mercredi 10 août 2011

Les "grandes" traversées



Depuis plusieurs années nous apprécions les grandes traversées de France Culture dans la grille d'été. Cette semaine Castro/Cuba/Caraïbes et la prochaine Hemingway. Pour peu que le sujet vous passionne on peut y trouver son compte. Trois heures successives le matin (9h/12h) et quelques morceaux supplémentaires l'après-midi (Les archives du continent, Continent Musique). Mais tout cela très formaté avec le couperet de midi qui s'étire jusqu'à 15h. Pourquoi ? Pourquoi ne pas avoir poussé la traversée plus loin ? Dans une plus grande continuité de programme ? C'est quoi cette tyrannie du découpage de l'heure juste, on n'est pas sur Inter ? 

Qui dira aux responsables de la chaîne que nous pourrions supporter une longue traversée qui commencerait à 9h pour aller jusqu'au journal de 12h30. Pourquoi ce journal ne pourrait-il pas se faire in situ avec une mise en perspective de la problématique du sujet concerné ? Parce qu'on est en août ? Pourquoi les autres émissions de l'après-midi sur le même thème ne viendraient-elles pas en suivant ? Pourquoi en rester à cet "acquis" des directions passées ? Pourquoi ne pas pousser le "bouchon" un peu plus loin ? Pourquoi ne pas surprendre ? Pourquoi s'enfermer dans une grille qui ne reflète pas le principe d'un décadencement horaire propice en période de vacances ?

Quand on dit vouloir embrasser le monde et ses continents il faudrait juste accorder un peu plus d'espace au sujet en n'hésitant pas à bouleverser des habitudes et un cadre rigide qui ne correspond pas aux "gènes" de France Culture. Il faudrait vouloir donner au mot "grandes" sa pleine acception et surprendre sur la longue durée chère à Braudel.

2 commentaires:

  1. Cher Fanch, bien entendu, vous avez raison en ce qui concerne le "découpage de l'heure juste". Certes, sur d'aussi vastes sujets, il condamne à n'avoir une vision assez superficielle. Mais il n'y a pas que cela. Le cru 2011 de ces "Grandes traversées" n'était pas fameux car le fond compte aussi ! Sur Castro, des erreurs factuelles, une vision folklorique de l'histoire, quasiment aucun historien invité. Celle sur Hemingway, toute en redites, en clichés sur le "grand écrivain", le "grand journaliste", avec adjectifs hyperboliques et creux en chapelet, dévidés par Philippe Labro. Il doit bien y avoir des gens un peu plus intéressants sur la question ... Bref, des "Grandes traversées" superficielles, décoratives, creuses. De la culture de divertissement qu'on tartine comme une confiture bien sucrée !

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  2. Démonstration de la relative vacuité de la "Grande traversée" sur Cuba. Voici un magazine de la rédaction consacré au même thème. A l'écoute, force est de constater qu'n beaucoup moins de temps, ce magazine donne bien plus de perspectives sur l'île de Castro que la traversée en bien des heures. Il y a donc, en effet, la question du temps mais il ya aussi la question de la façon dont ce temps d'antenne est exploité !

    http://www.franceculture.com/emission-le-magazine-de-la-redaction-ete-11-cuba-c-est-tous-les-jours-la-lutte-2011-08-20.html#comment-363914

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