jeudi 27 juin 2019

La radio en friche… mais street credibility !

Quelques brèves qui en disent plus long qu'un long monologue de Sibyle Veil, Pédégère de Radio France… Qui en disent long et qui entachent la belle image que veulent en donner les dirigeants de Radio France perpétuellement en mode communication de propagande. Qui est dupe ? Les tutelles ? Le gouvernement ? Les personnels ? Les auditeurs ?  Il n'y a pas pire sourd qui ne veut entendre…


Hervé Pauchon















Après 39 ans de maison… Hervé Pauchon !


Pauchon aurait sûrement préféré partir autrement… Il a eu le panache et la reconnaissance de nommer ceux qui l'ont fait venir à la radio, ses collègues et sa réalisatrice. Robert Altabert (technicien de Radio France), Roland Dhordain (ex patron d'Inter et de la radio à l'ORTF), Marco Mutel (Réalisateur), Daniel Mermet (producteur "Là-bas si j'y suis"), Jacques Santamaria (Directeur d'Inter 1996-1999), Philippe Labrousse (Réalisateur), Frédéric Bonnaud (Producteur, "La bande à Bonnaud") et Véronique Barnet ("Metteuse en ondes")… Sale temps sur la grille !

Diversité musicale sur France Inter
Lettre des attachés de presse indépendants
















Didier Varrod, futur directeur de la musique à Radio France, champion du monde toute catégorie de l'autosatisfaction, vient de recevoir, comme Mmes Veil et Bloch (directrice d'Inter), une lettre des attachés de presse indépendants qui constate "en 5 ans, 30% de diversité musicale en moins sur France Inter (et globalement 10 à 20% de musique en moins)." Une paille ! Et la roucoule de ces trois personnes pour vanter les qualités de la programmation musicale d'Inter occulte juste ce constat sans appel.

Question pour une Pédégère
Elsa Faucillon, députée, interpellait le 11 juin, Sibyle Veil à l'Assemblée Nationale auditionnée par la Commission Culture. Quand Veil commença à répondre à la députée, elle constata que celle-ci avait quitté la salle. Elle ne répondit donc pas à la question posée !! Madame Veil n'a sans doute pas compris que sa réponse aurait forcément intéressé les autres députés présents, le personnel de Radio France et les auditeurs !



Faire de la radio : un modèle d'usine à gaz…
Au siècle dernier comme au début de celui-ci, si vous aviez un projet d'émission radio et qu'il était retenu par une des chaînes de Radio France, vous pouviez avec un réalisateur, puis ensuite en régie avec un ingénieur du son ou un technicien, être à l'antenne. Il y avait bien sûr un travail préparatoire et préalable d'écriture, de documentation, de contacts. Puis un conducteur (déroulement séquencé et minuté) était établi. Mais ça c'était avant le drame !

C'est là que le Directeur du numérique et de la production à Radio France, Laurent Frisch, intervient pour finaliser la mue de Radio France. Dans une interview aux Échos (1) il annonce :"Il nous faut aussi conquérir de nouveaux publics en augmentant la production de textes et vidéos accompagnant nos contenus audio." Lire : surimpression à l'image de courts textes (système "Brut"). Demain donc, un producteur ou une équipe spécialisée devra créer ces "plus", compléments semble-t-il indispensables de la conquête de "nouveaux publics".

Et encore "De même pour être présents sur des plates-formes comme YouTube, Facebook, Snapchat, etc., et peut-être un jour TikTok, il nous faut mettre en images nos sons" (2) C'était pas un peu la recette initiale des gars et des filles qui ont inventé la télévision, non ? C'est clair, il n'y aura plus d'alternative, la radio sera en image ou ne sera pas ! Voilà l'enjeu des trois prochaines années à Radio France. Sibyle Veil est en marche pour appliquer ce plan stratégique, quitte à l'imposer vaille que vaille.

Lundi prochain Dana Hastier, nouvelle n°2 arrive à Radio France pour compléter le dispositif radical de la mutation. C'était Frédéric Schhlesinger (ex n°2 de Mathieu Gallet, Pdg) qui avait soufflé le nom de Lagache à Sibyle Veil, pour Hastier on ne connaît pas le nom du souffleur !



Street credibility, you know what i mean ?
Pour entrer à France Inter il faudra dorénavant être connu… et surtout être connu à la TV ! Hier soir, Le Parisien révélait qu'"Éric et Quentin" deux animateurs humoristes de l'émission "Quotidien" sur TMC seraient dans la grille de rentrée, le samedi pour une hebdo sur la "pop urbaine (3), le hip-hop et le rap". Yann Chouquet, directeur des programmes précise "On va le faire à la sauce France Inter, avec de l'humour, de l'esprit et de la répartie, sans prendre un ton grave et ampoulé comme si on faisait une chronique géo-politique sur le conflit israélo-palestien », prévient Yann Chouquet, qui rêve de donner une « street credibility » à la radio publique, et qu'elle soit écoutée aussi par un public jeune fan de Roméo Elvis, Booba, et compagnie, qui voient France Inter comme la radio de leurs parents." (4)

La boucle est bouclée ! Pauchon part sur la pointe des pieds…  "Comme un bruit qui court" a dérapé (de la grille), quand E&Q arrivent pour rapper. Mais pas d'inquiétude "Émile Euro" sera toujours à l'antenne. Faut pas bousculer pépé… Street cred on vous dit !

P.S. : Passé l'été la radio visuelle entrera dans le langage courant !!!

(1) "Laurent Frisch (Radio France): "La bataille de l'audio suivra celle des plates-formes vidéo"", par Fabienne SchmittNicolas Madelaine, 25 juin 2019,
(2) Vous chercherez assez loin dans l'interview le mot "radio", 
(3) Quelqu'un sait-il où je pourrai écouter de la pop rurale ?

(4) Benoît Daragon,

Demain,8h30, pour la dernière de la saison, 
 je vous parle d'une radio qui… en son temps 
a défrayé la chronique !

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