mardi 22 novembre 2011

AAA+

Pierre Dumayet


Notation tarte à la crème, chiffon rouge ou hochet infantile, les médias se sont engouffrés dans le dernier gadget tendance et ils n'en peuvent plus de leurs litanies à faire désespérer Billancourt... Pendant ce temps la radio échappe encore, mais pour combien de temps, à ces notations dignes d'un système scolaire hérité des hussards noirs de la République (il a suffit de remplacer les lettres par des chiffres)…

Quelque fois pourtant on aimerait aussi donner du zéro pointé ou souligner l'excellence. Ce très grand écart existe sur les radios publiques françaises et je vous en livre aujourd'hui les deux extrêmes. D'abord considérons que AAA veut dire Audio Audible Auditeur. En clair la radio produit de l'audio audible pour les auditeurs. Ce principe a du totalement échapper à la nouvelle émission de France Inter Les Affranchis, animé par Isabelle Giordano (1). On ne trouve là que les très vieilles recettes de la promotion, de la conversation entre soi des chroniqueurs et de la platitude d'un concept (mot osé) pour installer l'invité en situation de "premier ministre" (ça doit être l'effet 2012!). On n'apprend rien, on ne rit pas et pire on s'ennuie. Affran...chiant !

Dans le même temps Pierre Dumayet reçoit quelques hommages de la radio et peut-être le plus inattendu est celui de Thomas Baumgartner (2) qui sur son blog nous donne à entendre quelques fragments d'un homme de radio humble et sensible. Ce qui est très touchant au départ, et qui a du toucher Pierre Dumayet, c'est qu'un jeune journaliste (moins de trente ans) s'intéresse à un vieux Monsieur qui avait encore des choses à dire et surtout une façon de les dire. Baumgartner aime la radio et comme Dumayet, Kriss et les autres de l'Oreille en coin (3) avaient du être émus qu'un "gamin" ressorte des placards les Grandes Heures d'une radio de l'excellence, pour la publication d'un livre qui brossait l'aventure d'une radio dans la radio (4).

Voilà donc, en deux exemples, balayé le spectre du pire comme du meilleur. Pas besoin de notation, l'auditeur exigeant saura séparer le bon grain de l'ivraie...

(1) 11h/12h30, du lundi au vendredi, France Inter
(2) Producteur à France Culture,
(3) L'oreille en Coin de Jean Garretto et Pierre Codou, France Inter, 1968-1990
(4) Thomas Baumgartner, L'oreille en coin, Une radio dans la radio, Nouveau Monde Éditions, 2007

1 commentaire:

  1. J'ai fait l'effort d'écouter l'heure et demi des Affranchis de ce mardi. Désastreux, inepte, et brouillon. Un café du commerce de faux complices lourdingues qui n'ont même pas la classe (sic) de s'écouter parler. Vannier fumeux, Morin pas drôle, Giordano rame pour essayer de tenir l'intenable. Du faux Ruquier qui lui sait tenir une bande, du faux Bern qui lui sait avoir une présence même s'il est agaçant ! Son départ a obligé la dir. d'Inter a inventer quelque chose. Un machin aurait dit un homme célèbre. C'est indigne de France Inter. Désolé Giordano on ne s'improvise pas du jour au lendemain dans le "show" en public dont on se demande ce qu'il peut bien trouver à une émission aussi poussive et ennuyeuse. En face Drucker enfile les perles mais c'est du Drucker. Quant à Bern soit il fallait savoir le retenir soit il fallait changer à 180°. Mais ça Inter sait-elle encore le faire ?

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