mercredi 7 novembre 2012

Le blues… (tu l'as ou tu l'as pas)

Alan Lomax © Michael Ochs Archives/Getty Images




J'en suis pas sorti du Montana… Fallait que je poursuive mon road-movie avec "mes" auteurs en poche. On ne s'arrête pas comme ça d'écouter. Ça serait trop facile. On accroche un voyage sur son dos et quelque chose comme une pendule viendrait tout foutre par terre. Invraisemblable ! Alors j'ai jeté la pendule et pourtant je l'aime ma pendule grand format qui m'accompagne quand je ne voyage pas. Me venait le blues, pas celui qui ronge celui qui porte à transcender un quotidien qui se délite. Et c'est pas la petite comédie américaine en train de se jouer qu'allait m'empêcher de fredonner. 

Même quand ça ne passe pas sur son antenne Fip nous guide en musique. En septembre j'avais mis de côté une page dans un coin. Je savais qu'elle était là. Elle est ressortie de dessous la pile à force d'entendre vociférer "América, América" sans en entendre la chanson. "Parole, Parole" (1).  

Alan Lomax a beaucoup voyagé pour collecter la musique aux U.S.A. et aussi en Europe. "En pleine Dépression et New Deal, Alan Lomax et son père John sont missionnés par la Bibliothèque du Congrès de Washington pour enregistrer le folklore du Sud des Etats-Unis. Ils transforment l’arrière de leur voiture afin d’y loger un matériel primitif de gravure et s’arrêtent dans les rues, les bouges, les exploitations agricoles, les prisons et les églises." (2) Dans son livre "Le pays où naquit le blues" Lomax, traduit en français par Jacques Vassal (3), "se fait témoin de cette zone de silence et donne, grâce à ses enregistrements, voix aux sans-voix." (2) De quoi faire un bon paquet d'émissions de radio en arpentant de long en large et de haut en bas les États-Unis. Jeanne-Martine Vacher (4) serait à son affaire, ou même Philippe Krümm.

Vous écouterez "Prison blues of the south" d'Alan Lomax (5). Je retourne au Montana ou en Combrailles. Sans avoir oublié de faire un crochet par le blues de Marylin. Il déchire tout autant que ceux que Lomax a collecté. Pour Marylin, je pense qu' "Une chanson désespérée" de Pablo Neruda lui aurait parfaitement été…

J'ai remis le voyage sur mon dos, et mes auteurs en poche, je pars vers le pays du blues. Marie-Hélène Fraïssé (6) et Jacques Vassal me servent de guide. La force d'attraction est puissante et ces bonnes ondes passent avant tout. Ce n'est plus une question d'émissions, plus seulement. C'est le bon moment pour approfondir le sujet et se préparer à une "Grande traversée"…

(1) Mina et Adriano Celentano,
(2) in le site de Fip cité,
(3) Édition "Les fondeurs de briques", Octobre 2012
(4) Productrice à France Culture, Movimento, le samedi à 14h,
(5) Sur la page de Fip ou de France Musique, en liens dans ce billet,
(6) Productrice à France Culture, Tout un monde, le mardi 15h,

3 commentaires:

  1. Bonjour,

    Alan LOMAX a aussi été (très bien) évoqué par Valli le 4 août et par M.H.FRAÏSSE le 18 septembre. Que le voyage se poursuive !

    Henri.

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    1. Merci Henri, voilà qui est précis ! ;-) Je vais réécouter Vali (j'ai pas le réflexe si on me stimule pas) quant à M.H. Fraïssé là ça ne m'étonne pas du tout, je vais aussi y tendre l'oreille (mais son "nouvel" horaire" ne me convient pas trop). M.H.F. a tous les atouts pour faire un road-lomax-movie mais bon la chaîne cultive d' "autres mondes" :(. Je vais d'ailleurs lui écrire tiens. J'en profite pour aussi vous remercier de votre fidélité et de ne pas hésiter à me faire signe quand je passe à côté des bonnes ondes. Bien cordialement.

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    2. Voilà j'ai cheminé avec Fraïssé et Vassal et développé ma conclusion… Vraiment merci de m'avoir ouvert les oreilles ;-)

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