mercredi 16 novembre 2011

"Femmes qui parlez dans les radios…"

 

"Femmes qui parlez dans les radios/On devine derrière vos voix des yeux, des visages, des seins, des jambes/Une façon de respirer,…" C'est avec sa sensibilité que Julos Beaucarne le dit et ça n'aurait pas été pour déplaire aux animatrices de Fip. À voix nue sur France Culture, en début d'année, nous a fait savourer Julos Beaucarne et je ne résiste pas au plaisir de vous donner envie de lire Julos car, à le lire on entend sa voix. À jamais. Une voix chargée d’émotions, de paysages, de fontaines, d’étoiles et de gouttes d’eau.


Écouter Julos c’est suspendre le temps. C’est embarquer pour ses galaxies. C’est revenir au très lointain, savourer le tout juste hier et aborder Utopia la planète de son cœur. C’est là qu’opère toute la magie de la radio quand elle veut bien capter l’indicible. Ses yeux à Julos, on les voit qui pétillent, on touche ses doigts qui effleurent le papier à musique ou celui de ses carnets, on sent les parfums de ses tournures. Ces images vibrent. Elles bouleversent. Elles reposent comme les silences complices qu’il installe dans la bonne conversation à cheval sur son arc-en-ciel. Julos nous parle sans masque, sans calcul, sans effet, sans fard. Julos parle comme on ne parle plus. À voix nue. 

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