lundi 11 juin 2012

Mercato à la télé, Percato à la radio…

 

Comment faire croire qu'on parle de radio toute une saison (septembre à juillet) quand dans les médias, dès le mois de mai, on n'a plus rien à en dire. Ailleurs, d'aucuns ont "inventé" le Mercato. Pour ne pas rester veuve, cette Mère Cato vient de convoler en justes noces avec le Père Cato, qu'était planqué au chaud dans un placard à la radio. Les deux font la paire : ils parlent pour ne rien dire ! Cette semaine pour mettre à l'essai ce Père Cato tout neuf, Telerama.fr nous apprend que Giordano "garderait" les Affranchis (France Inter). Bigre ! En voilà une nouvelle ! Bruits de couloirs, de ch…, on ne sait pas ! C'est très important comme info, essentiel même. On ne saura rien avant fin août mais il faut le faire savoir dès maintenant… qu'on ne sait rien. Si Télérama vous le dit !

Le père Cato c'est un conditionnel, et même un inconditionnel du conditionnel. Dans cette même brève sensationnelle de Telerama.fr, on apprend que, "croûte que croûte" (1) "doit logiquement cesser avec la grille". Logiquement : quelle logique ? La logique de-l'-émission-qui-marche-si-bien-en-podcast-qu'-on-l'-arrêterait-pour-insatisfaire-l'auditeur-à-qui-l'on-doit-un-si-bon-taux-d'-écoute ? Logique, non ? Dernière info extra lucide de cette brève "Tania de Montaigne cesserait la co-animation de "Ouvert la nuit". Son duo avec Alexandre Héraud n'a jamais fonctionné. Il est possible qu'elle récupère un autre créneau à la rentrée." (2) Possible ? Qui l'a dit ? Val ? Un créneau ? Pour ça faudrait-il encore savoir les faire, non ? Cette brève est tout à fait digne du Père Cato. On ne sait rien, on suppute, on anticipe, on fait des plans sur la comète, on déduit. Et, à force de déduire, dans deux mois il ne restera plus rien du tout de ces infos qui n'auront servi… à rien.

Le Père Cato du Mercato est incontestablement Morandini. Le SuPèreCato (3) même, qui lui, toute l'année, cinq jours sur sept, sur une chaîne privée (de créativité), passe son temps à faire et défaire les vedettes, animateurs, journalistes… qui eux-mêmes font et défont le Paysage Audiovisuel Français. Morandini adore ça. Il convoque régulièrement des experts, ès médias, de Télé 8 Jours, Télé Proche, Télé 3 semaines, Télé Moisir, qui ensemble supputent, anticipent, font des plans sur la comète, déduisent et… se trompent 3 fois sur 2 (sic). Ça ne sert à rien, c'est du vent, du vide, de l'esbroufe, de la fanfaronnade, du "nain porte quoi" mais ça fait causer et fait de l'audience et, pendant qu'on cause de ça, on ne parle pas des sujets qui fâchent ! Par exemple le mariage forcé de Radio France International avec France 24. 

Je l'ai déjà quelques fois exprimé ici, Morandini travaillant pour le groupe de médias de Lagardère, il n'y a aucune chance que les infos croustillantes que nous révèle Telerama.fr sur la radio publique soient reprises ou détaillées au cours de son émission-propagande. Morandini, dit aussi le "roi du buzz média" et, à ce titre, "entreprise culturelle à lui tout seul", Morandini donc, a eu l'honneur d'être invité par Martel sur France Culture, dans son émission qui à l'époque s'appelait Masse critique. Il ne devait plus en pouvoir le Jean-Marc. Invité par celui-là même qui redouble d'"ingéniosité" pour lui disputer le titre envié de "roi du buzz média". Les deux se surpassant pour distiller après moult teasing : infos croustillantes (absolument anecdotiques), "secrètes", people, partiales et quelquefois obsolètes… Martel, qui lui, ne manque jamais, chaque semaine à 19 heures sur France Culture, de se hausser du col dès l'annonce de son émission où la vanité l'emporte toujours sur l'enflure, l'immodestie, la prétention, l'admiration de soi, et une diction très improbable… (4). Mais "Soft Pa-woeur", comme il le prononce très appuyé, continuera-t-elle en septembre ?

Qu'en dit Télérama ? Netra (5) Morandini ? Que nenni (6) ! D'ici la "rentrée" radio nous aurons l'occasion de revenir sur les "Aventures invraisemblables du Pére Cato" !
(à suivre)

(1) Toute ressemblance avec une émission de France Inter diffusée à midi vingt serait pure coïncidence…
(2) Le "récupère" ne serait-il pas un peu trivial ?
(3) Il a "su" avant tout le monde

(4) Annonce de l'émission, accrochez-vous aux ondes : soft-power-l'actualité-des-industries-créatives-et-des-médias-vous-pouvez-réagir-sur-twitter-au-cours-de-soft power-cette-émission-est-en-live-tweet-au-mot-clé-soft-power-en-un-seul-mot-vous-pouvez-aussi-vous-abonner-au-podcast-c'est-gratuit-sur-le-site-franceculture.com- ou-sur-iTunes-jusqu'à-20h-soft-power-le magazine-des-industries-créatives-et-des-médias-sur-France-Culture-en-direct. (Cherchez les redondances !)

(5) En breton = rien
(6) En latin = queudchi (sic)

2 commentaires:

  1. Le "père Cato": un temps j'ai cru que vous parliez du grand, du seul père Cateau (celui-ci) de la radio française, celui qui a fondé et longtemps dirigé la seule radio FM, Pulsar, qui émettait depuis un lycée privé (à Poitiers), et au sein de laquelle il a donné le goûit, la passion, l'amour de la radio à tant de lycéens... Entre "O" et "EAU", mon choix est fait.
    Gouzon

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    1. De retour, Gouzon, bonjour. Merci pour ces précisions ! Comme quoi l'homophonie a servi à quelque chose ! À vous relire…

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