jeudi 5 avril 2012

Radio fragile…

Crédits illus. : sur Syntone


Syntone, vigie de la création radio (1) ne semble pas vouloir avaler la couleuvre de la Radio Numérique Terrestre À Tout Prix (RNT/ATP). Et, tel Boris Vian dans sa "Complainte du Progrès", Syntone commence à fredonner la "Complainte de la RNT". Dans un long article documenté, sourcé et illustré on découvre l'envers du décor. J'ai suggéré à Syntone d'envoyer son article à Rachid Arhab, Monsieur RNT au CSA, bien placé pour répondre aux questions existentielles qui se posent pour les radios associatives… On guettera les réponses ! 




Ma petite fantaisie prédictive de la semaine dernière sur la conservation des antennes pour la diffusion de la F.M. trouve un écho au Canada (2). Même s'il s'agit des émetteurs de télévision analogique on voit bien comment ce serait duplicable pour la radio française. La crise financière actuelle de Radio Canada aura aussi des effets sur les émissions de nuit de la "Première chaîne" radio qui seront supprimées à partir du 22 juin 2012. J'ai écouté en direct ce matin "La nuit qui bat" (3), l'émission de nuit appelée à disparaître. Philosophe, son animateur souligne qu'il n'y a rien de tragique et illustre cet avis par la chanson de Fabienne Thibeault "On n'est pas venu au monde pour se regarder le nombril". Vous lirez tous les effets directs des compressions budgétaires comme l'introduction potentielle de la publicité sur la chaîne musicale "Espace Musique". Là, comme ailleurs et ici en France, la radio publique est fragile si trop soumise aux fluctuations budgétaires ou opportunismes politiques. Les solutions "faciles" et radicales du "toujours moins" doivent non seulement inciter à la vigilance mais aussi à l'interpellation des politiques qui doivent s'engager pour la garantie d'un service public audiovisuel pérenne, pour ne pas dire constitutionnel (4).
(à suivre)

(1) et de la promotion des radios associatives,
(2) Le gouvernement a choisi de réduire le crédit parlementaire de CBC/Radio-Canada de 115 millions de dollars sur trois ans dans le cadre du Plan d’action pour la réduction du déficit (PARD), (source : site de Radio-Canada),
(3) minuit-5 heures, heures locales,
(4) voir aussi la casse de Radio France International (RFI), ici

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