jeudi 25 septembre 2014

LibéRadio… un journal radio ?

















La question : Un journal-radio ou le journal de la radio ? Florent Châtain responsable du projet à Libé y répond…

2 commentaires:

  1. Certes, ce nouveau "produit" de presse, cette fois à forme "radiophonique" constitue un atout de séduction pour Libération qui n'en finit pas de finir sa carrière, même s'il se raccroche aux branches, victime de l'inexorable aspiration vers le néant que connaissent l'un après l'autre les grands titres de la presse écrite quotidienne. En revanche, si certains des codes propres à une radio généraliste sont au rendez-vous il s'agit des marqueurs de la forme la plus asceptisée de radio d'où toute originalité et toute spontanéité ont disparu. Un "bobineau" virtuel d'environ seize à vingt minutes que l'on repasse d'un clic -un bobineau sans même le charme de la bande magnétique qui peut casser ! Je n'y vois hélas pas une nouvelle chance de radio mais une tentative de mobiliser voire d'étendre un lectorat (ce qui est bien légitime) en offrant un quotidien papier augmenté. Exactement comme la plupart des radios qui elles même proposent désormais une "radio augmentée" au travers de l'intrusion des webcams dans les studios, le tout injecté sur le Net ou sur les TV partenaires du flux TNT -pas très explosif, tout ça. Je sais bien que La Poste joue les banquiers et vend des téléphones, que l'on peut imprimer son billet SNCF chez Monoprix et qu'Abdel, le petit épicier en bas de chez moi fait du transfert d'argent et reçoit pour moi les colis de la Redoute. Je sais tout cela. Mais le mélange des genres en matière de médias fait perdre son identité, sa spécificité, son attrait à chacun d'entre eux. Le quotidien papier qui fait de la radio, la radio qui fait de la télé et la télé qui fait ? Qui fait quoi, au fait ???
    Pendant ce temps le Net fait feu de tous bois et étend sa toile comme le cheval de fer -la Pieuvre- (1) le fit à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis écrasant sur son passage tout ce qui avait le malheur de s'y trouver.

    (1) The Octopus, a California story, Frank Norris 1901, la lutte des fermiers contre l'expropriation de leurs terres par une compagnie de chemin de fer. A noter que France Culture en fit une superbe adaptation à la fin des années 70.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Hervé,
      merci pour ton commentaire bien argumenté. Pourrais-tu préciser le doc FC que tu cites?

      Supprimer