lundi 28 novembre 2011

Le roi Artur… (2)



Comme prévu hier soir Taddeï a fait parler Chancel de télévision (1)… Quelques heures plus tôt j'ai pu écouter grâce à une bonne fée (2), un enregistrement de la Mythologie de Poche de la radio de José Artur (3), qui bizarrement n'est plus en écoute sur le site de l'émission. Quel bonheur de réécouter l'intarissable et l'inénarrable José, encyclopédie vivante de la vie culturelle en mouvement. L'écouter sur le France interviewer un "vrai-faux" passager clandestin ou, nous expliquer comment il a "eu" le Pop Club "alors qu'on le croyait léger, juste capable de faire de bons mots", c'est autant de façons d'approcher un maître ès-radio. Cabot, joueur, cultivé et surtout tellement attachant. Ses patrons d'origine qui le testent avec une interview de Barbara (qui vient juste de perdre son père) constatent qu'il sait passer d'un genre à l'autre, du très grave au plus léger… Cette façon et sa gouaille deviendront sa marque de fabrique. (4)

Viré quelquefois ou déplacé dans la grille, Artur et son Pop ont duré 40 ans, en une alchimie toute particulière qui tenait tout autant du "salon où l'on cause" que du brouhaha du Café-PMU. Mais toujours avec cette grâce et cette curiosité qui l'ont installé dans la mythologie de la radio. Pourtant là, tout à trac Artur vient de prendre un coup de vieux et son bon mot sur la radio aussi "La radio a un avantage sur la télé c'est qu'on a réussi à supprimer l'image !". Pour combien de temps José, pour combien de temps ?


(1) Tête à tête, France Culture,
(2) Il (sic) se reconnaîtra,
(3) 4 décembre 2009, Mythologie n°12,
(4) Si les journalistes, qui à la rentrée ont très vite catalogué les émissions du soir d'Inter et d'Europe 1 comme des copies du Pop Club, avaient mieux connu et le Pop Club et José Artur le rapprochement ne les aurait même pas effleuré ! Il ne suffit pas de faire une émission dans un café pour faire le Pop !

5 commentaires:

  1. "grâce à une bonne fée" ? Comment cela, Fanch, vous n'aviez pas podcasté le premier jet des Mythologies de poche ? Bizarre... Je partage le petit coup de vieux avec José Artur !
    "Qui n'avance pas, recule" dit le proverbe, alors, avançons gaiement vers les nouvelles technologies, soyons po-si-tifs !

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  2. Il m'arrive quelquefois de "lacher" la radio… Avançons bien sûr mais du passé ne faisons pas table rase…

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  3. Fañch, ta préoccupation légitime concernant le devenir visuel de la radio ne vire-t-elle pas à l'obsession ?

    Je ne suis pas sûr qu'il faille craindre la disparition de la radio en tant que flux sonore, qui aura toujours sa pertinence ne serait-ce que parce qu'il permet de faire autre chose en même temps, par exemple conduire un véhicule (ce à quoi bon nombre d'auditeurs passent une bonne partie de leur temps quotidiennement).
    Après, que l'on ajoute une image fixe ou en mouvement, que l'on fasse visuellement "tout" et "n'importe quoi" sous prétexte de devoir faire de l'image, ce n'est peut-être pas très grave car cela concernera une minorité du public. À moins que les coûts de cette entreprise de requalification visuelle, peu féconde à mon avis, ait pour corollaire la baisse de la qualité des contenus sonores.

    Cf. Le futur de la radio sera-t-il sonore ?

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  4. Obsession, non ? Circonspect oui ! Qu'apporte le "filmage" de Radio France politique le dimanche soir ? Rien d'un point de vue visuel. L'acuité auditive nous a permis d'être exigeant avec le son et d'apprécier une certaine excellence. Captivé par l'image saurons-nous encore prendre la mesure du son ?
    La pirouette de José était trop belle pour que je ne m'en serve. Et puis c'est une balise ou une vigie pour faire savoir que nous ne sommes pas prêt à nous laisser séduire par un miroir aux alouettes qui aura besoin de surbriller pour se différencier de la télévision.

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  5. Tiens, ça va te plaire (?) : bande-annonce en photos d'une émission documentaire de France Culture.

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