vendredi 6 octobre 2017

Valero par ci, Valero par là… Chega de saudade

Oui, je sais, vous allez vous dire "Valero ? Mais Fañch t'en as pas déjà parlé tantôt ?". Bien, y'en a qui suivent. Et alors j'ai bien parlé mille fois de France Culture, non ? Je peux bien évoquer deux fois (ou trois) Laurent Valero, non ? C'est qui le rédac-chef hein ? Bon je vous explique il se trouve que lors d'un récent voyage en train, j'eus l'occasion de recommander à ma voisine de siège quelques bonnes choses à se mettre entre les oreilles. Alors que les médias se sont emparés d'une nouvelle tarte à la crème dite "syndrome du dimanche", j'évoque, avec elle, ce doux moment sur France Musique où l'on tend à l'universel, au tour du monde permanent, à l'ivresse, à la joie. Et à la paix assurément. Pas moins les bicquets, pas moins. Assez pour désirer. 



Comment raconter une histoire sans se raconter d'histoires ? Voilà le tour de force auquel Valero parvient quand le bruit ambiant des causeurs est devenu inaudible. Valero fait parler les conteurs qui, ici, s'appellent des chanteuses ou des musiciens. Il pose l'essentiel, donne deux trois clefs, ouvre le coffre et nous embarque dans l'aventure d'un standard qui démultiplie la richesse des interprétations, arrangements, chants et autres instrumentaux inédits. Benêts (ou incultes c'est selon) si nous connaissons trois, voire quatre interprétations d'un standard c'est bien le bout du monde. Avec ça, vaniteux, on biche et quelquefois même on pérore ! Là, plus de quoi fanfaronner les bicquets, Valero nous donne de très grandes "leçons" de standards et ceux-ci prennent une tournure extraordinaire. 

"Chega de saudade"… J'en suis à ma troisième écoute pour écrire ce billet. Antonio Carlos Jobim e Vinicius de Moraes, sont à l'honneur (1). La légèreté et la douceur d'Elli Medeiros posent le tempo de l'émission. Le ton est donné et Elizeth Cardoso de chanter le désir jusqu'à le magnifier. Je prends le rythme, tape en mesure sur l'ordi, claque des doigts, et essaye même de siffler. Si quelquefois j'ai pu entendre l'originale, j'ai tout appris du standard méconnu. ¡ Y viva bossa y nova ! Se présentent alors Joao Gilberto, Dizzy Gillespie, Lalo Shifrin, Jon Hendricks, Jacqueline Boyer, Jacob Do Bandolim, La Banda Tropicalista do Duprat, Helen Merrill, Gary Burton, Tania, Stan Getz, Rolando Faria, Vinicius De Moraes, Elis Prodon et Carmen McRae, et Zimbo trio…

N'en jetez plus la cour (des miracles) est pleine. Y'a plus de dimanche, plus de lundi. Valero tisse l'instant, la joie simple du moment. Émouvant, transportant, vibrant. Remettez deux thunes dans l'bastringue et réécoutez tout ça plusieurs fois. ¡ Caramba !

Ce dimanche ne loupez pas à 19h, "La rivière de la lune" dite aussi "Moon river", Oscar de la meilleure chanson en 1962… (Audrey Hepburn,  Johnny Mercer, Henry Mancini, Blake Edwards, Truman Capote,…)



Et le 15 octobre "Everybody's talkin'" de Fred Neil…



(1) Diffusé dimanche 1 octobre, France Musique, 19h,

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