Arthur |
Assis à la fenêtre le chien tend l'oreille… Ferré est au piano pour interpréter "Les assis" de Rimbaud. En concert on l'écoute assis. Chez soi, debout peut-être, ou bien calé dans son fauteuil, ou sous les cerisiers en fleurs… ? N'en va-t-il pas de même pour la radio ? Pour écrire ce billet dominical j'avais envie de revenir sur l'écoute radiophonique assise. Un prétexte pour vous faire partager ma façon d'écouter la radio.
Je l'ai écrit sur ce blog, j'ai d'abord écouté la radio sur les genoux de ma grand-mère, puis dans mon lit d'adolescent, puis assis n'importe où, le soir pour ne rien perdre de mes émissions préférées, et ce jusque dans la voiture où je n'étais pas debout sur les pédales. C'est vrai il m'est arrivé de me balader en bord de grève, un dimanche, pour ne rien louper de la gouaille et de la poésie de Kriss. Ou une autre fois en juillet 1999, écoutant la dernière de "Changement de décor" (1), pour mieux savoir ce que Laurence Bloch nous préparerait à la prochaine rentrée.
Il semble qu'aujourd'hui les MP3, et autres smartphones favorisent une "écoute debout" dans les transports en commun, on the road (again), dans les chemins creux de nos campagnes, et peut-être dans une file d'attente ? Si je possédais un smartphone sûrement qu'il m'arriverait d'être debout pour écouter la radio, mais - je dois être plus souvent assis que debout -, j'ai l'impression d'être plus concentré assis ou allongé, que debout ! Je ne bouge pas avec la radio, a contrario d'un slogan publicitaire. Pour écouter il faut que je me pose. Ce qui ne va pas m'empêcher d'observer les "mutants" qui écoutent la radio en marchant, en courant, en bougeant. Et vous la radio vous l'écoutez comment ? Parlons-en !
(1) France Culture, du lundi au jeudi, 17h. Après avoir longtemps coordonné le Pays d'Ici (directeur de la chaîne : Jean-Marie Borzeix), Laurence Bloch a produit "Changement de décor" (directeur de la chaîne : Patrice Gélinet), puis "Le vif du sujet" (directrice de la chaîne : Laure Adler). Elle est aujourd'hui l'adjointe de Philippe Val, chargée des programmes de France Inter,
"Pour avoir si souvent dormi avec ma "radio",
RépondreSupprimerje m'en suis fait presque une amie, une douce habitude,elle ne me quitte pas d'un pas, fidèle comme une ombre,elle m'a suivi ça et là , aux quatre coins du monde.... Quand elle est au creux de mon lit, elle prend toute la place,et nous passons de longues nuits, tous les deux face à face...." Je n'ai pu résister à l'envie d'emprunter ce petit extrait à la chanson "ma solitude" (G. Moustaki), qui résume bien ma relation avec la radio. Véritable complice de mes journées, tantôt s'accomodant gentiment d'autres activités simultanées, tantôt réclamant l'exclusivité pour davantage d'intensité et de réflexion, debout, assise, étendue confortablement, ma radio est là, tout près de moi, chez moi ou à la rigueur en voiture ou dans le train...
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Hé bé Simone, quel lyrisme ! Très bel hommage ma foi ! J'ai fredonné immédiatement la chansonnette, of course. Merci de ce témoignage qui sonne juste…
SupprimerOn la chantera aussi devant la maison ronde en juin 2013 !! Soyez tous au rendez-vous. Il reste très peu de place !!!
RépondreSupprimerTu veux sans doute parler du raout à l'occasion des 100 000 visites de ce blog ! Demandons à Simone d'écrire la chanson en entier… L'affaire prend belle tournure… Merci aussi petite fleur rouge, de cette bonne suggestion !
SupprimerSimone, "parolière" de la maison ronde.
RépondreSupprimerBonjour ticoqlicot, bonjour au choeur de la Maison ronde,
SupprimerParolière !
Au risque de vous déplaire
Je n'en ai ni l'art, ni la manière
Mais......
Quand je chante, quand je chante
Quand je chante çaaa va (bis)
Alors...
Je chante, je chante soir et matin
Je chante sur mon chemin-in-in
Comme un p'tit coquelicot, mesdames, comme un p'tit coquelicot
Quel talent ! ;-)
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerOn peut remarquer que de nombreux producteurs eux-mêmes semblent incapables d'imaginer qu'on puisse écouter leurs émissions dans un fauteuil. Quand ils parlent de nous, leurs auditeurs, ils précisent souvent "dans leur voiture" comme si la radio n'était qu'un palliatif aux embouteillages...
Cet auto-dénigrement est bien surprenant.
Merci Henri et bonjour, je savais bien que cette anecdote de l'écoute avait du sens et mériterait commentaire. Les producteurs et productrices qui parlent à l'auditeur se font trop rares…
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