mardi 16 avril 2013

Comme Jane j'entends des voix…

Chez Boris Vian © Radio France















L'atelier de Vincent Josse (France Inter, samedi 19h20)
Autrefois il m'arrivait d'écouter l'émission de Josse quand elle suivait la session d'info d'Inter animée par Nicolas Demorand. Interpellé par sa visite de l'Atelier de Boris Vian, samedi dernier, je me suis laissé tenter. Mais c'est quoi cette nouvelle tyrannie auditive qu'a institué Inter en nous rappelant plusieurs fois par émission le titre et le thème de l'émission ? En moins de trente-quatre minutes, on peut quand même se souvenir "de quoi et de qui on parle" non ? On est très loin des trois heures du "Bon plaisir" de France Culture où on pouvait "tomber" sur un tunnel de vingt minutes, sans trop savoir de qui il était question, si, en plus, on ne faisait aucun effort pour se reporter à un programme radio.

Cette interruption "moderne et incessante" des émissions est épouvantable. Quant à la généralisation du "système", il dépersonnalise l'annonce et la façon que pourraient en faire chaque présentateur. "Externaliser" cette fonction aseptise l'émission comme si on voulait à tout prix que, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, on soit absolument dans le même studio ou dans la même couleur. "Écoutez la différence" qu'ils disaient. La différence de quoi ? (1)

Le tête à tête de Frédéric Taddeï (France Culture, dimanche, 20h)
Je n'écoute jamais cette émission de conversation qui ne renouvelle ni le genre ni l'esprit des idoles, Jacques Chancel et Bernard Pivot, que vénère Frédéric Taddeï. Dimanche dernier, Taddeï recevait la crécelle des ondes, dite aussi Elizabeth Lévy. Je dis, sans haine et sans crainte, "crécelle" car, en tant qu'auditeur de France Culture, elle m'a suffisamment escagassé les oreilles pendant deux saisons, à pérorer sur tout ce qui bouge, en invitant une vraie-fausse bande à commenter, ou plutôt à ergoter sur des sujets si importants qu'on les a tous oubliés. Complètement amateure pour animer une émission de radio, incapable de contenir le débat sans vociférer. L'horreur absolue. Taddeï lui tendant la perche de ses renvois multiples et variés (de médias en médias), Lévy, rappela sa totale incompréhension et déception quand, David Kessler, directeur de France Culture, décida de ne pas la reconduire (ad vitam aeternam, sans doute).

Donc la jeune Cosette est venu dimanche expliquer son positionnement idéologique, sa défense des "sans voix", et autres postures "va-t-en guerre" dont elle s'est fait le chantre. La voix et le ton n'ont pas changé. Insupportables. De quoi se gâcher grave le dimanche soir. Heureusement que Laura et Otto Preminger m'attendaient dans le hall, on a fini la soirée ensemble.

Michel Legrand, forever
Oups ! L'idôle des idôles m'a souvent très énervé par ses postures un tout petit peu suffisantes et prétentieuses. Mais bon il y a des choses (des bonnes) qui restent. Le travail de "sauveteur" de musique de films qu'a entrepris Stéphane Lerouge est séduisant car on pourrait croire qu'en ce qui concerne Legrand, tout serait au chaud et soigneusement rangé. Si Lerouge sait exhumer quelques chutes et autres "brouillons", l'histoire de sa recherche est au moins aussi intéressante que le résultat final. M'infliger cinq heures de Legrand peut-être pas quand même, mais 10'36" de petits bouts d'histoire, ça s'écoute tip-top ! C'est ça la magie d'arte radio !

 

(1) J'aurai bien aimé qu'aux trente-quatre minutes on en ajoute vingt-six, car si Josse a su nous mettre en appétit son émission nous laisse quand même un peu sur notre faim, Vian ne pouvant se résumer à si peu !
(2) "Le premier pouvoir", le samedi à 8h, 2004-2006,

2 commentaires:

  1. J'ai bien ri, de tout plein accord avec toi.

    PS : Elisabeth Lévy, c'est Causeur, pas Causette. Y a de quoi se tromper, mais pourtant rien à voir.

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    1. Yo ! Causette c'était voulu mais j'aurai mieux fait d'écrire Cosette. Je rectifie. Mais la presse de causerie rien à f.....

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