jeudi 28 mars 2013

Camarade…

© Radio France








Pourquoi, quelquefois, la radio ou une émission, vous échappe ? Pourquoi quand des noms, des mots vous poursuivent toute votre vie, vous passez à côté de l'émission qui va porter haut ce nom ou ces mots. Pourquoi quand par "dix mille hasards" vous finissez par la retrouver, pourquoi est-ce alors si difficile d'appuyer sur "play" ? Pourquoi ?

Jean Ferrat a, non seulement illuminé le début de ma vie de misère (1), mais il a définitivement ancré ses chansons dans mon répertoire. Le voir, bien droit sur la place du village à Antraïgues en ce début d'automne 2007, pour la fête de la châtaigne, venir évoquer avec moi, mon travail d'écriture graphique. Parler d'Ernest Pignon-Ernest. Lui raconter mes collages sur Rimbaud à Charleville-Mézières. Et le voir s'en aller, doucement dans la foule, au plein soleil du midi, restera comme une certaine image du bonheur. Une image de paix. "Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange…" (Aragon/Ferrat)

Le documentaire, de Stéphane Manchematin et de Diphy Mariani (2), dit encore mieux comment Ferrat est entré dans la mémoire populaire et, d'une certaine façon au panthéon de la classe ouvrière. Il m'est difficile d'ajouter quelque chose à tout ça. Trop intime. Trop vivant. Trop à fleur de peau.

(1) Cette période immorale, honteuse, dégueulasse où un État vous traîne dans la boue au prétexte de la défense…
(2) Celui-là même que j'ai "loupé" à l'époque de sa diffusion le 21 juillet 2011.

1 commentaire:

  1. Christian Rosset28 mars 2013 à 19:19

    Ah mais... l'ami Fanch est plus que nostalgique ! Ferrat, pour moi, c'est un des sons de "Vivre sa vie" de Jean-Luc Godard - ce qui n'est pas rien. Sinon, comment relier cette chanson française toujours tournée vers le passé et, au hasard, Jimi Hendrix, tourné, malgré son "incident de parcours", vers l'avenir ?

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