mercredi 9 août 2017

Summer of love… (3/5)

Tiens j'entends une Harley-Davidson qui démarre (coucou Daniel Mermet, Là-bas si j'y suis) dans l'indicatif de "Summer of love" le troisième épisode d'"Hippie Hippie shake" dont Simon Rico a tissé le récit pour ce feedback sur les sixties, chaque jour sur France Culture… 14H59… on air.


Alain Dister


















Un peu "Break on Through (To the Other Side)des Doors ne peut pas faire de mal à notre "jeunesse" en lutte contre la traduction en français des meilleurs titres de la musique anglaise et américaine. Anthony, Dassin, Hallyday, Rivers, Gall et autres Vartan épuisaient notre patience à traverser la Manche ou l'Atlantique pour l'île de Wight ou pour Monterey ! Le "Summertime Blues" d' Eddie Cochrane nous permettait d'approcher les filles de très près, bien mieux qu'"en allant siffler sur la colline" au risque de laisser passer l'assassinat de Martin Luther King en avril 68. Même si les organisations d'éducation populaire nous tiraient par la manche.

Avec "We shall over come" (Joan Baez) on sentait bien qu'il allait falloir passer du seating baba à un peu plus de conscience politique. Mais au moins notre musique envoyait valdinguer la musique has been de nos parents même s'il y avait parmi de grands noms du jazz. On était mûrs pour changer le monde, une tonne d'utopies dans nos sacs à dos d'apprentis routards. La Californie et San Francisco étaient très très loin même si Maxime Le Forestier faisait de son mieux pour nous projeter dans sa "Maison bleue adossée à la colline…" Et on se fiche bien que Dylan ait abandonné sa gratte sèche pour une guitare électrique. Son "Subterranean Homesick Blues" est de la même veine.

Comment ne pas devenir anti-militariste avec un va-t-en guerre comme Johnson, Président des États-Unis "par défaut" qui, au Vietnam, envoie à la boucherie par "Phantom" entiers  la jeunesse américaine qui ne s'en remettra jamais. Alors l'hymne de Country Joe Mc Donald "I Feel Like I’m Fixin to die Rag" nous électrise quand au cinéma (octobre 1970) on découvre le Festival de Woodstock (août 69). Je l'ai écrit hieravec la musique, notre conscience s'aiguise mieux qu'avec tous les cours d'histoire poussiéreux de nos profs dépassés ou, avec la vision passive des "actualités télévisées" muselées par le gouvernement français de la France gaulliste.

"All together now", ce slogan, qui finira par se traduire en français dans les manifs, vient en écho du "Come togetherdes Beatles (Album "Abey road"), qu'à la rentrée 69 nous avons écouté mille et mille fois. La musique de ces années-là est non seulement le marqueur de l'émancipation des adolescents avec leurs parents, mais aussi celui d'un changement radical de modèle de société, même si le "changement" sera long, très long à venir à venir. "Soul sacrifice"
(À suivre)

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