mardi 29 octobre 2013

Cette fringale d'écoute…









Vendredi dernier, en rédigeant mes billets parus hier, j'ai eu une très grosse fringale d'écoute quand j'ai entendu Marcel Jullian se confier à Jacques Chancel en mai 1978. Car dès les premières minutes je suis resté scotché, tant la parole de Jullian était limpide, profonde et pleine de bon sens. Mais passées ces dix minutes de Radioscopie proposées par l'Institut National de l'Audiovisuel, comment faire pour écouter la suite ? J'ai des amis, des compañeros, des potes, des copains, un réseau, une petite toile et quelques ratons laveurs aussi fondus que moi. À nous tous nous tenons sans doute dans trois cabines téléphoniques. Mais ce qu'elles sont… spacieuses ou spatiales (pour le son c'est mieux) ces cabines où souvent nous refaisons la radio comme d'autres refont le monde. C'est parti, objectif trouver quelque part l'enregistrement de cette Radioscopie dont j'ai absolument besoin pour dormir tranquille. C'est parti pour des coups de téléphones, des mails, des tweets, des signaux de fumée, des cavalcades "donquichotesques" et quelques mélopées dont j'ai le secret pour attendrir celles ou ceux qui auraient la flemme de monter voir au grenier. Je suis malade, c'est vrai. Et je me soigne, c'est pas vrai. Comment se soigner quand cette "maladie" est définitivement reconnue incurable ?

On prend sa dose et on en fait pas/plus une maladie. Tenez, la nuit de jeudi à vendredi dernier, légère insomnie. J'ai besoin d'illustrations sonores pour de prochains billets, allons-y et… vogue la galère. Surfons après minuit car, si tous les chats sont gris, les sons bien à l'abri ne demandent eux qu'à retrouver une nouvelle vie. Je me régale comme vous ne pouvez pas l'imaginer. Mais je m'égare, je m'égare et un petit Noiseau dirait que je suis bavard. Donc vendredi dernier je mets en branle la petite mécanique des radio-amateurs et j'attends hagard que les bonnes fées fassent le reste. Ce qu'elles firent avec une application digne de la plus grande épopée de tous les temps. Samedi j'avais dans ma "boîtolaite" le son si convoité. Et aussitôt me mis à l'écouter. Oumpffff quel talent, quel verbe, quelle lucidité ce Jullian. Je ne suis pas sûr d'en avoir pris toute la mesure à l'époque où je l'écoutais, peut-être trop distrait ou pas assez attentif à sa parole. Il faudrait faire un colloque "Marcel Jullian" et mesurer le séisme médiatique ou intellectuel qui s'est produit depuis trente cinq ans en TV et en radio.

C'est en ce sens que les Radioscopies de Chancel sont un patrimoine mémoriel exceptionnel même si souvent ses questions peuvent absolument désemparer… l'auditeur, assez rarement ses invités.

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