lundi 9 septembre 2024

Meurice, la RF thérapie et la nouvelle appli…

Allons-y dans le désordre. Dans son gazouillis quotidien de quatre-vingt secondes (appelé sans grâce le 80'') sur France Inter, Nicolas Demorand a jugé utile de faire une promo appuyée à la nouvelle appli de Radio France. C'est de l'info ou de la pub ? Aux débuts de la radio, ce sont des speakers qui lisaient les informations écrites par des journalistes. Ce 2 septembre sans le moindre doute Demorand s'est transformé en speaker et mieux en “meneur de jeu” comme autrefois le faisaient les animatrices d'Europe n° 1 en donnant des “conseils”. Voilà Demorand au service de la promotion ou de l'auto-promotion ce qui a fait aussitôt écrire Laurent Frisch (Directeur du numérique de Radio France) sur X : Après 6 ans, l’app @radiofrance fait peau neuve, et c’est @ndemorand qui en parle le mieux”. Quelle harmonie et renvoi d'ascenseur ! Tout ça ressemble à une mauvaise farce. Une bouffonnerie à nous aire pleurer… de rage !!!!











Dans le même registre on passe maintenant à la tartufferie de la thérapie (Radio France thérapie) de Madame Veil, Pédégère de Radio France. Après avoir révélé le nouveau mantra, la presse a tôt fait de lâcher l'affaire et, au risque de parodier Chirac, on peut être persuadé que ladite thérapie a fait Pschiiittt ! Alors que plusieurs ex-Radio France avaient du mal à croire que ce slogan ait pu être déployé, M. Paulin Césari écrivait samedi dans Le Figaro-Magazine : 

Tout est culte dans cette pure expression de la doxa. À commencer par cette thérapie, proposée à des citoyens jugés malades pour ne pas dire déviants. Mais jugés par qui ? Par Radio France, qui serait donc tout à la fois soignant, éclairé, remède, approprié guide pour égarés. Par Radio France, qui saurait donc ce qu'est le Bien, le détiendrait, pourrait le dire sur ses ondes, et ainsi le faire : "Nos radios sont là pour faire du bien.” Dès lors, tout auditeur ainsi perfusé se verrait guéri ; bien-pensant donc bien portant. À condition toutefois qu’il soit protégé du Mal, toujours renaissant donc “…de tout ce qui met à mal le vivre ensemble : désinformation, polarisation, repli sur soi…” Quand, même Le Figaro s'en prend aux roucoulades de la Pédégère, c'est vraiment ballot !

La bande à Meurice sur Nova : un boomerang en pleine poire pour Adèle Van Reeth (directrice de France Inter)
Forcément si c'est Matthieu Pigasse lui-même (propriétaire des Nouvelles Editions Indépendantes qui possède Radio Nova et aussi les Inrockuptibles) qui vous sollicite pour intégrer “sa” radio, on peut comprendre que Guillaume Meurice n'ait pas hésité si le banquier d'affaires lui a garanti carte blanche et liberté totale. Dès hier de 18h à 20h à l'Européen à Paris et en direct sur Nova, Meurice, Aymeric Lompret, Juliette Arnaud et Pierre-Emmanuel Barré vont dégoupiller l'actu avec le mordant qu'on leur connaît.

Des transferts d'une radio à une autre il y en a eu de nombreux avec plus ou moins de réussite et souvent moins que plus (1). Là, Nova frappe un grand coup qui va enfoncer les audiences du dimanche après-midi de France Inter. Dans une période récente Demorand, Cohen ont aussi émigré sur Europe 1 sans y faire venir leurs anciens auditeurs de France Inter. Meurice n'a plus qu'a surfer sur le créneau 18-20h qui avait formidablement réussi à Inter, la saison précédente. Qu'en plus l'émission soit en public est un bon remède à la mélancolie et au blues du dimanche soir. Gageons que moult Parisiens vont s'y ruer.

(1) En 1989, au pied levé, Pierre Bouteiller remplace à la direction d'Inter, Eve Ruggieri parti diriger Antenne 2. Bouteiller est catégorique, il ne laissera pas les clefs d'Inter tout le week-end à Jean Garretto qui ne pourra plus produire "L'oreille en coin" (du samedi après-midi au dimanche soir) et devra se contenter du dimanche matin avec les chansonniers. Garretto décline et à partir de la rentrée 1990, émigre sur Europe 1 avec "Persona… gratter" le dimanche matin de 9h15 à 11h avec les mêmes chansonniers. Le directeur des programmes de la chaîne, Patrice Blanc Francard, ne parviendra pas à convaincre Garretto de changer son titre assez abscons. L'émission restera à l'antenne quatre ans, Garretto ne se remettra pas de cette éviction vengeresse de la part de Bouteiller.

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