mardi 8 août 2017

Summer of love… (2/5)

Hier j'ai ajouté une vidéo suggérée par le récit de Simon Rico pour le 1er épisode de "Summer of love" diffusé cette semaine sur France Culture à 15h. On y voit Philippe Labro, journaliste, directeur de RTL, parolier de Johnny et écrivain allant un peu vite en besogne en mettant à "la même sauce" beatnicks et hippies. Mais vu de France qu'importe. Cinquante ans après Rico revisite le phénomène. 14h59 : on air…


Barry Miles, Hachette, 2004




















Pas sûr qu'à l'instar de Steppenwolf, les hippies soient nés pour être sauvages (Born to be wild). Ou alors de doux sauvages. Pour juste remettre la nature au cœur de leurs errances communautaires et philosophiques. Du point de vue de l'époque le rock a déjà tout balayé. Le jazz garde sa place et ses aficionados. Sinatra est obligé de faire allégeance à Elvis. Quant aux garçons de plage (Beach boys) en tout genre ils sont bien obligés de se rendre à l'évidence, les Beatles sont dans le jeu mondial.

Simon Rico, le producteur de la série, nous raconte que, Rue de la huchette (Paris), chez "Popof", ce serait le lieu de "rassemblement" des beatnicks du monde entier. Beatnicks "précurseurs des hippies" qui courent après la liberté dans des sociétés occidentales verrouillées par la chape de plomb d'une morale conservatrice et réactionnaire. La musique "sans frontières" va, petit à petit, faire tomber les murs, les chapelles, la ségrégation raciale et… l'eau de rose. Mais la guerre du Vietnam plombe les finances des États-Unis et le moral des troupes, radicalise ses opposants, jeunes, qui refusent absolument d'approcher l'apocalypse infernal. Le combat pour les droits civiques aux États-Unis cristalise un conflit générationnel, résultat du baby boom d'après la deuxième guerre mondiale.

Au-delà des étymologies que brosse Rico, le mouvement hippie arrive au meilleur moment pour rejeter le consumérisme galopant, un capitalisme indécent, suggérer une prise de conscience écologiste et un regard émerveillé sur les philosophies orientales qui bouleversent les certitudes et les croyances… des Blancs. La beat generation est née. Chantée par Bob McFadden et Dor et racontée par Kerouac. Histoires croisées d'une Amérique (du nord) en pleine ébullition. Peace and love remplace God bless you. Et Dylan, un prophète, chante "The Times they are a Changin’… et les Byrds planent "Eight Miles High".
(À suivre)

Excepté l'adorateur français des "Ricains" retrouvez ici la play-list de l'émission…

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