J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…
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Jean Cau (17 septembre 1976)
"Jean Cau n'a pas peur de quelques intellectuels qui règnent sur deux hectares de terre à Paris et qui sèment une terreur !" (sic) C'est Jean Cau, lui-même, qui parle à la troisième personne du singulier et qui dès la première minute de l'entretien, tel Jeanne d'Arc voulant bouter les intellectuels qui ne pensent pas comme lui hors de la pensée, a enfourché son char d'assaut, lourd et maladroit.
Chancel est à son affaire il ne va avoir de cesse de titiller le "ferrailleur" qui s'en donnera à cœur joie pour ferrailler. Pour autant Chancel tente "Vous arrivez à savoir qui vous êtes ?" Et quelques minutes après une pensée de Jean Cau "Le désordre est encore plus créateur d'injustice" et immédiatement d'étayer son propos avec "l'on veut être juste avec les délinquants, les criminels, les violeurs, les voleurs, il y a vraiment une obsession de justice, une obsession de compréhension… Si vous comprenez tout vous ne jugez jamais !"
Jean Cau "Aragon est un poète de mirlitons… La poésie d'Aragon est une poésie d'anthologie et elle n'a pas son originalité." Et puis Cau de "délirer" sur le journal Le Monde avec une analyse outrancière et de fait, très réactionnaire. Et là même Chancel d'annoncer "Vous en faites trop on va finir par ne plus y croire !" Alors si Chancel est heurté par la réaction c'est vraiment que Cau doit être absolument réactionnaire. Et Cau d'ajouter "les éditeurs sont terrorisés par Le Monde… et j'ai vu le Goulag en pointillé."
Jean Cau 1925-1993
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