Je commence par me faire plaisir en un clin d'œil à Anne Andreu, Michel Boujut, et Claude Ventura qui ont prolongé mon éducation cinématographique en produisant pour la télévision une collection inouïe (1).
France Musique est assez spécialiste de l'association Musique&Cinéma et Thierry Jousse un de ses protagonistes. Ce mardi Anne-Charlotte Rémond nous proposait d'écouter le concert donné à l'occasion du dernier Festival du cinéma américain de Deauville, par l'Orchestre philarmonique de Radio France. Au risque de me répéter : quel bonheur de se refaire (sans les voir) les images des films ou d'imaginer celles que l'on a pas vues. Pour une fois, citons le PdG de Skyrock, Pierre Bellanger : " Ce qui nous amène à l’essence de forme de la radio : l’absence d’image. C’est la force de la radio : pouvoir communiquer en ne mobilisant pas l’œil. La radio est une compagnie sonore alors que nous accomplissons une activité première qui accapare notre regard. Tout ajout visuel pollue la radio et l’affaiblit.» (2)
Pour ce concert on pouvait donc se faire des films à l'œil : La nuit américaine, Casino, 1943 l'ultime révolte, Le Parrain, La guerre des étoiles, L'été 42, Le troisième homme, My fair lady …
Malgré la présence très appuyée des créations de Michel Legrand à ce concert, on a échappé aux dithyrambes habituelles sur le grand (sic) génie français ! L'intéressé, dirigeant l'orchestre, rappela en toute immodestie qu'il avait créé les musiques d'une centaine de films américains au cas où pauvres ignares ça nous aurait échappé. Et si vous voulez vous tordre de rire vous apprécierez l'humour so british du Michel soi-même qui essaye, en vain, d'amuser son auditoire ! Fermez le ban !
En complément de programme Anne-Charlotte Rémond aurait pu éviter de nous présenter ses parapluies de Cherbourg un peu défraîchis et aux baleines bien tordues. Heureusement Karas, Mancini et Loewe nous firent oublier la scie qui a définitivement plombé ce cher bourg normand.
(1) Cinéma, Cinémas, Antenne 2, 1982/1991
En complément de programme Anne-Charlotte Rémond aurait pu éviter de nous présenter ses parapluies de Cherbourg un peu défraîchis et aux baleines bien tordues. Heureusement Karas, Mancini et Loewe nous firent oublier la scie qui a définitivement plombé ce cher bourg normand.
(1) Cinéma, Cinémas, Antenne 2, 1982/1991
(2) La Radio IP - Une vision de la radio à l’âge de l’Internet
J'ai un commentaire sur Michel Legrand.
RépondreSupprimerIl y a une dizaine d'années, on (je ne sais qui) avait eu l'idée lumineuse de faire jouer sur scène une adaptation du chef-d'œuvre de Jacques Demy "Les demoiselles de Rochefort", dont Legrand avait fait la musique d'origine.
Or les adaptateurs avaient cru très malin de FAIRE SE RENCONTRER les personnages joués par Catherine Deneuve et Jacques Perrin (alors que Demy, par malice, s'était ingénié à ne jamais les mettre ensemble à l'écran.
On avait demandé son avis à Legrand, et il avait estimé que cette innovation à la noix, c'était vraiment une très bonne idée !
Les acteurs ne sont pas les seuls à traîner cette réputation souvent méritée d'idiotie. Apparemment, les musiciens aussi !