lundi 5 août 2013

T.P.E. : Tupelo, Mississipi, Elvis…

© Gilles Mardirossian - RF






J'ai écouté les 15h de "Grande Traversée" que Michel Pomarède consacre cette semaine au King Elvis Presley. Mais avant de vous parler du fond, je voudrai vous reparler de la forme. Je dis reparler car, il y a un an, je crois avoir déjà évoqué le sujet. Je n'ai pas envie de relire ce que j'ai écrit mais plutôt ce qu'il m'est passé par la tête dès le début de cette nouvelle écoute (1). Pour une grande traversée, qu'elle soit littéraire, en mer, en montagne ou à travers les États-Unis ou son département d'origine, on se prépare. Une fois prêt on consacre toute son énergie et son temps disponible à ladite traversée. Dans cet esprit pourquoi toute l'année, le samedi ou le dimanche, ne nous préparerions-nous pas à écouter la radio trois heures consécutives comme nous savons le faire pour les "Grandes Traversées" ? 

Qu'est-ce donc cet "argument" moderne qui voudrait que la pensée ou l'attention décroche passée une heure ? Sur cet a priori fumeux pourquoi donc France Culture continue t-elle à diffuser de longues traversées dans sa grille d'été ? Sachant que ce n'est pas forcément en flux, mais en podcast que chacun va pouvoir l'écouter à sa guise. Si ce principe, qui régit maintenant toutes les émissions de radio toutes chaînes confondues, s'applique à l'écoute des programmes radio, pourquoi hésiter à proposer ce type d'émissions de septembre à juin ? J'aimerais vraiment une réponse, d'autant plus que le découpage des Grandes Traversées en trois fois une heure permet à chacun d'y piocher ce qu'il recherche.

Donc Pomarède est parti à la découverte du King. La première heure de chaque session consacrée au sujet (1) et aux archives est tout à fait passionnante car ces archives contextualisent l'avènement Elvis et ses origines, jusqu'aux détails les plus dérisoires mais qui font sens. N'est-ce pas la fonction de la radio de raconter des histoires ? Ici, dans cette radio-là, je suis à mon affaire, car les documentaires de la deuxième heure prennent le temps de raconter. Celle-ci étant datée, chacun a pu prendre du recul et mettre en scène (en ondes) l'histoire du King avant qu'il n'explose, bouffi de beurre de cacahuètes, pour ne rien dire des amphétamines et autres substances chimiques dévastatrices. Quant au débat (3ème heure) on aimerait entendre ça tous les soirs de l'année à 21h, plutôt que les très factices joutes verbales jetables qui gâchent nos débuts de soirée.

Le sujet m'intéresse, je me régale et on entend de la musique (celle qui vient de là, du blues et du gospel). J'ai un peu envie d'aller à la quincaillerie de Tupelo acheter une petite fiole dont quelques petites gouttes suffiraient pour éloigner les moustiques ou pour me fournir en vinyls d'époque. Mais j'ai surtout envie de voir et d'écouter ce Sud que Pomarède a traversé à la recherche de celui qui bouleversa la musique, les mœurs et le show-business.

(1) Oui je sais, pour respecter ma grille d'été j'aurais du rester sous le cocotier, mais c'est l'occasion qui fait le larron ou l'écouteur, c'est selon !
(2) Du 5 au 9 août, 9h-12h, 1 heure d'archives, 1 heure de documentaire, 1 heure de débat.

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