Processus
Ce processus est sidérant. Bories : "Si je grossis à peine le trait, je dirais que le pitch est le développement néolibéral de la note d’intentions". Nous voilà avertis. K.O. debout ! Un festival de promotion de la radio a donc répondu aux sirènes les plus "mainstream" pour jouer avec une sélection d'autrices et d'auteurs tentant de faire éditer leur première œuvre ou celle qui leur tient à cœur. On aurait pu imaginer qu'ils bénéficient de bienveillance de la part de "professionnels de la profession" : éditeurs ou autrices et auteurs. On aurait pu imaginer au lieu qu'il y ait une gagnante ou un gagnant, que chacun reparte avec des conseils, des pistes de développement, des encouragements. Au lieu de quoi le spectacle (ouvert au public) a remplacé la recommandation.
Misère absolue de ce jeu de massacre.
Intempestif
On imagine facilement que ce "Pitch" vulgaire et tendance va envahir toute la société. Pour obtenir un prêt bancaire, un emploi, une "promotion" et/ou une place pour faire partie du premier équipage sur Mars. Autant dire que la pollution du mot va être massive et donnera très vite envie de gerber. Il va s'en dire que toutes les autrices et auteurs sonores vont être confrontés à cette sélection digne de l'abattoir. Ce processus flippant va devenir un modèle, une norme, un acquis (pour qui ?) incontournable où la dilution de la pensée, la disparition de l'argumentation développée seront les nouvelles formes d'accession à la création.
Misère totale du procédé.
Temporaire
Temporellement le mot "Pitch" s'entend dans la TV, dans les talks-show et chez quelques communicants post-pubères. C'est un mot à agiter pour casser toute tentative d'exposé et d'argumentaire. Un genre de post-it sonore où s'inscrivent trente mots-clefs, six phrases de cinq mots et quelques interjections tendance comme "oups" et "du coup". Le temporaire vise l'incrustation durable.
Misère dégradante de l'écriture.
(de) Concours
Le truc qui infantilise, qui une fois de plus sublime le podium, qui impose une hiérarchie au "mérite", qui césarise, qui oscarise, qui ridiculise ceux qui n'en sont pas, ceux qui repartent bredouilles. Ceux qui ne veulent pas être dans cette course-là, cette façon-là.
Misère au goût amer de la médaille en chocolat.
Hystérique
Jusqu'où la reproduction des modèles dominants ? Jusqu'où les puissants qui jugent, attribuent, imposent ? Jusqu'où les "faibles" qui travaillent, recherchent, créent ? Jusqu'où la facétie du spectacle ? Jusqu'où l'enfermement dans des stéréotypes absolus ? Jusqu'où cette écoute biaisée par des statuts de stars, de peoples, de "premiers de la classe" ? Jusqu'où cette absence d'égalité pour partager sereins, des sons, des voix, des idées ?
Jusqu'où ces pitcheries ? Jusqu'où ?
Le truc qui infantilise, qui une fois de plus sublime le podium, qui impose une hiérarchie au "mérite", qui césarise, qui oscarise, qui ridiculise ceux qui n'en sont pas, ceux qui repartent bredouilles. Ceux qui ne veulent pas être dans cette course-là, cette façon-là.
Misère au goût amer de la médaille en chocolat.
Hystérique
Jusqu'où la reproduction des modèles dominants ? Jusqu'où les puissants qui jugent, attribuent, imposent ? Jusqu'où les "faibles" qui travaillent, recherchent, créent ? Jusqu'où la facétie du spectacle ? Jusqu'où l'enfermement dans des stéréotypes absolus ? Jusqu'où cette écoute biaisée par des statuts de stars, de peoples, de "premiers de la classe" ? Jusqu'où cette absence d'égalité pour partager sereins, des sons, des voix, des idées ?
Jusqu'où ces pitcheries ? Jusqu'où ?
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