dimanche 11 décembre 2011

Presse-papier, radio-parlée, mutations annoncées…


Photo: Sébastien Calvet


Je viens de voir le film "À la Une du New-York Times", où comment un média établi est entré dans la spirale du Web et constate que la vente papier risque "de se ramasser… à la pelle". Cela m'a fait penser au prochain documentaire de Nicolas Philibert. Au premier semestre de cette année il a passé six mois à la Maison de la radio pour filmer ce qu'on ne voit jamais et qui permet à notre imaginaire de se faire autant de "films" que d'émissions de radio.

Nicolas Philibert aime ce média : " « Le plaisir que je prends à écouter la radio tient pour beaucoup à l'invisibilité de ceux qui s'y expriment et des lieux où elle nous emmène. Depuis notre chambre, notre cuisine ou notre salle de bains, elle nous fait voyager partout sur la planète, dans toutes les sphères de la société, de la pensée ou de l'activité humaine. La radio rythme notre quotidien, le ritualise. Parfois, c'est juste un bruit qui nous rassure et qui nous rend un peu moins seuls. C'est aussi une multitude de timbres, d'intonations, d'accents et de voix familières... mais toujours sans visage.", déclare t-il à Télérama le 1er août 2011. Ceci posé qu'a t-il donc filmé ? Et que va t-il monter/montrer ? 

Il n'aura pas assisté à la première, ni aux suivantes, de "Radio France politique" (1), et son regard critique sur les "images radios" nous assure qu'il ne la filmera pas, et sûrement pas comme les caméras en studio, qui à l'heure actuelle capturent des images pour les sites Web : «C'est de la vidéosurveillance, juge à regret Nicolas Philibert, en tout cas, ça en a l'apparence. Ces webcams produisent des images anony­mes, impersonnelles, tout en à-plats. Pour ainsi dire, de la mauvaise télé­vision"

C'est dit, mais toute la démarche engagée autour des Nouveaux Médias sera t-elle abordée ? Sinon ce documentaire (bienvenu) risque de montrer un temps T où la radio ne s'agitait pas autour de l'image pour être visible sur les tablettes, smartphone et autres supports que la radio elle-même ?

Le film sur le New-York Times pose bien les problèmes de la presse papier, celui de Nicolas Philibert montrera t-il comment la radio se fabrique et avec qui ? Peut-être même ira t-il suggérer que la radio peut se passer de l'image ? Réponse probable en 2012 !
(à suivre)

(1) 4 septembre 2011,

2 commentaires:

  1. Mais quand on a eu la chance une fois, d'assister en direct à une émission, depuis la cabine, le charme est encore plus grand...après

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  2. Je suis très curieuse de voir ce que la petite souris Nicolas Philibert, abritée quelques mois dans les murs du "Camembert", va bien vouloir nous faire partager de ses divers grignotages, tout en sauvegardant un certain mystère propre à ce media créateur d'imaginaire qu'est encore la radio... Je pense que ce sera bien appréciable de découvrir quelque peu les coulisses de cette Maison ronde, et sans doute, de prendre conscience du travail effectif de ceux qui y travaillent.

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