Cette Hune s'écrit avec un H majuscule. Et avant de faire la une des journaux pour annoncer son départ du Boulevard Saint-Germain (Paris), la librairie avait toute sa place dans ce haut-lieu littéraire et culturel. C'est ce que Maylis Besserie et Anna Szmuc nous raconte, le 23 juin 2015, sur France Culture.
"Le 21 février 2015, Le Monde annonçait la fermeture d’une librairie germanopratine du 6e arrondissement de Paris depuis 1949 : La Hune. Elle a fermé ses portes au public le 14 Juin 2015. Depuis, des plaintes se font entendre de toutes parts, tant la librairie semble incarner le quartier et son histoire. Fondée dans l’effervescence de la vie intellectuelle et artistique qui animait, après-guerre, Saint-Germain-des-Prés, elle est de ces lieux qui sont à la fois réels et imaginaires, témoins d’une époque et de ses fantômes : Merleau-Ponty, Sartre, Beauvoir mais aussi Boris Vian, Sacha Distel, Pierre Michelot, les frères Fol et bien d’autres… Autant de figures du siècle passé qui rôdent encore dans le triangle d’or, entre les cafés du Flore, des Deux Magots et la brasserie Lipp." (Sur la page de l'émission).
La Hune c'est un repère sensible dans la faune autour… du Flore. "On pouvait draguer à la Hune, c'est un endroit vivant." dit Raphaël Sorin. Miguel Dupont a travaillé à La Hune pendant vingt-cinq ans, il finissait à minuit, affirme l'endroit convivial et se souvient de ses lacunes face à des clients érudits. La Hune, comme le terme de marine, est cet endroit privilégié pour observer les mouvements ce, qu'à sa façon, la librairie à pu elle-même observer.
Nota bene : J'ai pu quelquefois fréquenter La Hune quand de passage à Paris je flânais à Saint-Germain-des-Prés, mais aussi entrer chez le disquaire Raoul Vidal… Toute une époque !
Sur le site, les années 2013 et 2014 ne sont pas présentes sous le premier icône appelé "Sur les docks", elles sont peut-être sur le second.
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