vendredi 14 septembre 2012

Après les silences… les blancs

Carré blanc sur fond blanc de © Malévitch






Si Christian Rosset imagine qu'il y a au moins autant de silences que d'êtres humains sur terre, les Inuits eux disposent d'au moins dix sept mots pour désigner le blanc (1). Mais quelle est donc l'histoire du "blanc" à la radio ? Je ne le sais pas (mais je vais chercher) ! Les blancs sont stupéfiants, tétanisants, dramatiques pour le producteur, l'équipe de réalisation et ne parlons pas de l'auditeur qui en quelques secondes reste sans voix (sic) et bidouille dans tous les sens ses manettes et autres télécommandes magiques qui n'en peuvent, jusqu'à ce que le blanc finisse par retrouver un filet de voix, de son ou de musique.

Les blancs en radio n'ont rien à voir avec les silences. Les blancs sont souvent des "erreurs" de parcours, des incidents semi-tragiques quand les silences participent du tempo ou du rythme de l'émission, sauf à attendre d'un interlocuteur qu'il s'exprime quand sa spécialité est de ne rien dire, créant alors des blancs intempestifs et néanmoins silencieux. Mes chers auditeurs vos souvenirs de blancs m'intéressent et intéresseront les fidèles lecteurs de ce blog radiophile.

J'ai gardé dans ma musette pour nos prochaines longues soirées d'hiver quelques bons petits blancs dont j'aimerai vous proposer quelques ritournelles mises en sons.

(1) Syntone, en bonne vigie, m'interpelle en me demandant si je n'ai pas confondu avec le mot "neige". Il a à moitié raison, j'ai pensé neige et ai tapé "blanc" sur Goog, parce que pour le mot "neige" y'a bataille d'experts…

3 commentaires:

  1. Pour parler de blanc à l'antenne, les Anglo-Saxons disent "dead air".
    Je te laisse méditer là-dessus ;)

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  2. Pour parler des blancs à l'antenne, les Anglo-Saxons disent "dead air".
    Je te laisse méditer là-dessus ;)

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  3. Je vous confirme cher Radio Fañch, que c'est bien "neige" qui se dit de dizaines de façons dans les diverses langues Inuit. En gros, il y a deux concepts : la neige qui tombe et la neige qui est tombée. A partir de là, c'est selon comment elle tombe ou comment elle est au sol et ce que l'on en fait, qu'il y a pléthore de "mots composés"...

    Vous n'étiez pas cependant dans l'erreur en avançant que "blanc" se traduit aussi de plusieurs manières en Inuktitut puisque le principe de cette langue repose sur la constitution de "mots-phrases" à partir d'un seul radical. On peut donc parler du blanc du ciel, du blanc neige, du blanc glace...
    Et puis, et puis... votre confusion blanc/neige se justifie parfaitement dans le monde de l'audiovisuel : si on parle de "blanc" à la radio, n'évoque-t-on pas dans des circonstances analogues à la télé, la "neige" sur l'écran (noir) ?
    Confondant, n'est-ce pas ?

    Gérard Coudert

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