jeudi 3 juillet 2025

Le Tour de la France 1989 de Vincent Lavenu, dossard 157 : 4

C'est un beau roman (feuilleton) c'est une belle histoire. Voilà ce qu'auraient pu chanter en chœur Yann Paranthoën, Claude Giovannetti et Vincent Lavenu. Pour cette épopée du Tour de France 1989, Paranthoën et Giovannetti ont suivi toutes les étapes du Tour de France, ont accumulé, sur tous les tons des rushs, ont pris des notes et pour que le dispositif soit complet ont recueilli via La Poste, les cartes postales de celles et ceux, spectateurs de bord de route, qui avaient quelque chose à en dire. À cela ajoutons le journal de bord du timide Vincent Lavenu. Ce matériau accumulé ils ont pu produire, sur France Culture, à l'été 92, le journal-fleuve du Tour de France 1989… (L'épisode 3 ici)

Vincent Lavenu


Luxembourg-Spa-Francorchamps (Belgique)(lundi 3 juillet 1989, 3ème étape, 241km)
Lavenu : "Ce matin avant le départ j'ai répondu à ma troisième interview pour un journal. C'est d'habitude le nombre d'interviews annuelles et de papiers qui me sont destinés. par rapport à l'ordinaire ça me changeait pas mal." 

Vraiment comme un journal de bord, ce quatrième épisode, pose les éléments du départ. Vincent dans son compte-rendu, Claude dans son descriptif.

Claude Giovannetti : "Les paroissiens endimanchés sur le chemin de l'église. Sur le parvis une fanfare. Une famille noire, nœud papillon et couleurs vives. Ils parlent portugais, un peu raides dans leurs habits de fête. [Autre village] Le marchand de tabac, journaux, souvenirs vend aussi des cannes comme pour la mer de glace. Proximité de l'Allemagne dans la langue et le paysage. Jusqu'à Vianden, prés pentus, routes en lacets. Beaucoup de touristes et de lieux à touristes…"

Cette parole des bords de route est intéressante vu comment chacun se réapproprie la course et la situe temporellement. Et faire lire les cartes postales par les habitants eux-mêmes reste le bon dispositif.

Un habitant : "Le Tour en lui-même ça passe tellement vite mais c'est beau avec ces bruits de dérailleur. C'est impressionnant. Pourtant ici on voit rien, c'est pas le bel endroit. les gens vont se mettre dans les côtes…" Une dame se souvient de Charlie Gaul [coureur cycliste Luxembourgeois]. Et l'habitant, d'"Eddy Merckx qui a gagné son 1er Tour le 21 juillet 1969 et il y avait un événement historique ce jour-là, un homme qui mettait les pieds sur la lune. Le plus grand événement du XXè siècle a été éclipsé par un type qui gagne à vélo !"

Vincent : "Ce soir je me couche à 10h, [22h], et je commence vraiment à être fané ! Comme les fleurs."

(À suivre, demain 8h)

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