lundi 30 novembre 2015

Radio-Archives : Marcel Jullian (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…

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Marcel Jullian (2 mai 1978)
Ah la voix de Jullian, inoubliée depuis "Écran total" (1) ! Jullian, si je puis me permettre, est royal quand il évoque sa posture monarchique et son choix d'un arbitre suprême. Et Jullian de citer Fichte, philosophe allemand du XIX ème siècle "La démocratie n'est pas le pouvoir au peuple pour le peuple, mais le pouvoir du peuple sur le peuple. (1792)". Quant à ses points de vue sur la télévision ils sont à la mesure de l'intelligence qu'il déployait chaque matin sur Inter dans Écran total. Jullian donnait vraiment envie de regarder la télévision, celle qui pouvait participer de la marche du monde pas celle de la fange du monde.

Chancel veut à tout prix faire dire à Jullian ce qu'il ne veut ou peut dire sur ses "regrets" de n'avoir pas été reconduit à la tête de la deuxième chaîne de télévision (Antenne 2). Attention la phrase de Chancel est chargée : "J'ai l'impression que le livre tout entier n'est pas dans ce qui est écrit, il est peut-être dans ce qu'il y a entre les lignes et dans ce que l'on doit comprendre (?), et peut-être y a-t-il de votre part de temps en temps, ce que vous ne montrez pas, une déception et un remords… " (sic). Vas-y Jullian à toi de jouer !

Rassurante la lucidité et l'honnêteté intellectuelle de Jullian sur la télévision du pouvoir (giscardien) en 1978. Un tel homme libre ne pouvait rester longtemps au pouvoir de l'expression de cette liberté qu'il portait en étendard et que les puissants voulaient abattre. 

Marcel où que tu sois je te salue !

(1) France Inter, 1986-1990,

La zikmu d'Inter ou un flirt avec l'excellence…

Mina




















Mes chers auditeurs, je publie ce billet avec un peu de retard car j'avais besoin de vérifier certaines infos et mon correspondant ne répondant pas à l'appel j'ai du chercher "ailleurs". J'ai fini par trouver et bien trouver…

Je voulais ici rendre hommage aux programmateurs de France Inter qui, dans l'ombre de la mécanique radiophonique, excitent nos oreilles, nous surprennent souvent et nous donnent envie de réécouter. J'ai eu envie d'écrire ce billet quand la semaine dernière Augustin Trapenard recevant Nanni Moretti dans Boomerang nous a donné à entendre Mina (Un anno d'amore). Et là je fonds ! Qui à part les duettistes Jousse/Valero (Easy tempo, France Musique) passent Mina à la radio ?

"Le bon titre au bon moment" pourrait être le bon slogan pour France Inter qui depuis plus de 40 ans fait la différence sur la musique. "Au début" Gérard Klein (1) avec son réalisateur choisissait les musiques qui composeraient ces émissions. Puis au tournant des années 80, petit à petit les programmateurs ont été cité à l'antenne. Dans mon plus "vieux" souvenir je me souviens de Jean-Michel Montu qui programmait pour Kriss (?), pour Villers (Claude), pour Blanc-Francard (Patrice) et sans doute pour tant d'autres. Petit à petit on comprenait que la programmation était chose sérieuse et qu'il fallait que la couleur musicale s'harmonise à la couleur éditoriale.

De fait, fini le temps où un producteur pouvait "courir" à la discothèque de Radio France (ou avant de l'ORTF) pour passer un morceau qui lui tenait à cœur. Et puis de ce temps des programmateurs désannoncés nommément à l'antenne est venu celui d'une annonce globale "les programmateurs" (2)… La musique y a perdu un peu de son âme et France Inter de son identité plurielle faite de singularités musicales. Les désannonces d'émission m'ont toujours passionné (comme les génériques des films). Elles font la radio de ceux qui la font et chacun doit y trouver sa place.

Aujourd'hui quelques producteurs (Trapenard, Adler, …) citent nommément les programmateurs mais ce qui pourrait ressembler à une exception devrait être une règle. Frédéric Schlesinger (3), si attaché  au passage d'antenne entre producteurs, devrait l'être au moins autant pour que le travail de programmation musicale soit bien identifié.

Pour avoir réussi, à la volée, à échanger ce matin avec Jean-Baptiste Audibert j'ai pu lui dire le plaisir d'avoir entendu la semaine dernière Blondino (Oslo) et L'Impératrice (La lune). De ces deux "ovni" qu'il a programmés on comprend bien, qu'hors des sentiers battus et rebattus, il ait envie de les défendre et de les "imposer" dans la palette musicale d'Inter (4). Son travail, leur travail à ces cinq programmateurs est subtil et délicat. Il mériterait d'être beaucoup plus mis en avant (5).

Dans quelques semaines nous en reparlerons dans un futur billet.


(1) Un grand bonhomme de radio passé par toutes les généralistes mais que Dhordhain (Roland, ex-directeur d'Inter, ex-patron de la radio à l'ORTF) a mis à l'antenne quand le jeune homme qui à tout juste 20 ans avait de l'amitié, de l'insolence et de la fantaisie à revendre,
(2) Muriel Perez, Jean-Baptiste Audibert, Jean Michel Montu, Thierry Dupin et Djubaka,
(3) Directeur éditorial des 7 chaînes de Radio France,

(4) Je ne sais pas si c'est dans la "Playlist" d'Inter mais "À tes côtés" Baden Baden tourne en boucle dans ma playlist…
(5) Beaucoup plus que celui d'un individu qui, sur la chaîne, tout le temps sur le devant de la scène, fait tout pour prendre la lumière à lui tout seul…

dimanche 29 novembre 2015

Brunch #13


C'est Frédéric Carbone, correspondant de Radio France aux Etats-Unis, qui a posté sur Twitter ce mug de la NPR, la radio "publique" étatsunienne… Envoyez donc à Mathieu Gallet et Frédéric Schlesinger (Pdg et directeur éditorial) les meilleurs slogans pour un mug Radio France. Le mien "Restons calme, la tempête reviendra !"

• Mathieu Chédid
Un bon moment de radio, M à l'impro…



• Accordéon
Presque à la fin du gavage quotidien des "Matins", Mathieu Conquet a mis un petit air d'accordéon. Il n'y avait personne autour pour lui rappeler qu'avant… (1) Marc Perrone officiait à l'indicatif de "Culture Matin" de nombreuses années pendant les 13 ans où Jean Lebrun a mené la matinale.





. La messe est (re)dite
Pierre Henry : "Je voudrais que les gens viennent à mes concerts comme s’ils s’asseyaient devant un très gros poste de radio. Cette musique n’aurait pu exister sans la radio."  Sur Syntone, Alice Pénitot revisite avec ferveur la messe de Henry.




• Le feuilleton #Michka
Les crooners avec lyrisme. Tiens tiens et si Michka était un crooner ? Et ça commence bien avec Robbie Williams "The trouble with me". Voilà l'art de Michka trouver dans la variétoche le petit grain de pop qui fait la différence. Hein avant d'écouter "Very good trip", cet été sur Inter, tu le connaissais toi Stephen Duffy ? Alors écoute "Natalie". Ce 13ème épisode est coooool et se termine avec grâce avec l'Elvis… Costello.



Elvis Costello © - 2015 / Victor Diaz Lamich













À dimanche prochain…

vendredi 27 novembre 2015

Radio-Archives : Jean-Michel Jarre (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…

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Jean-Michel Jarre (16 mars 1979)
Jarre commence par ne pas s'en laisser compter. À Chancel qui lui demande si sans l'électronique il aurait existé, Jarre lui répond qu'en tant qu'animateur public il y a 50 ans Chancel aurait été sur une place publique avec un tambour.Le décor est planté. 

Le musicien a beau jouer d'instruments électroniques, il ne se démonte jamais devant un Chancel qui ne manque pas de l'envoyer dans les cordes (sic) de la musique classique. Jarre argumente de belle façon et montre comment il est de son temps. Je le dirai comme ça, sans en avoir l'air, Chancel prend une leçon de musique électronique. On sent que Jarre se retient de dire à Chancel que sa vision de la musique est figée pour ne pas dire réactionnaire. 

Jean-Michel Jarre : "La musique ne dépend pas essentiellement des instruments, elle dépend de vous-même, de ce que vous avez à dire, de votre émotion…". Chancel insiste, pour lui la musique de Jarre est planante et il va même jusqu'à décrire les images qu'elles lui inspirent. Succulent. Et le pompon "Vous pensez qu'un jour vous croiserez des extra-terrestres ?". Là on se tape sur les cuisses : pourquoi Chancel n'a t-il jamais posé la question à Yehudi Menuhin ou à Michel Delpech ? Il n'est plus là pour leur poser la question ! "Le futur a commencé" dit Chancel et Jarre de répondre "Il a commencé depuis longtemps"… CQFD !

jeudi 26 novembre 2015

Radio-Archives : Jacques Ellul (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…

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Jacques Ellul (1 octobre 1980) 
Sociologue (et écologiste), Ellul, pour expliquer un retour au religieux dit "On a vu en 1968 l'explosion de l'irrationnel et ça me paraissait normal, maintenant c'est la suite et on se précipite vers le religieux… C'est du religieux pour éviter de voir le réel !". Et "J'ai analysé qu'on pouvait faire une révolution sectorielle universitaire mais que ça ne pouvait pas déboucher sur une révolution globale." Le personnage est campé et va préciser "On aurait obtenu une liberté entière, une autonomie entière de l'Université, je suis sûr qu'il y avait un levier pour modifier le développement de notre société." Ah ah, qu'il aurait été passionnant que Chancel organise une rencontre Ellul/Aron (Raymond) !

Puis Chancel de s'engouffrer dans la brèche "réactionnaire" post-soixante-huitarde "Aujourd'hui tout paraît permis, on peut faire le pire Bologne [Brigades rouges, ndlr], Munich, tous les attentats antisémites, et je veux dire anti tout. Et de l'autre côté il y a cette forme de guerre en Iran et en Irak…" Et Chancel de poser la question qui "tue" : "Où est la vérité (sic) dans tout ça est-ce une mauvaise trajectoire ou est-ce le commencement de quelque chose ?". Question ouverte s'il en fût. Ellul s'interrogeant sur l'islam ne manquera pas d'évoquer le "djihad" un mot qu'en 1980 même Chancel ne connaît pas encore !

À ces questions stéréotypées Chancel ajoutera "Pourquoi n'êtes-vous pas catholique ?" [Ellul est protestant, ndlr] Et on se demande bien pourquoi Chancel s'en tient à cette "opposition" et n'aborde pas l'islam, le bouddhisme, la religion juive… ? Chancel cultive son "credo binaire" et cette Radioscopie en est un témoin fameux ! Quant à Ellul s'il s'inquiétait dès 1980 de l'envahissement des images c'est qu'il était sacrément visionnaire, non ?

Nous nous sommes tant aimés… ou l'aventure du festival du film italien

L'affiche de Cabu pour la 4ème édition



























Nous nous sommes tant aimés France Culture…
Nous nous sommes tant aimés, pour paraphraser le cinéaste italien Ettore Scola, qu'il fallait bien qu'un petit îlot de résistance du documentaire (1) nous donne encore envie de fureter sur la chaîne envahie par les tables : les grandes, les petites, les en formica, les bancales où autour s'asseyent à longueur de journée des parleuses et des parleurs qui talk, talk et talk jusqu'à plus soif ! 

Entrainés et incités par des producteurs perpétuellement assis, savants sans terrain, (beaux) parleurs eux-mêmes enfermés dans une spirale vertigineuse où la parole ne concerne plus que le clan des "mêmes", ceux qui tournent en boucle dans tous les médias, studios radios et autres plateaux télé.

Donc Séverine Liatard et Séverine Cassard, productrice et réalisatrice de La Fabrique, sont sorties du bois et ont poussé jusqu'à Villerupt en Meurthe & Moselle pour rencontrer ceux qui font et vivent le "Festival du film italien" (2). Autre îlot de résistance et d'éducation populaire qui au milieu des années 70 avec RLCA (3) tenaient vivantes la culture ouvrière et la culture italienne. Comme le dessine et le raconte si bien Baru, un enfant du pays, dans ses bandes dessinées.

















Émouvant d'apprendre que l'opiniâtreté de Daniel Brachetti, responsable du ciné club de la MJC de Villerupt a permis de projeter, en 1976, en avant-première en France le "1900" de Bertolucci. Quelle formidable vibration humaine en plein pays sidérurgique et bien sûr en plein espoir d'un "Changer la vie" qui s'avèrera illusoire ! Là, au cœur d'une histoire simple et sensible, France Culture est à sa place. On adhère, on suit, on vibre (4). Cette histoire nous rappelle celles que "Le pays d'ici" tissait, jour après jour, sur la chaîne à la grande époque de Jean-Marie Borzeix son directeur (5).

Touchant d'imaginer qu'une petite ville ouvrière marche au pouls d'un festival, fusse-t-il italien, au pouls d'une tradition culinaire, au pouls d'une fraternité solide, au pouls de la culture qui s'immisce jusque dans l'adaptation des contraintes du travail posté en 3x8 pour que chaque ouvrier ne perde rien d'une histoire de… lui-même. Et comment ne pas évoquer le supplément d'âme qu'apportent les choix musicaux des productrices (6). 

Alors si "nous nous sommes tant aimés" pouvait se conjuguer au présent c'est France Culture qui y retrouvait un supplément d'âme…

Martin Scorcese













(1) Tous les mardis dans "La Fabrique de l'Histoire", du lundi au vendredi 9h05-10h, France Culture, producteur Emmanuel Laurentin et productrices associées,
(2) J'y ai moi-même été festivalier une année où le cinéma était en même temps sur la toile et dans la salle au point de se croire en Italie,
(3) Radio Lorraine Cœur d'Acier

(4) Série de la Fabrique de l'histoire qui se poursuit mercredi avec une visite guidée de l'exposition "Martin Scorcese" à Paris à la Cinémathèque, et jeudi "Pasolini et l'histoire",
(5) Le Pays d'Ici, de 17h à 18h, du mardi au vendredi, producteurs tournants, coordonnatrice Laurence Bloch, actuelle directrice de France Inter,
(6) La liste est disponible sur la page de l'émission.

mercredi 25 novembre 2015

Radio-Archives : Georges Duby (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…

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Georges Duby (20 septembre 1978)
Dans la catégorie "Poids plume" Chancel, bille en tête, dit à Duby, après avoir énuméré ses diplômes et fonctions "Vous êtes fier de tous ces titres… Ça pèse lourd ?" Et l'historien Duby, patelin, répondra sobrement qu'ils sont le résultat d'un long cheminement. Duby a une très belle formule pour résumer son travail de recherche "J'ai voulu faire une ethnographie du passé…

Et pour "enfoncer le clou" quand Chancel découvre que Duby était un bon élève "Vous vous sentiez une supériorité par rapport aux autres élèves ?" Et Duby délicat "Peut-être que je compensais un sentiment d'infériorité dans d'autres choses". Le pessimisme de Duby lui permet sûrement d'être visionnaire : "On est en face d'un monstre, on est sur une espèce de volcan, que ça peut d'un seul coup éclater, que l'espèce humaine est peut-être en face d'une mutation catastrophique." C'était il y a 37 ans…

Le temps ne fait rien à l'affaire…

Une des équipes du "Pays d'ici" - France Culture 


















Il y aurait donc une échelle de Richter, un maître étalon de la durée en radio ? Mieux, un point culminant viendrait d'être atteint avec les 60 ans du Masque et la Plume. Pourquoi ? Comment ? Et surtout à quoi tient cette durée ? D'abord à rien de "scientifique" mais bien plus à des phénomènes aléatoires concomitants et hasardeux ! Le Masque champion du monde de la radio publique française ça tient à quoi ? Au fait, entre autres, qu'après les bons et loyaux services de ses fondateurs, François Régis Bastide et Michel Polac, Pierre Bouteiller "dans la comète" (1), on ne voit pas bien comment en 1982, Jean Chouquet, directeur des programmes par intérim, pouvait arrêter l'émission qui à l'époque, sur France Inter, est un rendez-vous institué.

Quand Bouteiller prend à son tour la direction d'Inter en 1989 (2) ce dernier ne manque pas d'adouber Jérôme Garcin. Et Garcin de durer. Les directeurs successifs des programmes perpétuent le ronron rassurant des dimanches soirs (3), rituel parmi les rituels avec le définitivement inusable "Jeu d'Émile Franc" (4). Mais pourquoi n'a t-on pas fait durer "Là-bas si j'y suis" et fêter en grandes pompes ses 25 ans d'antenne ? Le très "vieux" Mermet ne pouvait-il être remplacé par le très "jeune" Chao ? Mais pourquoi n'a-t'-on pas fait durer "Du jour au lendemain", "Le tribunal des Flagrants délires", "L'oreille en coin", "Staccato", "Le Pays d'ici" ? Vous en voulez d'autres ? (5)

Pourquoi ? Mais tout simplement par "Le fait du Prince". Tel-le directrice/directeur des programmes décide, en son âme et conscience et, sans vergogne, raye de la carte une émission qui, sur une certaine durée, a fait ses "preuves" et fédère un public fidèle. 

Alors faire donner les trompettes de la renommée et faire péter les feux d'artifice de la gloire pour, somme toute, vénérer l'alchimie de l'aléatoire, nécessitait bien qu'on se penche un peu sur la fanfaronnade. Pour remettre les pendules à l'heure. Dussent-elles être électroniques !

(1) L'emblématique animateur du magazine (9h) depuis 1969 sur France Inter, 
(2) Oui en ce temps-là les directeurs arrêtaient d'être au micro, ce qui en 2015 n'est pas le cas du directeur de la musique de France Inter qui anime une émission de musique sur la chaîne,
(3) Jean-Marc Four, directeur de l'info, n'ayant sans doute pas réussi à placer un journaliste pour venir y empiler de l'info ou de l'actu,

(4) Oui je sais il s'appelle maintenant Émile Euro,
(5) Last but not least ! Quelques émissions de France Inter et de France Culture, mais il y en aussi sur France Musique !

mardi 24 novembre 2015

Radio-Archives : Joseph Delteil (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…


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Joseph Delteil, 4 avril 1977,
Voilà un homme, né en 1894, poète et écrivain, qui annonce tout à trac, en 1977 que l'homme n'est pas fait pour travailler et que lui-même n'a pratiqué le travail que du bout des doigts. Savoureux et iconoclaste ! Chancel ne tarde pas à se lancer "Vous remarquez que vous avez une grâce de l'écriture". Oumpfff à moins de s'appeler Salavator Dali, pas facile d'acquiescer au propos de l'animateur de Radioscopie !

Je ne me souviens pas d'avoir entendu parler de Joseph Delteil depuis… 38 ans. Chancel a beau le consacrer comme Rabelais, ne pourrait-on pas dire que c'est un auteur oublié ? Même si, dès 1977, Chancel ose "Joseph Delteil à quel moment êtes-vous vivant ?" Et Delteil de nommer l'enroulement de sa vie simple. Dans cette veine, écrire pour Delteil "c'est enchanter nos frères les hommes, enchanter la nature. Et la donner [l'écriture] comme une vache son lait.

Il est alors facile de dire que le poète est en marge et volontairement déconnecté d'une société en marche, contre laquelle il lutte si celle-ci doit produire des hommes-machines au lieu de participer à l'avènement de l'homme-nature. En quête d'un perpétuel et universel bonheur qui n'irrigue quand même pas le quotidien de ses semblables.

"L'arbre, le silence et l'eau sont mes trois folles mamelles, les trois magiques chevaux où mon âme monte en selle." (Joseph Delteil)

lundi 23 novembre 2015

Radio-Archives : Dom Helder Camara (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…



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Dom Helder Camara (21 décembre 1976)
Chancel est à son affaire. Il reçoit une autorité religieuse et dès sa présentation on sent sa fierté d'accueillir l'évêque brésilien qui a accepté de venir "faire la conversation" au micro de Radioscopie. Chancel aime les "grands hommes" et si Dom Helder Camara ne se prend pas pour un grand homme il sait que son aura a dépassé les frontières du Brésil. Et évidement si l'homme est célèbre, Chancel en conclu qu'il a du pouvoir, et s'il a du pouvoir "n'est-il pas plus un homme politique qu'un prêtre ?"

Et bam, vas-y Camara sors-toi de cette affaire ! Et vous l'entendrez la réponse est magistrale et imparable. mais Chancel ne s'en tiendra pas là… Préparez vos mouchoirs ! "Jusqu'à présent vous étiez un prophète mais vous avez tellement de qualités on pourrait penser que vous êtes un saint… ". Attention la chute de la phrase "Et là c'est un risque !" (sic). Non content d'être le pape de la radio Chancel vient en quelques secondes de prendre la place de celui qui siège au Vatican (Paul VI) ! 

Et attention (pour ici conclure) voilà une jolie pensée de Camara qui nous laisse penser, qu'à 17h sur Inter, on pouvait il y a 40 ans faire autre chose que de se taper sur les cuisses. "Le scandale ce n'est pas l'infiltration communiste mais l'insuffisance de l'infiltration chrétienne"… Vous avez quatre heures !


L'extrait de la Radioscopie sera bientôt disponible…

Pavlov et la radio… ou la commémo du Masque et la Plume

2ème en partant de la gauche Bastide, puis Polac…






















En radio, comme partout, Pavlov se joue très bien du réflexe… Par exemple si vous apprenez par hasard (ça c'est quasiment impossible) que telle station de radio, tel animatrice/animateur, telle émission fête ses 10, 20, 30, 40 ans, et plus si affinités, vous êtes peut-être tentés, comme moi, de tendre l'oreille même si les 60 ans d'Europe 1 (1), les 30 ans de "Réplique" (Alain Finkielkraut/France Culture), les 5 ans de Schmoldu et les 60 ans du Masque (et la Plume sur Inter) ne vous interpellent pas au point de cesser de "peigner la girafe" tout affaire cessante.

@Tristesirejr m'interpellait samedi sur Twitter pour me demander " sera t-il à l'écoute de l'émission anniversaire du "Masque et la plume"?" (sic). Diantre voilà qu'on me parle à la troisième personne et, que le dit-tristesirejr, auditeur assidu de la radio publique m'oblige à sortir du bois pour, sur la montagne pelée, dire aux foules auditrices "Oyé z'auditeurs, dimanche soir, ne manquez pas de plonger dans la France Inter car le Garcin tombe les Masques et les Plumes". Ou plus grave "Si dimanche soir vous avez un peu de goudron… ?"

Sérieuse l'équipe "Masquée"















Avant écoute
Ben ni l'un ni l'autre cher Tristesirejr, faites comme vous voulez. Quant à moi sur ce coup-là ce sont les archives qui m'intéressent car le lamento faussement tonique et complice de Garcin me gave depuis les origines. C'est exactement comme Bunel, ex-mèche rebelle, sur Inter qui a tenté sans succès de "remplacer" Chancel (2) ! Les deux ont un ton qui m'horripile. Et donc je ne les écoute pas même-si-c'-est-absolument-formidable-ce-que-fait-Garcin-depuis-26-ans-en-perpétuant-la-tradition-du-masque-amen. Ben voyons ! Sauf qu'à se mettre dans les chaussons des inventeurs Bastide et Polac, on prend le risque de n'être jamais dedans (les chaussons). 


Réunir des critiques autour d'une table et les faire parler à tour de rôle ou l'un par-dessus l'autre de cinéma, de théâtre, de littérature avec des sujets rabattus et sur-rabattus sur tous les médias, c'est d'un banal à pleurer. Pour y faire éclore le(s) talent(s) et perdurer la "marque de fabrique" de l'émission encore faudrait-il que Garcin ne soit pas lui-même noyé dans la comète médiatique radio-presse-édition ? Mais voilà il l'est (noyé). Et je n'ai pas du tout envie d'écouter sa petite musique du dimanche soir.















Après écoute
Ouvrir l'émission avec l'annonce de Polac sur le piano en "live" en studio est bien vue. La façon pourrait être un cas d'école. Fougueux Polac, monté sur son cheval, débite son chapelet… de noms pour s'en débarasser au plus vite et entrer dans le vif du sujet. Il est bon que Garcin cite "Radio Télévision Française" "Jean Tardieu" "Club d'Essai" qui ont été les ferments du Masque. 

Mais ils sont où les poètes comme Tardieu sur les ondes de Radio France ? Ils ont où les "Clubs d'Essai" ? C'est bien joli Garcin de rappeler le contexte de la création de cette émission emblématique, encore faudrait-il avoir le courage de poser les bonnes questions ? Pour Inter il vaut d'abord mieux commémorer qu'inventer et prendre des risques. À moins que l'on considère être un risque d'avoir "exposé" Nagui tous les jours avant midi. Mais ça Garcin vous n'avez certes pas la trempe pour le dire.

Bien sûr d'entendre les compères Bastide, Polac et Bouteiller "refaire" l'histoire c'est succulent. Magnifique de comprendre l'engagement de Bastide et Polac pendant le guerre d'Algérie, la censure et le sabordage de l'émission par ses producteurs. Et satisfait de constater que Bastide n'oublie pas la directrice d'Inter Agathe Mella (4). Pas plus que Ciment (Michel) de raconter ses origines de radio. Quant aux "Laurel et Hardy" (5) Charensol et Bory on ne peut que savourer ces soirées délicieuses qui avaient du "chien". 














Quant à faire venir les cinéastes pour dire leur vénération ou leur détestation pourquoi pas ? Mais on l'aura vite compris les cinéastes invités sont aussi ceux dont "on parle". Pour autant Gianolli (Xavier) est juste et pertinent. Et le témoignage de Bonnaud (Frédéric) va dans ce sens. Combien de cinéastes auraient tant aimés aussi qu'on parle de leurs films. Mais que Garcin dise que partout ailleurs (hors Inter) la critique est le robinet d'eau tiède c'est assez juste, mais sur Inter aussi, les invités sont reçus à longueur d'émissions pour flatter leur travail.

Très intéressant d'entendre Ribes (Jean-Michel) montrer la différence des effets de la critique cinéma et de celle du théâtre, mais surtout quand il dit avoir compris que "les critiques ne parlent pas de ce qu'ils ont vu ou entendu, mais ils parlent d'eux…". Et très joli le souvenir de Josse (Vincent) qui découvrira, via Ribes, qu'il et un acteur rentré ! Et pour ce qui concerne les "Livres" qu'il est bon d'entendre Raspiengas (Jean-Claude) dire qu'il est "juste que les critiques n'aient pas le dernier mot" (7). 

Au florilège des avis, sur l'émission, des critiques de l'émission on regrettera que ceux-ci ne soient pas précédé ou suivis de leur nom ! Cet effet "Club d'entre-soi" est très désagréable et n'a plus rien à voir avec l'enthousiasmant "Club d'essai".

En guise de cerise sur le gâteau…
Pourquoi aimions-nous tant Le Masque d'avant ? Tout simplement parce que la radio n'avait pas encore usé et abusé du "concept de bande" que Bouvard, Villers et Ruquier allaient magnifier. Il était complètement inédit qu'à la radio des critiques s'invectivent, s'esclaffent et s'injurient. De belle façon mais s'injurient quand même à fleurets pas si mouchetés que ça. Mais le mot de la fin on le doit à Chabrol (Claude) "J'aime quand la Plume gratte le Masque…" Ce bon mot, je le conjuguerai à l'imparfait ! 















(1) Ben si, j'avais passé la journée sur Europe…
(2) Ça c'était la promo qui le disait car faudrait faire autre chose que d'enfiler des perles pour remplacer le caïman Chancel,
(3) Je suis au Pays Basque (sud) avec une connection défaillante donc dès que je rentre at home j'écoute,

(4) À la différence d'un d'Arvor qui dans son lamento de départ de France Culture cite tous ses prédécesseurs sauf Mella,
(5) L'expression est de François Morel,
(6) Producteur de la Matinale de France Musique et ex-Inter,

(7) Ce qui de fait mes chers auditeurs est aussi mon point de vue de critique ;-) 

dimanche 22 novembre 2015

Brunch #12

Barbara & France Inter

















Paris
Où fait-il bon même au cœur de l'orage
Où fait-il clair même au cœur de la nuit
L'air est alcool et le malheur courage
Carreaux cassés l'espoir encore y luit
Et les chansons montent des murs détruits
Jamais éteint renaissant de la braise
Perpétuel brûlot de la patrie
Du Point-du-Jour jusqu'au Père-Lachaise
Ce doux rosier au mois d'août refleuri
Gens de partout c'est le sang de Paris
Rien n'a l'éclat de Paris dans la poudre
Rien n'est si pur que son front d'insurgé
Rien n'est ni fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n'est si beau que ce Paris que j'ai
Rien ne m'a fait jamais battre le coeur
Rien ne m'a fait ainsi rire et pleurer
Comme ce cri de mon peuple vainqueur
Rien n'est si grand qu'un linceul déchiré
Paris Paris soi-même libéré
Louis Aragon, 1944

• Le même film, les mêmes répliques
Mathieu Gallet a été auditionné cette semaine devant la Commission culturelle de l'Assemblée Nationale. Rien de nouveau !

• Le Masque et la Plume
Pour ses soixante ans l'émission propose plusieurs spéciales

• Chaîne info (en continu)
Deux journalistes du Monde (édition abonnés) posent quelques jalons sur la future chaîne d'info en numérique (1). Particulièrement à l'appui des événements du vendredi 13 novembre à Paris où France 2 a mis très longtemps à suivre le sujet en direct. "Ce retard au démarrage offre un argument supplémentaire en faveur du projet de chaîne d’information de France Télévisions, qui fait l’objet de travaux préparatoires depuis septembre, après que sa nouvelle présidente, Delphine Ernotte, en a fait une priorité." Même si l'article note que France Info est aussi à l'origine du projet, on voit bien que les médias sont sensibles à un projet télévisuel initié par la TV et que l'expérience de presque 30 ans de France Info ne pèse pas très lourd pour les dits-médias.

• La bonne question
"Quelles ambitions pour l'audiovisuel public français ?" Merci à Inaglobal de l'avoir posée !

• La Kriss, six ans
Portraits sensibles

(1) "Négociations autour de la future chaîne d'info publique" Par Alexis Delcambre et Alexandre Piquard, lemonde.fr, 19 novembre 2015,

• Le feuilleton Michka #12



À dimanche prochain…

vendredi 20 novembre 2015

Radio-Archives : Cabu (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…

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Cabu (29 janvier 1980) 
D'abord on est surpris d'entendre sa voix d'adolescent (alors qu'il est adulte) qui colle bien à son physique d'éternel "Grand Duduche". C'est la première fois que j'entends Cabu si jeune ! Chancel est à l'aise avec un dessinateur qui lui apprend qu'il a dessiné pour "Ici Paris", "Le Figaro", "Candide" avant de dessiner pour Charlie-Hebdo. 

Qu'il est doux d'entendre les utopies de Cabu sur la non-violence, la décroissance qui ne s'appelle pas encore comme ça ! Et la question qui tue de Chancel "Vous êtes sûr d'avoir raison, Cabu ?" Et très franchement et lucidement Cabu de dire "Non". Et Chancel de reprendre les propos de Wolinski "Le rôle d'un humoriste c'est de foutre la merde dans les esprits". On aura plus de mal à se souvenir du chapeau de Dalida, comme quoi Jacques Chancel aurait du décrire l'affiche concernée.

Et quand Cabu, facétieux, dit à Chancel "N'oubliez pas de me parler d'"Et Dieu dans tout ça"" Chancel réaffirme que ce sont toujours les autres, ses invités, qui en parlent (de Dieu). J'ai trouvé qu'il avait un peu le phrasé et quelques intonations de François Béranger et aussi de Renaud. Mais ces trois-là auraient fait la paire. Cabu est simple, doux, affectueux et tendre, qualités dont il ne s'est jamais départi jusqu'à sa disparition dans l'attentat contre Charlie en janvier 2015.

jeudi 19 novembre 2015

Radio-Archives : Philippe Bouvard (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-sept Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…

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Philippe Bouvard (8 Mai 1973) 
L'oursin est donc venu au micro de Chancel (1). Chancel reçoit le journaliste (Le Figaro puis France-Soir), l'animateur de radio (RTL) et de télévision et s'amuse à rapprocher le statut professionnel de son invité et le sien qui pourraient en faire des… jumeaux. Avec sa nonchalance coutumière et sa causticité exacerbée Bouvard joue le jeu des "confidences" ou pour le moins le jeu de se dévoiler a minima.

Il enroule sa carrière de journaliste, s'amuse de sa réussite, n'est dupe de rien et n'est pas avare en "coups de pieds de l'âne" et autres saillies qu'il distribue avec talent. L'homme est souvent à fleuret moucheté. Il a beau être vache il sait être élégant. Alors pas question de froisser Chancel et encore moins d'apparaître comme un mufle ! Ce qui permet à Chancel de conclure par "J'en connais qui attendaient un combat Philippe Bouvard, Jacques Chancel. Ils attendaient l'oursin se débarrasser de ses piquants, mais je voudrai dire une fois pour toutes que personnellement j'ai reçu l'ami. Un ami de 20 ans." CQFD

(1) "Un oursin dans le caviar" Philippe Bouvard, 1973, Le livre de poche,

mercredi 18 novembre 2015

Radio-Archives : Marcel Bleustein-Blanchet (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-neuf Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…

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Marcel Bleustein-Blanchet (8 Janvier 1971) 
Cette Radioscopie est archivée dans la catégorie "Inédits". Bleustein qui a dynamité la réclame pour donner ses lettres de noblesse à la pub (et à Publicis), a gardé la jovialité communicative du curieux passionné. Là c'est moi qui jubile de (ré)entendre le patron de Radio-Cité. Mais au-delà de ce cliché évident il est agréable de sentir l'humanité qui habite Bleustein et qui le porte à vivre. Il casse l'image d'Épinal de puissance que Chancel lui renvoie et dit, avec simplicité et force, qu'il "tutoie" le premier ministre pour l'avoir cotoyé dans la Résistance (1). Chancel aime forcer les clichés et quelque fois insiste lourdement. Bleustein ne s'en laisse pas conter et balaye sa Rolls d'un revers de la main. 

Bleustein a plutôt envie de défendre son altérité et sa foi dans l'homme. Lucide et humble il affirme "Je suis le locataire provisoire du succès". Mais sa rage de convaincre a le credo des "Glorieuses" d'avant le 1er choc pétrolier et sa foi inébranlable dans la communication publicitaire est à mettre en regard d'une société de consommation qui ne va plus tarder à atteindre ses limites. On est en 1971, deux ans et demi après 68, et Bleustein a la conviction touchante de vouloir "rapprocher l'université de l'entreprise" comme si c'était là vraiment la seule issue à la modernisation de l'université. Ou comme si l'entreprise devait être la seule alternative au développement économique. Bleustein croyait en l'homme et en ses vocations. Il s'est employé toute sa vie à soutenir ceux qui voulaient entreprendre.

(1) Vous apprécierez que je vous donne son nom : Jacques Chaban-Delmas (1969-1972). Président Georges Pompidou.



Rendez-vous demain 17h avec "Philippe Bouvard"…