samedi 25 mai 2013

Feuilleter…







Ce pourrait être comme ça un samedi sans lumière ou sans suffisamment de chaleur. Un samedi où on feuilleterait ce "journal de la radio". et à la page "Mémoire vivante" on trouverait ça. Pour temporiser, pour garder en mémoire que la radio ce sont des gestes et des regards. Oui, des gestes et des regards, pour ceux qui la font, des gestes et des regards pour ceux qui l'écoutent. Finement. Temporiser c'est s'affranchir volontairement des météorites qui s'écrasent en permanence sur nos têtes jusqu'à nous rendre sourds. Sourds à l'essentiel quand le superflu a définitivement envahi les ondes. Alors que là-bas ou ici rien n'a vraiment changé. Replay. Pouvoir, de temps en temps, ou régulièrement "revenir en arrière" approfondir, confronter, évaluer.

Ce pourrait être le temps d'une traversée, longue ou moyenne. Une traversée pour (re)découvrir ce à quoi peut-être il fallait accorder un peu d'attention. Lever la tête, nez en l'air, prendre le vent, attraper son chaos jusqu'au vertige ou mesurer combien, entre les accalmies, les silences régénèrent, stimulent, ressourcent. C'est le conteur qui vous tire de votre absence, de vos rêves ou de votre lassitude. Il enfile les perles, vous enfilez les images. Une ombre passe, vous semblez reconnaître Orson Welles. Il s'approche, se penche vers vous et murmure " L'avantage de la radio sur le cinéma, c'est qu'à la radio l'écran est plus large."

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