vendredi 23 décembre 2011

Radio Lorraine cœur d'acier…

Je n'ai jamais pu écouter cette radio "perdue" si loin de ma Bretagne mais j'ai lu le livre de Marcel Donati (1), été à Villerupt pour le festival du film italien et lu Baru en long en large et en travers. Cette histoire de radio est sensible, comme d'autres, mais celle-ci me touche plus. J'attends de pouvoir me rendre au Centre de l'histoire sociale à Paris pour consulter la thèse d'Ingrid Hayes soutenue le mardi 15 novembre 2011 : Radio Lorraine Cœur d’Acier Longwy, 1979-1980. Les voix de la crise : émancipations et dominations en milieu ouvrier.

(1) En 1994 chez Payot, Marcel Donati publie Cœur d’acier, souvenirs d’un sidérurgiste de Lorraine. Il consacre un chapitre à une expérience unique, une radio créé par la CGT avant l’ère des radios libres, Lorraine Cœur d’Acier (LCA). Son témoignage est très émouvant car il montre comment cette radio le transforma profondément. Au départ, le militant avait une vision étroite (ou utilitariste) de la lutte donc il dénonce cette radio ouverte à tout vent où des citoyens venaient faire même de la poésie, toute chose bien peu favorable au développement de la lutte syndicale. Il devient ensuite un défenseur acharné de cette radio car il découvre une réalité jusque là insoupçonnée pour lui : ses compagnons de travail ne pensaient pas qu’au travail. Cette radio émancipatrice qui donnait tout autant qu’aux adultes, la parole aux enfants, devient une radio de référence. Les habitants s’y attachent. Quand Marcel est poussé par ses camarades à aller parler des revendications sur LCA, il hésite, puis il accepte et là, Marcel Trillat, un des deux journalistes professionnels à animer la radio, le retient, pour, après la parole officielle, l’inviter à évoquer un peu de sa vie. (source)

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