Comptez sur moi pour vous épargner la litanie des mesures d'audience qui rythme le commentaire radio, à défaut d'analyse (1). Non, la radio en morceaux, c'est le résultat de la "fameuse" écoute délinéarisée. La segmentation de l'écoute va jusqu'à celle d'une chronique au sein d'une émission (2) qui, même si elle n'est pas identifiée en tant que telle sur un "player" de réécoute, pourra être entendue en jouant avec le curseur de ce même player. On picore de petites miettes de radio, et ça Médiamétrie n'a pas encore dû l'intégrer dans ses mesures d'audience. L'attitude ou la posture d'écouter en continu une chaîne de radio sera peut-être bientôt au rayon des antiquités !
Dans le même temps, sans tambour ni trompette, la bonne maison Phonurgia Nova nous renvoie aux calendes grecques, ou un peu plus près, à notre imaginaire ! "Imaginons que nous revenions aux premiers temps de la radio quand l'inscription sur bande, les effets sonores et le traitement du son n'existaient pas encore. Imaginons un temps où tout était en mono et où tous les acteurs, les bruiteurs, les artistes et les speakers étaient réunis devant un unique microphone pour diffuser leur production en temps réel. Imaginons que nous nous replongions dans ces temps de techniques initiales mais cette fois ci en étant remplis des champs esthétiques que les nouvelles technologies numériques ont semés dans nos imaginaires.Imaginons une pièce sonore, une composition bruitiste, une pièce radiophonique, un documentaire sonore où tous les sons seraient uniquement produits par la voix humaine.(3) Du cousu main, ciselé !
Histoire de continuer à brouiller les pistes de votre écoute radio, vous pourrez toujours vous rendre ce soir au musée du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) pour écouter la conférence "La radio fait sa révolution numérique" (4). On le sait, on le constate, les pratiques d'écoute de la radio changent, évoluent, s'adaptent et la liturgie autour des "résultats d'audience", tels qu'on les appréhende aujourd'hui, va finir, elle aussi, par être bonne à ranger au musée des souvenirs…
(1) Isabelle Hanne présente dans Libération un reportage sur le centre téléphonique Médiamétrie d'Amiens qui sonde les auditeurs ou plutôt qui traque l'écoute radio de chacun d'entre nous. Perso, je n'ai jamais été sondé, pourtant ils auraient eu un bon client… Les petits camarades de "Le Transistor" nous signalent que Télérama avait déjà approché le sujet en janvier dernier,
(2) Eva Bester, (France Inter) entre autre, aime bien interpeller ses "fans" sur Twitter pour les rappeler régulièrement à son bon souvenir. À défaut d'écouter Inter on peut toujours écouter Eva Bester… (bon slogan pour l'érudite chroniqueuse),
(3) Si j'ai tenu à cette longue citation c'est pour vous montrer à quel point Phonurgia Nova pousse l'esthétique de la radio !
(4) 18 h 30 à 20 h, Inscription conseillée au 01 53 01 82 70 ou conferences@arts-et-metiers.net.
A propos de sondages il me revient d'avoir été "consulté" une ou deux fois sur mes préférences d'écoute radiophonique.Il y a de cela une bonne dizaine d'années et j'avais totalement oublié ces épisodes de ma vie de panellisé jusqu'à cette minute où ce billet me remet (in)opportunément en mémoire ces évènements et l'étrange sentiment de solitude qui s'était emparé de moi à chaque fois.
RépondreSupprimerEn dépit de ma bonne volonté à satisfaire au mieux les demandes d'aveu de mes sentiments radiophiles les plus intimes à ces charmantes interlocutrices (expressément mandatées à cet effet auprès de moi), il me revient qu'à aucun moment, nous n'ayons pu, ne fut-ce qu'un instant, croiser nos champs sémantiques respectifs...tandis que leurs voix douces et rieuses me susurraient tendrement des rires et des chansons je répondais culture mais elles, probablement poétesses à leurs heures, insistaient derechef pour me montrer des rochers dans le ciel et attendaient de moi un peu d'énergie que j'étais bien incapable de leur donner. Et voilà comment j'ai échoué à exprimer des sentiments amoureux à des femmes qui pourtant mettaient toute leur bonne volonté à susciter en moi des aveux propres à les satisfaire. J'en reste tout penaud et il me coûte d'en faire état mais je préfère soulager ma conscience une bonne fois pour toutes!
Bonjour, un message court pour vous dire qu'au hasard de mes clics, je me retrouve régulièrement sur votre blog. Et que ce que j'y lis m'intéresse. Autant vous le dire. Un petit feed-back peut toujours faire plaisir... (je n'ai pas trouvé de lien pour vous envoyer un mail privé).
RépondreSupprimerAmicalement,
Jeancharles[at]myconseils.fr