lundi 1 décembre 2014

Le 19 neuf de Libéradio… entre les lignes

Jean-Paul Sartre… 1968 ou 1970 (1)



























Jean-Sol Partre (2) s'il avait été dispo samedi dernier serait venu, sans doute avec un peu de happening, inaugurer Libéradio et le nouveau "set" d'infos qui va mettre en ondes les choix éditoriaux de Libération du lundi au vendredi à 19h. Décidément il y a du neuf avec les nombres en neuf (3).

J'étais devant de mon écran samedi et je commençais à rédiger le billet que vous êtes en train de lire. Après le web et la RNT à Panam', Libéradio passe à l'étape "contenu". Musique et Nouvelles (sic). "Malgré un processus peu orthodoxe" comme le constatait Thierry Voyer samedi soir sur Twitter (4) Libéradio souhaite prendre une place, sa place dans le prime-time radio. Pour la première il est en effet assez surprenant d'entendre une seule voix, Florent Chatain, le coordonateur du projet, alterner entre interviews (5) et morceaux de musique dans leur intégralité mais sans désannonce (6).

Cela ressemble encore, dans le ton, à ce qui était "testé" depuis juillet sur le web à 21h, une présentation audio du déroulé du journal du lendemain. "Quel est le pari éditorial de ce projet ?" c'est ce que nous avons voulu demander ce matin à Florent Chatain.

(1) Si c'est en 1968 c'est pendant les "événements", si c'est en 1970 c'est pendant le procès Geismar (Alain), mais là il était juché sur un baril d'huile de vidange devant les usines Renault de Billancourt. Peu de chance qu'Éric Schulthess (ex-RMC) reconnaisse le journaliste de RMC, à gauche sur la photo, mais bon peut-être qu'une lectrice ou un lecteur ?

(2) "L'écume des jours" Boris Vian. Rappel Jean-Paul Sartre a été le fondateur de "Libération" qui perdure aujourd'hui, pas du Libération de d'Astier de la Vigerie,
(3) Le 21 janvier 2015, sur le web, Daniel Mermet proposera un 7/9 neuf,
(4) Directeur de Radio Neo, 95,2 en FM à Paris et en streaming sur le web,
(5) Pour la première : Pierre Fraidenraich directeur de la holding qui contrôle Libé, l'inévitable Laurent Joffrin qui dirige le journal et Alain Souchon et Laurent Voulzy parrains de Libéradio,
(6) Il a fallu de nombreuses années à Pierre Bouteiller pour que dans ses émissions matinales de France Inter, son magazine "Embouteillages" par exemple, il consente à désannoncer les titres des musiques qu'il diffusait à l'antenne.

L'interview de Florent Chatain, ci-dessous, a eu lieu aujourd'hui par téléphone.












Radio Fañch : Pour prendre l'antenne ce soir à 19h, quel dispositif avez-vous choisi ?
Florent Chatain : Reprendre les bases de ce que nous avons fait sur le net depuis juillet et en faire une émission de radio. Sans excès de prétention j'aimerais proposer un mix de "C' dans l'air" et "28'" avec les plumes de Libé. Que l'on hésite pas à casser le conducteur de l'émission. Je veux dans cette émission de 19h à 20h prendre le temps et réfléchir aux questions du moment. J'accepte aussi le "bordel organisé" tout en étant le garant du début à l'heure et de la fin dans les mêmes conditions. Je veux m'appuyer sur les codes de la radio et en même temps les casser s'il y a lieu.

R.F. : Vous avez forcément prévu un temps de rodage ?
F.C. : Bien sûr. Les choses vont s'installer au fur et à mesure. Je souhaite que les journalistes du journal aient des envies, des réflexes et qu'au fur à mesure ils fonctionnent avec Libéradio. J'ai un fort degré d'exigence pour notre radio. Les journalistes de Libé ont une pertinence qui peut valoir celle des journalistes qui sont sur les généralistes. 

R.F. : Pourquoi ce choix du 19h alors qu'en juillet vous évoquiez une matinale ?
F.C. : J'ai milité pour une matinale mais cela n'a pas été retenu par les dirigeants du journal. Ils pensent que la consommation [de l'émission, NDLR] sera plus numérique et que pour commencer le 19h devrait être plus propice. Une fois l'émission terminée nous la découpons pour la mettre "immédiatement" en ligne sur le site de Libé.

R.F. : Comment allez-vous faire pour inciter les lecteurs et les internautes pour être au rendez-vous chaque soir ?
F.C. : La radio est un média de l'habitude. On part de rien. Je veux créer une équipe mais ça va prendre du temps. Je souhaite que les personnalités qui interviendront à l'antenne donnent envie aux auditeurs d'y revenir. Je souhaite créer cette fidélité à l'antenne par une personnalité dont on appréciera les propos et la voix qui ne manquera ni de sourire, ni de clins d'œil ni d'impertinence. 

R.F. : Quel sera le menu de votre quotidienne ?
F.C. : Sa construction va évoluer au fur et à mesure, mais bien sûr je vais m'appuyer sur les sujets traités par la rédaction de Libé. Je dispose d'une équipe de journalistes qui  sera chargée, en amont de l'émission, d'interviewer les rédacteurs des sujets traités dans le journal du lendemain. Nous essayerons aussi d'avoir un direct au téléphone avec un ou une contributrice d'une idée développée dans la page "Rebonds". Très vite j'aimerais qu'on associe "Une plume, une voix". C'est le projet de mettre en valeur le potentiel de la rédaction de Libération au service de Libéradio.

Ajout du 4 décembre 2014
À la Une, limogeage d'A. Conte Pdg de l'ORTF et… LIP
















À juste titre Klervi Le Cozic, journaliste à RCF, me fait remarquer que "Mettre en valeur le contenu papier de Libération exige que le format papier… survive". On trouvera un dossier complet sur la situation à Libé fait par Arte.

2 commentaires:

  1. Bien vu mon cher Fañch ! Impossible de reconnaître le confrère au micro RMC - que de souvenirs avec ce micro rouge et blanc ! - car ces années-là j'étais encore un tout jeune lycéen et pas encore un vieux journaliste :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci jeune-vieux journaliste de RMC ! À l'occas' vous pourriez vous rencarder pour avoir un nom ? Et on irait interviewer le gaillard (d'avant !) Merci ;-)

      Supprimer