vendredi 31 août 2012

Adèle…







J'écris ce billet au fil de mes souvenirs et d'une certaine émotion au départ d'Adèle de Radio France où elle a passé de nombreuses années comme réalisatrice. Il n'y aura donc pas d'exhaustivité à ce billet qu'il faudra considérer comme un coup de cœur plus que comme un coup de plume…

Thomas Baumgartner a eu la bonne idée, pour son dernier numéro d'été d"#Antibuzz sur France Inter, de rendre un hommage simple, cordial, fraternel (pour pas dire confraternel) à une dame qui, comme d'autres dont c'est le métier, a agi en totale connivence pour ne pas dire en symbiose avec l'animateur/trice ou producteur/trice d'une émission. J'ai toujours aimé les désannonces à la radio pour ce côté générique (j'aime aussi regarder l'intégralité des génériques au cinéma) et la petite musique, ritournelle, qui devient un gimmick, le tempo final d'une émission, la juste citation de ceux qui n'auront jamais en avant que leur nom… Et un rituel qui fait partie du jeu.

Adèle pour qu'on la nomme avait choisi un prénom. Ça claque bien et c'est encore plus mémorisable qu'un nom. Pourtant Michel… E Soulier (je l'entends dire par Bernard Lenoir), Monique Desbarbat (par Claude Villers), Claude Giovanetti (par Françoise Treussard), Gilles Davidas (par Brigitte Vincent), etc, etc, sont restés comme des petites lumières qui s'allument dans la radio. J'aurai dû dire des étoiles quand c'était la nuit avec Jean-Louis Foulquier et c'est peut-être cet "Adèle"-là que j'ai le plus dans l'oreille.

Les 10'45" d'hommage à Adèle sont sincères, émouvantes, vraies et absolument légitimes. Il fallait le faire et Baumgartner a su le faire (1). C'était le bon moment et c'était aussi un moment rare. Ce n'est pas souvent que les techniciens ont droit une fois dans leur carrière à un hommage mérité. Florilège ci-après de quelques paroles prises au vol : "Une femme puissante", "L'âme de la radio", "La reine du collant impossible, le bleu, le jaune" "Adéle, une artiste".

Adèle qui avait son propre gimmick "Top génial de la mort qui tue" et qui dans "Chair de poule" avec Mermet "s'était révélée être une vraie comédienne à jouer le personnage d'une petite fille normale." Émouvante aussi la voix de Pierre Wiehn qui, fut un temps, a été son directeur à France Inter. Le merveilleux de tout ça c'est l'accumulation phénoménale d'"Adèle" dits, redits, et reredits comme une présence définitive dans le poste. Avec son départ (en retraite) s'inscrit quelque chose de précieux pour la petite histoire et sans doute aussi un peu pour la grande…

(1) On le sait c'est son truc l'histoire de la radio, voir sur ce blog Biblio radio,

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