mercredi 12 février 2014

Là-bas, 16h ou presque…

Daniel Mermet








Pas facile quand, chaque jour, pendant presque 25 ans l'annonce de son émission précisait "jusqu'à 16h" (1), de dire depuis quelques mois "jusqu'à 16h ou presque". Un chiffre rond c'était bon, 15h55 ça sonne moins bien. Et pourtant Daniel Mermet et son "Là-bas si j'y suis" d'un presque quart de siècle sur France Inter a du s'y faire depuis la rentrée 2013. Moins de temps d'antenne quotidien et un jour de moins chaque semaine, cela pourrait ressembler à une vraie-fausse sanction, à une certaine "mise à l'écart" (2) tout en maintenant l'émission qui permet via son répondeur d'entendre le lamento de la France dite "profonde". Des reportages plus courts, un répondeur plus présent et une émission moins longue et "Là-bas si j'y suis" y perd quand même un peu de son essence, voire de sa typologie. C'est le reportage/documentaire qui trinque.

Daniel Mermet s'expliquera peut-être sur cette situation nouvelle que le public de "Longueur d'ondes" pourrait être amené à lui poser samedi 15 février au petit Théâtre du Quartz à Brest. Mais tant qu'à faire de voir Mermet moi j'aimerais lui faire parler de l'avant "Là-bas…". La période France Culture et ses  "Chiens écrasés", la période Oreille en coin, la période Titanic et plus si affinités. Car voilà comment l'homme-palette aura aligné en 2016, 40 ans de créations radiophoniques originales, le mot est faible. Sans se lancer dans des trémolos incongrus il est fort à parier que de cette école d'une radio de création il est un des derniers si ce n'est le dernier des représentants. Dans ses émissions pas d'invité en promo, pas de chroniqueur pédant, pas de jingle intempestif. L'ilôt Mermet s'accroche encore dans l'océan de France Inter mais pour combien de temps ? Une des réponses viendra de la nomination du Pdg de Radio France annoncée pour le 7 mars.

(1) Initialement en 1989, de 13h30 à 14h30, puis à divers horaires variés 14, 15h, 17h,
(2) Je ne reviens pas ici sur ce qui a agité la "planète" Mermet à l'été 2013.

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