Ma petite histoire est dérisoire et un peu minable ! J'avais 20 ans et je ne me pardonnerai jamais d'avoir attendu de recevoir le Nouvel Obs pour découvrir en couv' le coup d'État de Pinochet au Chili. Même si loin très loin des horreurs faites au peuple chilien et des souffrances qui allaient durablement miner leur vie, je ne pouvais "partager" qu'une souffrance morale. Préoccupé à "conter fleurette" et harassé par un travail débilitant, j'étais sorti du monde. Le retour a été un coup de poignard à la liberté, déchirant pour ma génération nos utopies et nous laissant en bouche, muette, un goût bien amer. Sans doute dépités de ne pouvoir rien faire quand, depuis trois ans nous guettions, joyeux, l'avènement d'une nouvelle société, que commençait à mettre démocratiquement en œuvre Salvatore Allende… jusqu'à y laisser sa vie.
Vous pourrez entendre un extrait du dernier discours du président Salvador Allende sur Radio Magallanes (1). Et avec les liens suivants vous remettre en mémoire cette infamie.
(1) le 11 septembre 1973 à partir de 9h10(2) je découvre (14 sept) cet article de la revue Regards
L'illustration est la reprise de l'affiche du film de Patrizio Guzman, 2005
Merci de m'avoir lu! Et également de faire partie de celles et ceux qui parviennent à rester lucides au milieu du tintamare médiatique qui n'a d'autre
RépondreSupprimerbut que de nous désorienter et nous hypnotiser.
Votre Blog, pour modeste qu'il soit, participe à
la nécessaire remise en perspective des faits qui nous sont assenés sans aucune nuance entre le
primordial et l'accessoire.
Continuez, vous n'êtes pas seul!
Bonsoir, pas question sur ce blog de traiter de l'info et de céder à sa tyrannie médiatique, sauf quand les papes, demi-dieux et autres prédicateurs de l'actu oublieraient qu'en dehors de "leur société de spectacle" d'autres Allende tentent de proposer des modèles de société plus justes. Ce sera toutefois, pour moi, par le filtre de la radio qui dans le cas d'Allende a permis aux Chiliennes et aux Chiliens d'entendre leur président "jusqu'au bout"…
RépondreSupprimer(à suivre donc)
Salut,
RépondreSupprimerEncore Eric,
j'avais dix ans c'était dans le poste.
j'ai pas tout compris sur le coup mais j'ai senti que c'était grave.
l'année suivante en avril, ils se passait des trucs au Portugal, je n'y comprenais pas grand chose mais je savais que c'était important
l'éveil avec et par la radio...
Bonjour Eric, il faudrait faire une série sur les mémoires de radio en prise avec des évènements petits ou grands et retisser la toile ou... les ondes. Comme savait le faire Geneviève Ladouès sur France Culture "Un jour au singulier"...
RépondreSupprimer(à suivre)