jeudi 24 octobre 2013

La longue durée… en radio





Je n'oserai pas ici rapprocher ce titre d'une des convictions historiques de Fernand Braudel, historien, qui a développé ce concept tout au long de sa recherche. Car pour Braudel, comme pour d'autres, qu'est ce que 50 ans au regard de l'histoire. Mais au regard de l'histoire courte de la radio, 50 ans c'est tout de suite beaucoup. Puisque avec l'anniversaire de France Inter il nous est donné de revivre "Les grandes heures de la radio publique" profitons-en pour enfoncer le clou d'une de mes marottes : les archives. Passé le 8 décembre (1) devrons-nous attendre les 60 ans de la chaîne pour à nouveau pouvoir entendre ce qui a participé à notre culture, notre quotidien et notre plaisir ? Dix ans c'est là… très long. Et comme le disait un formidable animateur-bateleur de la radio privée, Pierre Bellemare, "Il y a sûrement quelque chose à faire".

Et puis il y a la durée effective, formelle et la durée dans nos têtes. D'aucuns pourront trouver que telle émission n'a que trop duré, quand d'autres penser qu'il était largement temps qu'elle s'arrête. On pourrait dire sans trop réfléchir que "Le tribunal des flagrants délires" (2) a duré trois quatre ans, quand elle n'a duré que deux avec, "en prime", une année d'interruption. Et quelques fois c'est la voix qui a joué la "durée", passant d'une émission à l'autre comme a pu le faire Jean-Louis Foulquier autour de la chanson. Klein adoubé par Dhordain a fait une belle carrière à France Inter même si RTL, Europe 1 et RMC peuvent en dire presque autant. Et puis il y a Mermet "sanctifié" Là-bas depuis 1989 et détrôné . Alors que pourtant sa petite musique à "L'oreille" (3) ou dans d'autres émissions d'Inter (ou de Culture) avait marqué l'auditeur. Même chose avec Eve Ruggieri qui a fait son miel à raconter des histoires…

L'archive ci-dessous permet d'honorer la mémoire de Pierre Lattès, décédé en juin 2013, ancien du Pop Club et créateur de la première émission de pop/rock à la télévision "Bouton rouge". (Et ici la radio filmée, sans prétention, donne du sens à la parole)


 
(1) Le jour J des cinquante ans de France Inter,
(2) Octobre 1980- Mai 1981 (Clauve Villers part pour RMC comme conseiller aux programmes), puis Octobre 1982-Juin 1983,
(3) "L'oreille en coin" programmes de fin de semaine du duo de producteur Pierre Codou et Jean Garretto, 1968-1990, ou Daniel Mermet nous faisait rêver en nous emmenant "Dans la ville de Paramaribo il y a une rue qui monte et qui ne descend jamais…"

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