrochez-vous aux ondes : soft-power-l'actualité-des-industries-créatives-et-des-médias-vous-pouvez-réagir-sur-twitter-au-cours-de-soft power-cette-émission-est-en-live-tweet-au-mot-clé-soft-power-en-un-seul-mot-vous-pouvez-aussi-vous-abonner-au-podcast-c'est-gratuit-sur-le-site-franceculture.com- ou-sur-iTunes-jusqu'à-20h-soft-power-le magazine-des-industries-créatives-et-des-médias-sur-France-Culture-en-direct. (Cherchez les redondances !)

(5) En breton = rien
(6) En latin = queudchi (sic)