jeudi 27 février 2014

Mon veau s'appelle hashtag…






Et pas soft-power. On l'a échappé belle ! Clara Beaudoux n'a pas eu besoin d'un titre anglais pédant pour évoquer les pratiques des agriculteurs connectés. Son web reportage publié sur France Info la semaine dernière est intéressant à plus d'un titre. D'abord car il concerne "Les paysans" ou les exploitants agricoles, catégorie socio-professionnelle, qu'on a pas l'habitude d'entendre en dehors des manifestations et des dépressions individuelles et collectives qui touchent leurs activités. Ensuite parce que cette image de "connecté" ou de geek colle à la vie urbaine, même si l'un de ceux que l'on découvre dans ce reportage invente, non sans humour, le terme d'"ageekulteur"…

Mais ce que j'ai trouvé très intéressant dans le reportage de Claire Beaudoux c'est qu'elle nous a donné "quelque chose" à lire d'un peu plus de trois lignes. À lire clairement, simplement, sans effets graphiques clignotants et intempestifs. Avec quelques images "fixes" aussi. Diantre, voilà des façons originales de faire de la radio augmentée en prenant le parti de ne pas s'engouffrer dans le tout image ou la tarte à la crème de la radio… filmée.

Dans ce "Grand format" Clara Beaudoux a écrit son reportage pour le site web de la chaîne, et c'est je crois une des premières fois, qu'"avant" le son (et l'image), une radio publique tente l'écriture et la met en avant (1). Alors la rencontre avec Patricia, Hervé, Pierre et Rémi montre, s'il en était besoin, que le monde rural n'a pas échappé à la "folie" internet et que les paysans rencontrés ont mis son potentiel au service de leur métier et, comme d'autres, au partage d'expériences, de services ou même d'émotions au contact permanent de la nature et les animaux.


Clara Beaudoux sera peut-être intéressée de découvrir l'extrait vidéo ci-dessous. En 1971, André Voisin pour son émission "Les conteurs" à la télévision, nous faisait partager le quotidien et la poésie d'Anjela Duval, une paysanne des Côtes du Nord (2). Avant d'acheter il y a quelques années cette vidéo à l'Ina, je n'avais jamais vu le documentaire mais j'avais lu les dialogues dans leur intégralité. Aujourd'hui, la poésie d'Anjela est enseignée en langue bretonne dans les écoles, collèges et lycées. 

(1) À noter il y a quelques jours la publication par Le Mouv', d'un web reportage sur les vingt ans de "Prose Combat" de M.C. Solaar,
(2) C'était le nom du département avant de devenir les Côtes d'Armor,


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