Hier matin pour vous faire patienter en attendant la parution différée de mon billet quotidien, je vous proposais de vous rendre chez mon confrère blogueur Le Transistor qui venait de rédiger un papier intéressant sur l'histoire du Mouv' qui, le 17 juin, "fêtait" ses quinze ans…
Je suis passé par Toulouse en juin 1997 et ai écouté Le Mouv'. Le souvenir que j'en ai est désastreux. Un naufrage. De la radio bidouillée pour ne pas dire bidon. Du rien. Circulons, il n'y avait rien à entendre ni à attendre d'ailleurs. "N'importe nawak" dirait-on aujourd'hui dans les cercles autorisés (sic). Trop fameux : à lire ce billet de Transistor on découvre que cette création ex-nihilo résulte d'un "manque de consultation au sein de Radio France sur le projet,
un plan de diffusion aberrant, [d'un] équilibre économique précaire du
Mouv’, [d'une] improvisation qui a régné lors de son lancement et des
programmes à l’ambition plutôt floue." (1) Rien que ça ! "Je me marre" aurait dit Jean Yanne, qui en aurait profité illico pour faire un remake de "Tout le monde il est Mouv', tout le monde il est gentil" (2).
L'argument de Boyon (3) : "soucieux de rajeunir l’audience vieillissante des chaînes." De plus en plus fun ! C'est quoi cette manie de rajeunir. Codou et Garretto en créant FIP (4) n'ont rien rajeuni du tout, ils ont offert de la diversité ! Claude Villers en créant Pacific FM n'a rien rajeuni non plus, il a créé une big ouverture vers ses passions (controlées). Blanc-Francard en prenant les rênes du Mouv' en 2011 n'a pas voulu rajeunir, juste bien identifier "sa" chaîne, au slogan sans ambiguité : "Mon époque, ma radio".
Quant aux implantations des fréquences du Mouv' à ses origines c'est… ubuesque. Le commentaire pertinent du Canard Enchaîné est là pour nous le rappeler : "La radio jeunes de Radio France n’a pas du tout recherché les villes
où le jeune se faisait abondant, mais seulement les villes où Radio
France disposait de fréquences disponibles." Et le Transistor de citer Télérama : "Les syndicats dénoncent par exemple à l’époque l’importante réduction
du budget des émissions dramatiques de France Culture afin de tenir
l’équilibre financier du Mouv’".(5)
En gros, tout était absolument fumeux ! Je rappelle à mes chers auditeurs les plus fidèles que je n'ai daigné aller jeter une oreille vers cette chaîne du groupe Radio France qu'à l'arrivée de Frédéric Bonnaud en septembre 2010 qui, après deux ou trois ans de purgatoire à Europe 1, est revenu en "sa" maison ronde qui l'avait flingué lors de "La bande à Bonnaud". Depuis je picore quand je peux dans le 7-9, grignote du Midi2, en faisant, l'après-midi, un peu de Rodéo pour me défouler. Je prends mon thé avec Plan B, sans oublier les "Soul summer" de Francis Viel qui approchent en ce début d'été (juillet).
(1) Audit du SJTI (le Service
Juridique et Technique de l’Information, dépendant de Matignon), source Le Transistor,
(2) "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", 1972
(3) Président de radio france à l'époque,
(4) En créant en 1971, France Inter Paris et "60mn de musique par heure"
(4) En créant en 1971, France Inter Paris et "60mn de musique par heure"
(5) Télérama du 11 novembre 1998, cité par Le Transistor dans le papier évoqué au début de ce billet.
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