mardi 6 mars 2012

Les nuits blanches de Radio France…

Cette nuit de mardi (6 mars) sur France Culture (1) si on était capable de se réveiller pour Yann Paranthoën ce pouvait être un bon préalable aux nuits blanches à venir cette semaine sur la radio publique. On pouvait toujours se recoucher mais bon ! Si je me suis réveillé pour ce conte de Noël, je me suis quand même rendormi une fois le rêve passé. Cette création radiophonique portait déjà la marque d'un Paranthoën, poète du son et des images sonores, bouleversant au-delà même du sujet, tant il sait effleurer l'intime.

Marlene Dietrich © DP 

La nuit de mercredi 7 à jeudi 8 c'est à 1h qu'il faudra être sur le pont de France Musique pour la nuit des genres en chansons (2). Quatre heures de musique ça ne se refuse pas. Surtout que les liens proposés sur la page du site vont permettre quelques voyages supplémentaires avec Suzy Solidor, Colette Magny, Frehel, Yvonne George et Patachou. Ainsi qu'une page spéciale sur "40 ans de MLF en chansons". Peut-être qu'un jour on aura des jours entiers de chansons sur France Musique ?


Vendredi 9 (nuit du 9 au 10) c'est sur Fip qu'il faudra garder les oreilles ouvertes si l'on veut faire la balade avec le Zim' (3). Dix heures quand même devant lesquelles Fip n'a pas reculé. Vu la carrière du hobo (sic) on ne pouvait pas faire moins. Comme ça, ceux qui ne peuvent courir à la Cité de la Musique, pour l'expo qui lui est consacrée, pourront glaner leur part d'un Dylan aux multiples facettes. Passer une nuit avec Dylan c'est comme un rêve de jeunesse. Il serait là dans la chambre enfumée, il ne lâcherait pas sa guitare, nasaliserait ses mots et boirait son compte pour s'inspirer d'un air entendu l'après-midi même dans la rue… Like a rolling stone, of course.



Aujourd'hui in the Mouv', dans la matinale vers 8h20, Michka Assayas (4) évoquait Bob Dylan, alors si avec ça vous n'avez pas envie de (ré)écouter John Wesley Harding… Et le "boss" lui-même, Patrice Blanc-Francard, dans le Midi2 de Philippe Dana…

(1)  2h31/3h06 : Un petit chariot pour la grande ourse, image sonore de Yann Paranthoën, avec José Pivin (producteur et réalisateur) et Jean Jusforges chef-opérateur du son, 25 déc 67, avec une introduction sur Yann Paranthoën et son parcours professionnel,
(2) de 1h à 5h, par Serge Hureau,
(3) Bob Dylan de 21h à 7h,
(4) Producteur de Subjectif 21, le dimanche soir sur France Musique à 22h, réécoutable sur le site du Mouv',

3 commentaires:

  1. Images sonores de Yann Paranthoën. "Ça fait peur, hein ?" entend-on dire par une petite voix d'enfant. Il est vrai que l'on a entendu se dégager d'un défilé "bon enfant", un mitraillage et des tirs simulés. "Pourquoi on peut pas passer, Papa ? J'ai peur" dit à plusieurs reprises un enfant au cours d'une virée automobile urbaine à la recherche d'une place où se garer; "Oh, un vélo est garé sur les belles feuilles !"

    Le premier tableau sonore du "tailleur de sons" Paranthoën nous fait passer d'une fête foraine où l'on monte en bateau, avec rappels de ressac et de cris de mouettes, à un intérieur où l'on joue au petit train, puis de la ville au défilé festif qui, malgré les allusions à certaine guerre, finit bien, tout enveloppé qu'il est, comme le reste du tableau, du grelot d'une boîte à musique égrenant les notes d'une comptine ("Ah, vous dirai-je Maman). Étonnante conclusion dissonante avec une voix publicitaire évoquant la marche élastique et ce que l'on peut faire avec une bouche.

    Aucun discours, pas de narration, mais un assemblage de pièces liées ensemble par une fantaisie poétique. Pour les very happy few...

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  2. Oulà! Aurais-je affaire à un spécialiste de l'insomnie !? Bien vu votre approche vous semblez aussi mériter le titre d'écouteur… Happy few je sais pas mais auditeurs exigeant sûrement. Merci Philippe Garbit ! (ccordinateur des Nuits de F.C.)

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  3. Oui, grand merci à Philippe Garbit grâce à qui nos nuits sont aussi belles que nos jours. Ainsi, cette nuit du 7 mars à 3h10, entre Francis Huxley et Pierre-Jean Jouve, un Lied tombe du ciel. On écoute, surpris, charmé, on prête l'oreille, on distingue une phrase, on consulte un moteur de recherche, on trouve, on se régale, on réécoute, et l'on se promet de chercher un CD des Lieder de Mozart et d'en offrir des exemplaires aux amis amateurs. L'effet des Nuits de Philippe Garbit sera peut-être grand, c'est l'effet papillon dans le sens d'un accroissement du beau et du bon (pas Dubonnet...) Merci à l'équipe pour cette pause avec Die kleine Spinnerin de Mozart, c'est une découverte. http://www.youtube.com/watch?v=BgJ7mqnaCYE

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