lundi 17 juin 2024

France Inter : jusqu'ici tout va bien… mal !

Les trois font la paire ! Marie Misset (journaliste ex-radio Nova), Marine Baousson (humoriste, comédienne, autrice, podcasteuse et metteure en scène), Maïa Mazaurette (autrice, chroniqueuse, et peintre française). À la rentrée 2023 sur France Inter, il fallait bien combler le vide laissé par la bande à Charline Vanhoenacker (journaliste et humoriste belge) qui officiait depuis 10 ans dans la "belle case" de 17h, partie animer l'hebdomadaire "Le grand dimanche soir".. Adèle Van Reeth, directrice de la chaîne, avait proposé à Mathieu Noël (transfuge d'Europe 1) de s'y installer. Celui-ci “beau joueur” fit remarquer qu'il "remplaçait” déjà depuis un an Charline dans ses billets d'humeur du lundi au mercredi (7h55) et qu'il n'allait pas en plus la remplacer à 17h. On fit donc venir trois ovnis féminins pour combler le vide.












Combler le vide (absolu) par un vide sidéral ne pouvait vraiment rien donner de bon. Pas vraiment à son affaire, Mazaurette quitta le frêle esquif en mars. Fallait-il vraiment qu'Inter soit en mal d'inspiration et de création pour nous laisser croire que du blabla insipide ajouté à du blabla superfétatoire pouvaient faire une émission de radio ? La "belle case" de 17h n'a plus aucune valeur à l'ère du délinéarisé. L'important c'est la matinale XXL (pour parler à la mode Inter) de 5h à 10h, les deux premières émissions de l'après-midi (“La terre au carré” et “Affaires sensibles”), puis la soirée de 18h à 21h (avec encore deux heures de set d'infos avec Fabienne Sintès).

Alors le creux de 16h à 18h, c'est du comblage, de la parlotte, de l'entre-soi du Kleenex à jeter. Misset et Baousson n'étant pas reconduites à la rentrée prochaine, c'est… c'est Mathieu Noël qui officiera une heure de plus de son Zoom Zoom Zen qu'on pourrait qualifier de Zin Zin Zen. Il n'aura pas remplacé Charline mais celles qui ont (furtivement) remplacé Charline. Autant dire qu'il fera bon à la rentrée se balader ailleurs pendant ces heures-là.

Rallonger une émission d'une heure montre une fois de plus la pauvreté éditoriale qu'assigne Adèle Van Reeth aux "heures creuses" de la chaîne. Avant la délinéarisation aucun directeur de programmes n'aurait laissé s'affadir la case de 17h. On rappellera la désolation de Mermet, puni, (“Là-bas si j'y suis”, 1989-2014) quand il était passé de 17h à 15h les dernières années de son émission. Van Reeth ayant inventé le 8ème jour on comprend aisément que le flux soit devenu pour elle, accessoire. Enfin, pour elle, surtout pour le tambour-major de la plateforme, Laurent Frisch, qui doit faire muter la radio de flux en une myriade de “collections” et autres "thématiques” toutes chaînes confondues.

Jusqu'ici tout va très mal pour France Inter qui, derrière des chiffres rutilants, cache une grande misère éditoriale, quand le nouveau principe est surtout de jouer à tout-va rediffusions sur rediffusions, au point qu'à la rentrée les émissions "fraîches” pourraient s'arrêter à 21h.

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