samedi 22 avril 2017

Ici et là : Léa Minod…




Léa (1) fait ses courses. Enfin, après avoir fait ses courses revient avec son "Nagra" chez Martel Bricolage (2). Et se perd en "quincailles" et autres bricolo-lages… Une boutique de Paris. Typique. Utile. Indispensable au quotidien. Et fleurent bon les "marchands de couleurs" qui for ever me font penser à Prévert. Marchands de couleurs, marchand de bonheurs. La chance. Avec sa bonne grosse part d'humanité.

Léa écoute les néons. Léa a une oreille de radio. Et le moindre son qui passe, elle l'attrape. Elle attrape la gouaille (en arrière-plan) du dernier des quincaillers. Quincailler. Écailler. Deux belles sonorités pour deux métiers. L'un disparaîtra. L'autre continuera à fleurir à la devanture des restaurants. Léa observe autour d'elle les coins et recoins de la boutique. "Il y a beaucoup de choses qui datent". Léa découvre "une machine à tailler les clefs plates". Clefs de serrure s'entend. Rien que ces quelques mots et nous sommes dans la poésie du travail, de la manufacture, du geste. La poésie de celui qui fait et que l'on voit faire.

Martel, le quincailler, le bricoleur de dire le mot sésame. Le mot magique que n'aurait pas renié Gotlib. "Bric-à-brac". Bricabrac. Et, pour revenir au poète, l'inventaire ici doit être magique. L'inventaire des mots oubliés, des métiers oubliés, des objets oubliés. De la relation oubliée. Peut-être que Léa ne le savait pas mais ce lieu de bon commerce, ce lieu sensible vaut surtout pour l'ambiance, le contact humain, le bon conseil. Et plus si affinités.



(1) Productrice à France Inter et Campus Paris, 
(2) 15 rue de Meaux, 75019 Paris,

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire