dimanche 18 décembre 2016

Manège d'été à France Musique... (16/33)
















Pendant deux mois, cet été 2016, Laurent Valero et Thierry Jousse, séparément, nous ont offert deux heures quotidiennes de petits bijoux musicaux. Deux heures, de dix-huit à vingt heures, qui passent, fuient et puis, le vingt-six août c'est fini. Mais c'est quand même pas possible de laisser s'envoler une telle richesse dans l'éphémère. Alors, comme je l'ai fait moi-même (souvent l'émission à peine finie) je vous propose de réécouter chaque dimanche (idéal) un épisode de leur saga d'été. Juste avant de les retrouver ensemble à 18h, ce dimanche sur France Musique pour le nouvel "Easy tempo". 

Mercredi 3 août. Thierry Jousse pose d'entrée l'implacable réalité ; cette émission clôt la série de trois consacrée aux crooners. Si c'est la première fois que j'entends Jimmy Scott, ce n'est pas la première où Ray Charles avec "Let the Good Times Roll" et la complicité de Quincy Jones, électrise le climat ambiant, au point même que, dans le petit studio où il officie, Jousse a senti la chaleur monter d'un cran. Dans un tempo plus lent, un bon blues de derrière les fagots (sic), interprété par Howlin Wolf "Coon on the Moon", nous incite à ne presque plus bouger, à moins que cette musique, telle le chant des sirènes, nous attire prestement à piquer une tête.

Jousse (comme Valero) savent non seulement mettre (dans) l'ambiance mais surtout influencer notre écoute au point de ne jamais la distraire. On se dit que le moment est précieux et qu'il n'y a pas lieu de le galvauder en feuilletant un news magazine ou pire en relisant l'intégrale de Lariflette, stripe publié dans Ouest-France (dessin de Laborne) pendant quatre décennies. En effet, comment ne pas être bouleversé par la soul d'Etta James, et celle tout aussi vibrante et déchirante de Lorraine Ellison ? Aaron Neville offre LA cerise sur le gâteau avec sa version de "A change is gona home".

Si l'on ajoute Marvin Gaye "
I Met a Little Girlet Al Green "Look what you Done for me" on frôle les nuages. Le soleil n'est plus très loin. On brûle. Et on restera géostationnaire (1) jusqu'à la fin de l'été, apaisés par la version française de "Laura" (film d'Otto Preminger) d'Isabelle Aubert. Quelle trouvaille ! Habitués que nous sommes sans doute à reconnaître Aubret chanter du Ferrat. Incultes que "nous" sommes. Ajoutez les violons des frères Gerschwin pour "S'wonderful" que murmure Rosa Passos et il vous faudra installer le méga-ventilateur pour éviter la surchauffe inévitable en pareille compagnie, bossa-nova.

On ralentira la "descente" avec Shirley Bassey, Shirley Horn. Sarah Vaughan "What the world needs now is love" et Ella Fitzgerald "Sunny". Autant dire un must pour quitter la plage à reculons.

(1) "Géostationnaire", ce ne sont pas les G.O. du Club Med' stationnés à Val d'Isère (sic), 



Et retrouvez les compères today á 18h
sur France Musique pour Easy tempo.



Générique Ennio Morricone avec la voix d’Edda dell’Orso 
Une Voce allo Specchio, extrait de la BO de La Stagione dei Sensi.

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